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film de Robert Bresson, sorti en 1945 De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Les Dames du bois de Boulogne est un film français réalisé par Robert Bresson sorti en 1945, inspiré de l'histoire de Madame de La Pommeraye dans Jacques le Fataliste et son maître, de Denis Diderot.
Réalisation | Robert Bresson |
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Scénario | d'après un épisode de Jacques le Fataliste et son maître de Denis Diderot |
Musique | Jean-Jacques Grünenwald |
Acteurs principaux | |
Pays de production | France |
Genre | drame romantique |
Durée | 84 minutes |
Sortie | 1945 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Hélène souffre d'être délaissée par son amant Jean. Elle feint de ne plus l'aimer pour voir sa réaction, et comprend avec horreur qu'il est soulagé par cette révélation mensongère. Ils se séparent, mais Hélène, blessée, décide de se venger. Agnès, la fille de Madame D., est danseuse de cabaret depuis la faillite de sa mère. Hélène paie leurs dettes, installe mère et fille dans un appartement de Port-Royal et organise la rencontre de Jean et d’Agnès au bois de Boulogne, près de la Grande Cascade. Jean s'éprend d'Agnès. Celle-ci repousse d'abord ses avances, puis tente de lui avouer son passé mais sans succès, car Hélène continue de tirer les ficelles.
Les conditions de tournage du film ne sont pas simples ; la France est toujours occupée et les Alliés bombardent régulièrement Paris. Robert Bresson et son équipe doivent ainsi affronter de nombreuses coupures d’électricité, des alertes aux bombardements et différentes restrictions imposées par les Allemands ou les circonstances[1]. La Libération de Paris interrompt le tournage commencé fin . Il reprend quelques mois plus tard avec une équipe technique en partie différente[2].
Lors d'une scène, il est prévu que Maria Casarès verse quelques larmes. Elle commence par plisser les yeux et grimacer pour les faire venir mais Bresson n'est pas satisfait. Il lui propose d'utiliser des larmes de glycérine. L'actrice refuse et s'acharne à battre des cils et à froncer le nez pour réussir à pleurer. Cela ne convient pas au réalisateur qui veut à tout prix un visage immobile : « Ne bougez pas le nez, ni rien du tout. Seulement les yeux ouverts. » Elle réussit à y parvenir mais, perfectionniste, Bresson exige de tourner sept prises du plan. Maria Casarès a donc réussi sept fois de suite à pleurer tout en conservant un visage impassible[1].
Maria Casarès garde donc un très mauvais souvenir du tournage, ainsi qu'elle en a témoigné : « Je n'en finirais pas si je devais raconter la petite histoire de ce film, depuis le début du tournage où Lucienne Bogaert et moi buvions fine sur fine pour répondre aux désirs et aux ordres de Robert Bresson. Il nous saoulait pour venir à bout de nos nerfs, disait-il, et de notre personnalité, je pense. Jusqu'à la fin où, découragés, épuisés, vaincus, presque tous les acteurs abandonnaient, en arrivant au studio, tout ce qui pouvait ressembler à une vie propre ou à une volonté personnelle pour traîner devant notre doux tyran ce qu'il désirait : un corps, une voix qu'il avait choisis comme on achète un objet qui ornera bien, pense-t-on un coin de cheminée… Je n'ai jamais haï personne comme j'ai haï Robert Bresson sur le plateau[3]. »
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