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Lembach

commune française du département du Bas-Rhin De Wikipédia, l'encyclopédie libre

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Lembach est une commune française située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.

Faits en bref Administration, Pays ...

Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace et fait partie du parc naturel régional des Vosges du Nord.

Ses habitants sont appelés les Lembachois Lembacher » en alsacien).

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Géographie

Résumé
Contexte

Localisation

Lembach se situe à environ 15 kilomètres de Wissembourg, à 25 kilomètres de Haguenau et à six kilomètres de la frontière franco-allemande.

Géologie et relief

La commune se compose de 81,64 hectares de territoires artificialisés (1,67 %), 838,67 hectares de territoires agricoles (17,14 %) et 3 974,15 hectares de forêts et milieux semi-naturels (81,20 %)[2].

Espaces naturels[3] :

La Sauer et ses affluents[4].
Vallées de la Sauer et de ses affluents[5],
Forêt de Dietrich à Dambach et Obersteinbach[6].
Fleckenstein (château de)[7].

Le village est entouré de collines dont l'altitude atteint 450 à 500 m (Riegelsberg au nord-est, Kraehberg à l'ouest, Hochwald à l'est).

Hydrogéologie et climatologie : Système d’information pour la gestion de l’Aquifère rhénan :

Territoire communal : Occupation du sol (Corinne Land Cover); Cours d'eau (BD Carthage),
Géologie : Carte géologique; Coupes géologiques et techniques,
Hydrogéologie : Masses d'eau souterraine; BD Lisa; Cartes piézométriques.

Sismicité

Commune située dans une zone de sismicité modérée[8].

Hydrographie et les eaux souterraines

Hydrogéologie et climatologie : Système d’information pour la gestion des eaux souterraines du bassin Rhin-Meuse :

Territoire communal : Occupation du sol (Corinne Land Cover); Cours d'eau (BD Carthage),
Géologie : Carte géologique; Coupes géologiques et techniques,
Hydrogéologie : Masses d'eau souterraine; BD Lisa; Cartes piézométriques.

La commune est dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Sauer, le ruisseau le Soulzbach, le ruisseau le Heimbach[9], le ruisseau le Schmelzbach, le ruisseau le Steinbach, le ruisseau le Trautbach, le ruisseau le Deutelbach, le ruisseau le Markbach et le ruisseau le Verlorenerbach[10],[Carte 1].

La Sauer, d'une longueur de 64 km, prend sa source dans la commune et se jette dans le Rhin en rive gauche à Munchhausen, après avoir traversé 19 communes[11].

Le Soulzbach, d'une longueur de 10 km, prend sa source dans la commune de Schnersheim et se jette dans la Sauer à Wœrth, après avoir traversé cinq communes[12].

Un plan d'eau complète le réseau hydrographique : l'étang du Fleckenstein (5,2 ha)[Carte 1],[13].

Climat

Plusieurs études ont été menées afin de caractériser les types climatiques auxquels est exposé le territoire national. Les zonages obtenus diffèrent selon les méthodes utilisées, la nature et le nombre des paramètres pris en compte, le maillage territorial des données et la période de référence. En 2010, le climat de la commune était ainsi de type climat des marges montagnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) s'appuyant sur une méthode combinant données climatiques et facteurs de milieu (topographie, occupation des sols, etc.) et des données couvrant la période 1971-2000[14]. En 2020, le climat prédominant est classé Cfb, selon la classification de Köppen-Geiger, pour la période 1988-2017, à savoir un climat tempéré à été frais sans saison sèche[15]. Par ailleurs Météo-France publie en 2020 une nouvelle typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental[16] et est dans la région climatique Vosges, caractérisée par une pluviométrie très élevée (1 500 à 2 000 mm/an) en toutes saisons et un hiver rude (moins de 1 °C)[17]. Elle est en outre dans la zone H1b au titre de la réglementation environnementale 2020 des constructions neuves[18],[19].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 821 mm, avec 10,8 jours de précipitations en janvier et 10,9 jours en juillet[14]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Preuschdorf à 7 km à vol d'oiseau[20], est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 834,2 mm[21],[22]. La température maximale relevée sur cette station est de 39,8 °C, atteinte le  ; la température minimale est de −19,9 °C, atteinte le [Note 1].

