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Tourcoing fut une seigneurie dépendante de la châtellenie de Lille durant tout le Moyen Âge et l'Ancien Régime. Elle disposait d'un château occupé la plupart du temps par le bailli seigneurial : en effet, après le XVe siècle, le seigneur féodal vint rarement à Tourcoing, même s'il entretenait d'excellentes relations avec les habitants depuis l'octroi du Concordat de 1294 par Guillaume de Mortagne.
La modeste seigneurie échut entre les mains de plusieurs familles nobles renommées, notamment les comtes de Lannoy et les princes Croÿ.
Thierry de Gand étant décédé sans héritier, le comte de Flandre Philippe d'Alsace obtint la garde de la seigneurie de Tourcoing durant l'année 1166.
Par sa mère, Baudouin de Bourbourg (famille de Bourbourg) était un parent de Thierry de Gand. Il demanda donc son héritage à Philippe d'Alsace qui lui céda la terre de Tourcoing.
Béatrix de Bourbourg était mariée au comte Arnould de Guînes, qui devint donc seigneur de Tourcoing.
La famille de Guines s'étant endettée, Alix de Guines vendit sa terre de Tourcoing à Guillaume Ier de Mortagne, seigneur d'Audenaerde.
Marie de Mortagne était la seconde fille de Guillaume II de Mortagne. Elle se maria d'abord avec Jean du Fay, mais leur union fut dissoute et la dame se remaria avec un chevalier nommé Pierre Pascharis. Les deux hommes se querellaient pour savoir qui était le seigneur légitime de Tourcoing. Sur ce conflit s'ajouta l'intervention de la sœur aînée de Marie, Yolande de Mortagne, elle-même mariée à Gossuin du Quesnoy, qui revendiquaient eux aussi la seigneurie de Tourcoing. Malgré la médiation du roi de France Jean II le Bon en 1360[2], rien n'y fit, et à la mort de Marie de Mortagne vers 1370, Gossuin du Quesnoy se précipita pour s'emparer de Tourcoing (le fils de Marie, Jean d'Audenaerde, étant encore mineur). Le comte de Flandre Louis de Maele réagit immédiatement, confisqua la terre de Tourcoing et arrêta Gossuin du Quesnoy, lequel fit amende honorable et prêta serment d'être le « tuteur et bon protecteur de son neveu Jean d'Audenaerde »(1371). Gossuin obtint la garde de la seigneurie de Tourcoing jusqu'à la majorité du jeune homme.
À la mort de Gossuin du Quesnoy, Yolande de Mortagne se remaria avec Jean de Ville, seigneur d'Audregnies. Jean d'Audenaerde fut évincé de la succession.
La Maison de Lannoy acquit la seigneurie de Tourcoing en 1491 et la ville entra dès lors dans le giron de cette influente famille au XVe et XVIe siècles.
Mariée depuis 1560 avec Jacques de Croÿ, Yolande de Lannoy amena la seigneurie de Tourcoing, ainsi que le château de Solre, dans l'orbite de l'influente Maison de Croÿ. À la mort de Yolande, c'est son fils qui lui succède en tant que seigneur :
C'est à partir de Philippe II de Croÿ que les seigneurs de Tourcoing furent également ducs d'Havré (petite ville près de Mons, dans le Hainaut).
Joseph de Croÿ fut le dernier seigneur de Tourcoing : son titre et ses fonctions furent abolies lors de la Révolution, comme tous les privilèges d'Ancien Régime.
Le château, dit Château du Bailli, manoir fortifié qui remontait à l'an mil, et restauré par Joseph de Croÿ, fut abandonné à partir de 1789 et connut de graves dégradations au XIXe siècle. Le bâtiment et ses douves prenant trop de place dans le centre-ville d'une commune en pleine expansion grâce à la Révolution industrielle, la municipalité le fit raser en 1877. Ainsi disparaissait le dernier vestige de la seigneurie féodale.
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