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militant amérindien De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Leonard Peltier est un militant amérindien (Native American) anishinaabe/lakota, né le , incarcéré depuis 1976 et condamné à deux peines à perpétuité. Il est membre de l'American Indian Movement.
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Premio Internacional Mario Benedetti (d) () |
L'organisation Amnesty International le considère comme un prisonnier politique, qui « devrait être libéré immédiatement et sans condition ».
Le , Jack R. Coler et Ronald A. Williams, des agents spéciaux du FBI recherchant pour interrogatoire un jeune homme à la suite de l'attaque de deux ranchs, sont tués dans une fusillade dans la Réserve indienne de Pine Ridge dans le Dakota du Sud.
On retrouve les empreintes de Leonard Peltier sur les affaires des agents tués : il devient, le , la 335e personne à être inscrite sur la liste des dix fugitifs les plus recherchés du FBI.
La Gendarmerie royale du Canada l'arrête à Hinton, en Alberta, le .
Leonard Peltier a été inculpé de l'assassinat de ces deux agents du FBI, puis condamné à deux peines consécutives de prison à perpétuité le , à Fargo, dans le Dakota du Nord. Il est incarcéré au pénitencier fédéral de Lewisburg en Pennsylvanie. Il n'a pas bénéficié de la révision de son procès.
Toutefois, ses partisans disent que :
Les avocats de Peltier ont déposé une nouvelle plainte dans le cadre de la Loi sur la Liberté de l’Information, pour obtenir la déclassification de plus de 170 000 pages sur cette affaire, toujours classées par le FBI et la CIA pour des raisons de « sécurité nationale ». Le but de cette action étant d’obtenir de nouvelles preuves, ce qui permettrait de ramener le cas Peltier devant différentes cours de justice. Le FBI a remis en plus de 30 000 pages à la défense permettant à l'équipe légale de Peltier de travailler sur un appel devant une cour fédérale. Jusqu'à présent, le FBI retient toujours plus de 140 000 pages.
La dernière action en justice a été déposée en , dans le cadre du droit civil américain. Leonard Peltier et ses avocats ont décidé d’attaquer le FBI pour son rôle dans cette affaire depuis 1975.
Leonard Peltier est devenu admissible à la libération conditionnelle en 1993.
Leonard Peltier a reçu un soutien massif de la part d’autres défenseurs des droits de l’homme respectés dans le monde entier, notamment Nelson Mandela, le Dalaï-Lama, Mikhaïl Gorbatchev, Mary Robinson, ancienne présidente de l’Irlande et haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, le Parlement européen, le Parlement belge, le Parlement italien, le Kennedy Memorial Center for Human Rights, Jesse Jackson, Rigoberta Menchu, sept lauréats du prix Nobel de la paix (dont l’archevêque Desmond Tutu et Shirin Ebadi), Rage Against the Machine, Pete Seeger, Carlos Santana, Harry Belafonte, Gloria Steinem et Robert Redford. Cette liste ne représente qu’une fraction du nombre total de partisans de M. Peltier. Sa libération est également fortement soutenue par les chefs tribaux élus de tous les États-Unis et par le National Congress of American Indians, qui ont adopté des résolutions demandant sa clémence et sa libération par compassion. Des millions de personnes à travers le monde réclament également la libération de Leonard Peltier.
De nombreuses pétitions, manifestations, rassemblements, actions sont organisées pour demander la libération de Leonard Peltier.
Vivienne Westwood milite activement pour sa libération à travers chaque collection sur les supports médias remis à la presse, au public de l'industrie textile et plus visiblement au cœur de ses créations. Pour la créatrice de mode, « Leonard Peltier is innocent » un slogan que l'on retrouve imprimé au fusain sur des rubans, robes, accessoires sur l'ensemble de ses créations ; c'est la seule créatrice connue à ce jour qui canalise clairement son engagement personnel pour Leonard Peltier.