Voies de communications et transports

Voies routières

  • D 3 vers Niedersteinbach[23],
  • D 503 vers Wingen,
  • D 925 vers Hirschthal.

Transports en commun

Lignes SNCF

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Gare de Soultz-sous-Forêts.

Intercommunalité

Commune membre de la communauté de communes Sauer-Pechelbronn.

Un des points géodésiques du réseau géodésique français se trouve dans le cimetière de la commune[24]

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Urbanisme

Typologie

Au , Lembach est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[25]. Elle est située hors unité urbaine[26] et hors attraction des villes[27],[28].

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (81,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (81,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (81,3 %), prairies (8,5 %), zones agricoles hétérogènes (5,4 %), cultures permanentes (1,8 %), zones urbanisées (1,7 %), terres arables (1,4 %)[29]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].

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Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
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Toponymie

On trouve mention de ce site en 786, sous le vocable Lonunbuach qui peut se traduire par l'endroit où le terrain est instable[30].

Histoire

Résumé
Contexte

Cette commune a la particularité d'avoir un territoire très vaste et très riche en histoire avec ses châteaux forts (dont le plus célèbre, le Fleckenstein), un tronçon de la ligne Maginot (ouvrage du Four-à-Chaux, ouvrage de Lembach et des casemates), sa tuilerie, ses moulins, et ses lavoirs.

Si des vestiges gallo-romains témoignent d’une occupation très ancienne du site de Lembach, la première mention écrite du village date de 745[31].

Au Moyen Âge, Lembach connaît une situation administrative très complexe. La Sauer fait office de frontière entre deux territoires ayant des statuts différents : sur la rive droite le Flecken, un fief concédé par un seigneur à un vassal ; et sur la rive gauche le village (Dorf), un ensemble de terres libres de toute obligation. D’ailleurs, Lembach comporte à cette époque deux moulins sur la Sauer : l’un situé sur la rive droite (Moulin du Haut, actuelle scierie) et l’autre situé sur la rive gauche (Moulin du Bas), (voir infra).

Plusieurs seigneurs se sont succédé en tant que propriétaires du fief (rive droite) : les Ettendorf (au XIIIe siècle), l’évêque de Strasbourg (de 1399 à 1409), les Fleckenstein (de 1409 à 1720) qui ont également acquis le village (rive gauche) et les Vitztum von Egersberg (de 1721 jusqu’à la Révolution française).

Le a lieu le combat de Lembach en marge de la bataille de Wœrth-Frœschwiller.

L’histoire de Lembach a été marquée par une succession de périodes de prospérité et de déclin. En 1899 est ouverte une petite ligne de chemin de fer qui relie Lembach à Walbourg, et à la grande ligne Wissembourg - Strasbourg. Cette ligne marque le début du tourisme dans la haute vallée de la Sauer. La ligne est exploitée par le réseau Alsace-Lorraine puis par la SNCF. La ligne est fermée en 1975 pour le trafic marchandises et déclassée en 1990. Les rails sont déposés en 1992 pour permettre l'aménagement d'une piste cyclable.

Entre 1930 et 1935, la construction de l’ouvrage de la ligne Maginot, le Four-à-Chaux, marque la dernière grande période de prospérité économique.

En 1939, lors de la déclaration de la Seconde Guerre mondiale, les habitants de Lembach sont évacués en Haute-Vienne. À la fin de la guerre, le village est libéré deux fois : une première fois le , et une seconde fois le .

À partir des années 1970, les habitants voient fermer les commerces les uns après les autres, victimes de la grande distribution implantée dans les villes proches. Le village n’offrant plus guère de travail, Lembach ne peut contenir le départ des jeunes habitants, et subit un important vieillissement de la population.

