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Liste des chefs francs
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Avant l'unification de la Gaule entreprise par Clovis et ses fils[N 1], il existait plusieurs royaumes francs et les écrits romains ont livré le nom de plusieurs chefs et rois francs au cours des âges. Une littérature peu rationnelle a multiplié les surenchères de princes francs et de généalogies douteuses[N 2]. Le présent article a pour but de faire le point sur la connaissance des chefs francs antérieurs à Clovis.
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Les origines des Francs
Résumé
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Légendes
Rappelons pour l'écarter définitivement la légende de l'origine troyenne des Francs. Elle semble en réalité être issue d'une confusion. Au Ve siècle, il existait un royaume franc à Xanten, Cette ville tient son nom d’Ad Sanctus en mémoire du martyre de Saint Victor et de 300 légionnaires qui s'étaient fait baptiser. Elle avait été fondée au IIe siècle par Trajan qui l'avait nommée Colonia Ulpia Traiana. Au Ve siècle, les auteurs ne la nommaient plus que par Troiana ou Troia. Il est probable qu'au VIIe siècle, un scribe carolingien, examinant des documents relatifs au royaume franc de Troia, et ne connaissant plus ce toponyme dans la vallée du Rhin, ait identifié la capitale franque Troia à la ville décrite par Homère[1].
Hypothèses

En jaune, l'Empire romain ; en vert les peuples francs.
Les Francs sont une ligue à caractère militaire entre plusieurs peuples qui s'est formée au milieu du IIIe siècle en réponse à la formation de la ligue des Alamans. Elle comprenait d'abord les Chamaves, les Chattuaires, les Bructères, les Ampsivariens et les Saliens. Plus tard, d'autre peuples rejoignent la ligue : les Usipètes, les Tenctères et les Tubantes[3],[4],[5],[6]. Quelques peuples installés dans la Gaule Belgique rejoignent les Francs au cours du Ve siècle : les Tongres et les Ubiens[7]. Godefroid Kurth, Jean Pierre Poly et Christian Settipani ajoutent à cette liste les Chauques, mais cet avis n'est pas partagé par tous les historiens. Quant aux Sicambres, c'est un peuple du Ier siècle dont les descendants semblent s'être par la suite fondus dans les peuples qui constituèrent la ligue franque.
Il semble que le terme de Francs saliens désigne un ensemble de peuples francs, localisés vers l'embouchure du Rhin, tandis que les peuples francs situés en amont sont qualifiés de Francs rhénans ou plus tardivement (VIIe siècle) de Francs ripuaires[8],[9].
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Liste des chefs francs
Résumé
Contexte
Faute d'une documentation germanique écrite, les différents chefs francs des IIIe au Ve siècle ne sont connus que par les textes latins. Comme les Romains n'ont commencé à parler des Francs uniquement quand ces derniers entrèrent en relation avec l'Empire romain, la connaissance à leur sujet ne peut être que fragmentaire. De plus les auteurs romains ne parlent que de Francs et ne font que rarement la distinction entre les peuples qui composent cette ligue, ou plus tard avec la localisation des différents rois ou chefs. À partir du IVe siècle, de nombreux officiers issus de l'aristocratie franque se mettent au service de Rome.
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Reconstitution généalogique
Résumé
Contexte
Le caractère ponctuel des sources romaines du IVe siècle ne permet pas de dresser de généalogie pour le IVe siècle, car les auteurs romains ne mentionnent que les rois et chefs francs qui envahissent l'empire, sans mentionner les parentés de ces derniers, parenté qu'ils devaient ignorer. L'onomastique permet de proposer quelques liens, mais qui restent fragmentaires et hypothétiques. Ainsi :
- le roi Gennobaud de 289 est probablement un ancêtre du duc Gennobaud de 388, mais probablement en lignée féminine, car le premier vivait au bord de l'océan tandis que le second est un transrhénan : ils ne sont probablement pas issus du même peuple.
- la racine baud (= audacieux) se retrouve dans Gennobaud, Mallobaud, Mérobaud, Baudo et Clodebaud et indique une possible parenté.
- de même pour la racine mer ou mir (= éminent) qui se retrouve dans Merogaise, Mérobaud, Teutomer, Richomer, Theodomir, Marcomir, Mérovée et Clodomir.
- Par contre, la racine ric (= puissant), présente dans Ascaric, Malaric, Richomer, Childéric et Cararic est trop fréquente chez les peuples autres germains pour être d'une quelconque utilité.
- Il y a une parenté probable entre Malaric et Mallobaud, les deux défenseurs de Claudius Silvanus.
- Une parenté est possible entre Nebigast et Arbogast.
- Sachant que Marcomer et Sunnon sont attestés comme étant frères, des auteurs ont considéré que Gennebaud, qui participe à l'invasion de 388, est un troisième frère, mais rien n'est moins sûr.
- Enfin, Ascaric est peut-être un ancêtre d'Ascyla, la femme de Richomer[35].
À la fin du IVe siècle et au Ve siècle, les francs accèdent à des fonctions importantes dans l'armée romaine, y introduisent leur parentèle, ce qui a permis aux auteurs romains de consigner quelques parentés entre les chefs francs. Leur travail permet de dresser ce tableau généalogique.
Les rois et chefs francs au cours du Ve siècle et leur parenté[60]
N roi chamave | Teutomer général franc | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Nebigast prince chamave (358) | Baudo consul (385) († 388) | Ne | Richomer consul (384) († 393) | Ascyla | Marcomir roi franc (388) | Sunnon roi franc (388) | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Arcadius empereur (395-408) | Eudoxie Aellia († 404) | Arbogast général († 394) | Wallia roi wisigoth (415-418) | Ne | Théodomir roi franc († 428) | Pharamond roi franc | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Théodose II empereur (408-450) | N | Herméric roi suève (409-441) | Ne | Clodion roi franc salien († 450) | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Arigius | Rechila roi suève (441-448) | Ricimer patrice (456-472) | Ne x Gondioc (roi burgonde) | Mérovée roi franc salien († 457) | Clodobaud roi franc rhénan | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Arbogast comte de Trèves | Rechiaire roi suève (448-456) | Gondebaud roi burgonde († 516) | Chilpéric II roi burgonde († 486) | Childéric Ier roi franc salien († 481) | Sigemer prince franc (469) | Sigebert roi franc rhénan († 507) | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Clotilde princesse burgonde | Clovis Ier roi des Francs († 511) | Ne princesse rhénane | Clodéric roi franc rhénan († 508) | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Clodomir roi des Francs | Childebert Ier roi des Francs | Clotaire Ier roi des Francs | Thierry Ier roi des Francs | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Note : N représente un homme dont le nom n'est pas connu, de même que Ne pour une femme.
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Notes
- Parmi ces livres manquants de rigueur :
- Jacques Saillot, Les 16 quartiers des reines et impératrices françaises, ,
- Louis Vazart, Abrégé de l'histoire des Francs, les Gouvernants et Rois de France, Suresnes, L. Vazart, (ISBN 2-903020-01-9).
- Il est probablement distinct du contemporain homonyme de Silvanus et Malaric, bien que la question ne semble pas tout à fait tranchée.
- Selon Eugen Ewig, Spätantikes und fränkishes Gallien, 1976-1979 (Werner 1984, p. 297).
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Références
Annexes
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