A la fin de ses deux mandats présidentiels, l'ancien président Bill Clinton avait assuré qu'il « n'oublierait pas Leonard Peltier » mais ne lui a finalement pas accordé la grâce présidentielle.
Durant la première quinzaine de , le site américain Change.org qui promeut l'élaboration d'une liste de mesures d'urgence à soumettre au Président élu Obama classe en 12e position sa libération immédiate[1].
Le jeudi , Leonard Peltier est informé de son transfert[2] du pénitencier de Leavenworth au Kansas pour la prison de Lewisburg située en Pennsylvanie et ce dès lundi . Dans la même missive, il lui est accordé le droit de solliciter une libération conditionnelle en . Peu de jours après son arrivée au Canaan Federal Penitentiary[3], Leonard Peltier est pris à partie par des prisonniers et est sévèrement blessé. Ne voulant pas dénoncer ses agresseurs, il n'est pas considéré comme victime par le système pénitentiaire, et est donc placé en confinement avec un seul repas par jour. Ses jours seraient en danger selon son site officiel, qui rappelle que Leonard Peltier est diabétique, et qu'un tel traitement met en jeu sa santé.
Depuis 2016, Leonard Peltier est enfermé au complexe correctionnel fédéral de Coleman, en Floride.
Dans le courant du mois , Leonard Peltier doit être transféré de sa prison vers un hôpital de Floride pour un test d’effort cardiaque de routine. Lors des tests, les médecins découvrent trois artères obstruées. Une opération est effectuée et se déroule bien. Cependant pour des raisons de santé, il se déplace par la suite en fauteuil roulant.
La libération de Leonard Peltier serait possible par l’octroi d’une grâce du président des États-Unis d’Amérique, Joe Biden.
Un article du Huffpost paru en 2021 et un autre article en français paru sur le site du CSIA-Nitassinan font état des dernières actualités pour la libération de Leonard Peltier[4],[5].
M. Reynolds est le procureur des États-Unis qui a contribué à mettre Peltier en prison dans les années 1970. Dans une lettre extraordinaire adressée à Biden en , Reynolds déclare qu’il s’est rendu compte au fil des ans de l’injustice du procès de Peltier et qu’il serait plus juste de le laisser rentrer chez lui[5].
« J’écris aujourd’hui d’une position rare pour un ancien procureur : je vous supplie de commuer la peine d’un homme que j’ai contribué à mettre derrière les barreaux. Avec le temps, et le bénéfice du recul, je me suis rendu compte que les poursuites et l’incarcération continue de M. Peltier étaient et sont injustes. Nous n’avons pas été en mesure de prouver que M. Peltier avait personnellement commis un quelconque délit sur la réserve de Pine Ridge. Je vous demande instamment de tracer une voie différente dans l’histoire des relations du gouvernement avec ses Amérindiens en faisant preuve de clémence plutôt que de continuer à faire preuve d’indifférence. Je vous demande instamment de faire un pas vers la guérison d’une blessure que j’ai contribué à créer. »
Il conclut : « Il est tout à fait approprié que l'examen de la clémence pour M. Peltier soit priorisé et accéléré, afin que M. Peltier puisse retourner dans sa famille et vivre ses dernières années parmi son peuple »[6],[7].
La secrétaire d’État à l’Intérieur, Deb Haaland, amérindienne, plaide pour la libération de Leonard Peltier lorsqu’elle était membre du Congrès américain.
En , le parti démocrate des États-Unis (DNC) adopte à l'unanimité une résolution exhortant Joe Biden à libérer Leonard Peltier[6].
La résolution démocrate stipule que Peltier, aujourd'hui âgé de 77 ans, est un « candidat idéal pour la clémence » étant donné le soutien écrasant pour sa libération, les problèmes constitutionnels de procédure qui sous-tendent les poursuites contre lui, son statut de détenu âgé et le fait qu'il est un Indien d'Amérique, qui souffrent de taux plus élevés de disparités en matière de santé et de graves problèmes de santé sous-jacents.
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