Le , la commune fusionne avec le village de Mattstall qui devient commune associée.

En 1993, la commune de Lembach fait partie des membres fondateurs de la communauté de communes de la Vallée de la Sauer, qui devient la communauté de communes Sauer-Pechelbronn en 2008.

Il y a de nombreux vergers, de pommiers non traités principalement, autour de Lembach. Une association de producteurs de fruits, l'APFLE, parmi ses activités, les récolte pour les vendre à une entreprise du Bas-Rhin qui produit un jus sous l'appellation « Jus de pomme de la Vallée de la Sauer » ainsi qu'à l'association allemande de protection de l’environnement du Palatinat, Lüna Südpfalz. L'APFLE plante des fruitiers et presse aussi son propre jus pour les adhérents[32].

Héraldique

Davantage d’informations Blason, Détails ...
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Politique et administration

Résumé
Contexte

Budget et fiscalité 2023

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La mairie de Lembach.

En 2023, le budget de la commune était constitué ainsi[34] :

  • total des produits de fonctionnement : 1 440 000 , soit 904  par habitant ;
  • total des charges de fonctionnement : 1 080 000 , soit 678  par habitant ;
  • total des ressources d'investissement : 207 000 , soit 130  par habitant ;
  • total des emplois d'investissement : 845 000 , soit 530  par habitant ;
  • endettement : 650 000 , soit 408  par habitant.

Avec les taux de fiscalité suivants :

  • taxe d'habitation : 11,50 % ;
  • taxe foncière sur les propriétés bâties : 24,92 % ;
  • taxe foncière sur les propriétés non bâties : 52,25 % ;
  • taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
  • cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.

Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2021 : médiane en 2021 du revenu disponible, par unité de consommation : 23 830 [35].

Liste des maires

Période avant la guerre de 1939-1945 : la commune de Lembach était gérée par un administrateur, qui était également le premier secrétaire de mairie.

Davantage d’informations Période, Identité ...
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Population et société

Démographie

Évolution démographique

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[39]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[40].

En 2022, la commune comptait 1 510 habitants[Note 2], en évolution de −3,21 % par rapport à 2016 (Bas-Rhin : +3,17 %, France hors Mayotte : +2,11 %).

Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 1861 5361 5391 8181 9762 1291 9611 9491 880
1856 1861 1866 1871 1875 1880 1885 1890 1895
1 6241 6741 6841 4791 4521 5451 4911 4381 436
1900 1905 1910 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 4631 4631 4481 4261 4681 4991 8021 5661 501
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
1 6021 6631 7821 6811 7101 6891 7241 7281 620
Davantage d’informations - ...
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[41] puis Insee à partir de 2006[42].)
Histogramme de l'évolution démographique
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Économie

Entreprises et commerces

Agriculture

  • Agriculteurs, éleveurs.

Tourisme

Commerces

  • Commerces de proximité[45].

Lieux et monuments

Résumé
Contexte

Patrimoine civil :

Patrimoine religieux :

  • L'église protestante luthérienne (1755-1907) et son orgue de Muhleisen, de 1979[58],[59],[60],[61],[62],[63],[64].
  • L'église évangélique Saint-Paul[65].
  • L'église Saint-Jacques-le-Majeur (1905)[66].
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Personnalités liées à la commune

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Lettre de baptême d'un enfant né à Lembach en 1816, acquise aux États-Unis où sa famille avait émigré.
  • Russell Schweickart est un astronaute américain, petit-fils d'un couple de Lembach qui émigra aux États-Unis. Il est venu visiter le village à deux reprises, et a donné son nom à une de ses rues. Une sculpture de Grégoire Popp célèbre, entre autres, Rusty Schweickart.
  • Paul Bertololy (de) : médecin et écrivain né le à Franckenthal et mort le à Lembach. Paul Bertololy a exercé pendant plus de 30 ans à Lembach. Il a reçu plusieurs prix littéraires pour ses nouvelles et romans en langue allemande et a été nommé citoyen d'honneur de la commune de Lembach. La maison de retraite inaugurée en 2005 porte son nom.
  • Robert Hoepffner, président de l'Église de la Confession d'Augsbourg d'Alsace et de Lorraine, est inhumé à Lembach.

