Cet article a pour vocation de dresser la liste des personnes ayant exercé le pouvoir sur l'île de Tahiti (Polynésie française). L'île devient française à partir de 1842, d'abord sous forme de protectorat, puis de colonie et enfin de territoire d'outre-mer. Se succèdent les rois et reines de Tahiti de la famille Pomare; les responsables du protectorat sur le royaume de Tahiti arrivent dès 1843 et se maintiennent jusqu'à la fin de Pomare V, dernier roi de Tahiti. Suivent alors les gouverneurs des E.F.O., les gouverneurs de Polynésie française puis les hauts commissaires, nommés par décret du président de la République française et ayant titre de préfet. Cependant, la Polynésie française ayant une large autonomie, un président de la Polynésie française est élu depuis 1984.
De 2004 à 2013, 13 gouvernements se succèdent en raison d'une grande instabilité politique qui touche la Polynésie française. Le poste est disputé entre trois hommes dirigeant la scène politique locale: Gaston Flosse du Tahoera'a Huiraatira, Gaston Tong Sang du To tatou Ai'a et Oscar Temaru du Tavini Huiraatira. Aucun d'eux n'arrive à assurer un mandat complet et de nombreuses motions de défiance sont appliquées par l'Assemblée de la Polynésie française en fonction de la majorité des sièges des partis politiques.
Au premier tour, le Tapura huiraatira est devancé par le parti indépendantiste Tavini huiraatira, une première depuis 2004. À la surprise générale, l'entre-deux-tours voit la fusion des listes Tapura huiraatira et Amuitahiraa o te nuna'a Maohi de Gaston Flosse, toutes les deux autonomistes. Mais le Tavini huiraatira arrive tout de même en tête du second tour, avec six points d'avance, ce qui place Moetai Brotherson comme favori de l'élection présidentielle[6].
Après la victoire du Tavini huiraatira aux élections territoriales de 2023, Moetai Brotherson annonce que s'il est élu à la présidence de la Polynésie française, il renoncera à son mandat de député au profit de sa suppléante Mereana Reid Arbelot, ainsi qu'à la présidence de la délégation aux outre-mer[7].
Brotherson est ainsi pressenti pour devenir président de la Polynésie française à l'occasion d'un vote de l'Assemblée devant se tenir le 12 mai 2023[8]. Il est élu président de la Polynésie française et prend ses fonctions le jour même. Le premier déplacement international du président Brotherson le mène au sommet Corée-Forum des îles du Pacifique du 29-30 mai 2023 en Corée du Sud. Lors de son premier déplacement en tant que président de la Polynésie française à Paris, il rencontre les membres du gouvernement central et le président de la RépubliqueEmmanuel Macron au palais de l'Élysée.
Lagayette, Pierre, «Contribution à l'histoire coloniale de Tahiti «l'affaire Henri Mager»», Journal de la Société des Océanistes, Persée, vol.38, no74, , p.57–76 (DOI10.3406/jso.1982.2498, lire en ligne, consulté le ).
Newbury, Colin, «La représentation politique en Polynésie française, 1880-1903», Journal de la Société des Océanistes, Persée, vol.23, no23, , p.11–27 (DOI10.3406/jso.1967.2207, lire en ligne, consulté le ).