Voir aussi

Bibliographie

  • Collectif (dir.), Le patrimoine des communes du Bas-Rhin en deux volumes, vol. II : Cantons de Mundolsheim à Wœrth, Paris, Flohic Éditions, coll. « Le Patrimoine des Communes de France », , 1696 p. (ISBN 2-84234-055-8)
    Canton de Wissembourg : pp. 1580 à 1582 : Lembach
  • Yves Bonnel, De Niederbronn à Lembach : histoire, sites, monuments, Association d'Alsace pour la conservation des monuments napoléoniens, , 110 p. (ISBN 2-904701-05-2)
  • Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et des fortifications du moyen âge en France, Strasbourg, Editions Publitotal, , 1287 p. (ISBN 978-2-86535-070-4 et 2-86535-070-3), p. 671
  • Charles-Laurent Salch, Nouveau Dictionnaire des Châteaux Forts d'Alsace, Ittlenheim, alsatia, Conception et réalisation Lettrimage, , 384 p. (ISBN 2-7032-0193-1)
    Fleckenstein, pp. 86 à 90 ; Frœnsbourg, pp. 98 à 100, Dessins de relevés et d'illustration sont de Walter Herrmann, André Lerch, Christian Rémy. Images de synthèse de Fabien Postif et Photos de Dominique Martinez
  • Parc naturel régional des Vosges du Nord. Les châteaux forts, Clermont-Ferrand, A.R.P.E.G.E, , 223 p.
    Itinéraires 20 : L’ouvrage fait partie de la collection des guides naturels de France et présente 33 châteaux-forts (sur les 35 du parc) qui vous accueillent, avec en introduction : L’histoire, L’architecture, La vie quotidienne, Jardins et plantes cultivées, Le démantèlement des châteaux, Le château fort dans notre environnement : Fleckenstein, pp.103 à 110 ; Frœnsbourg, pp.111 à 114
  • André Lerch, Châteaux-rochers des Vosges et du Palatinat, t. I 93/96 – II 97/100 : Structures et techniques, Strasbourg, Châteaux-forts d’Europe, , 436 p. (ISSN 1253-6008)
    97/100 Index des illustrations, Éditions du Centre d'étude des châteaux-forts :
Château de Fleckenstein.
Fleckenstein Tome I : pp.5-8-10-13-19-27-30-32-37-89-98-104-116-117-120-121-122-123-124-129-139-142-145-146-151-153-156-166-167-169-181-182-192-194-206-209-211 ;
Fleckenstein Tome II : pp.Couv, 231-233-239-243-250-251-252-257-264-265-270-274-277-290-291-292-294-295-298-300-306-307-308-309-311-314-319-320-321-329-335-340-341-344-346-353-354-357-368-371-373-378-386-388-390-392-395-396-397-398-403-404-405-406-408-411-417-418-419-421-425.
Château de Frœnsbourg.
Frœnsbourg Tome I : pp.17-22-24-29-31-36-56-65-72-82-89-91-93-98-103-105-107-111-113-114-115-119-120-122-123-131-132-134-136-139-146-147-153-154-156-158-164-165-166-170-171-172-178-179-183-191-203-205-207-208-211-212;
Frœnsbourg Tome II : pp.222-228-233-234-236-237-239-240-258-260-262-263-266-267-272-276-277-284-286-287-290-293-300-305-313-323-327-331-340-344-345-347-348-349-354-358-359-362-363-375-376-379-382-383-386-387-388-390-394-402-414-42
Château du Petit Frœnsbourg :
Petit Frœnsbourg Tome I : pp. 140-165;
Petit Frœnsbourg Tome II : pp. 331-383-426

Articles connexes

Sur les autres projets Wikimedia :

Liens externes

Le patrimoine de la commune sur www.pop.culture.gouv.fr/
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Notes et références

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