Leimbach (Haut-Rhin)

commune française du département du Haut-Rhin De Wikipédia, l'encyclopédie libre

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Leimbach (prononcé [laimbak] Écouter ; en alémanique Laimbàch) est une commune française située dans l'aire d'attraction de Mulhouse et faisant partie de la collectivité européenne d'Alsace (circonscription administrative du Haut-Rhin), en région Grand Est. Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.

Faits en bref Administration, Pays ...
Leimbach
Leimbach (Haut-Rhin)
La mairie.
Blason de Leimbach
Blason
Administration
Pays France
Région Grand Est
Collectivité territoriale Collectivité européenne d'Alsace
Circonscription départementale Haut-Rhin
Arrondissement Thann-Guebwiller
Intercommunalité Communauté de communes de Thann-Cernay
Maire
Mandat
Philippe Ziegler
2020-2026
Code postal 68800
Code commune 68180
Démographie
Population
municipale
928 hab. (2022 )
Densité 260 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 47′ 37″ nord, 7° 06′ 07″ est
Altitude Min. 326 m
Max. 663 m
Superficie 3,57 km2
Type Petite ville
Unité urbaine Thann-Cernay
(banlieue)
Aire d'attraction Mulhouse
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Cernay
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Leimbach
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Leimbach
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Leimbach
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Leimbach
Liens
Site web leimbach.fr
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    Ses habitants sont appelés les Leimbachois.

    Géographie

    Résumé
    Contexte

    Leimbach est située à 350 m d'altitude, elle fait partie du canton de Cernay et de l'arrondissement de Thann-Guebwiller. Le village est situé au sud-ouest de Thann dans un petit vallon, au pied d'une colline, le Kürenburg, sur le ruisseau du Leimbaechle.

    C'est une des 188 communes[1] du parc naturel régional des Ballons des Vosges.

    Communes limitrophes de Leimbach
    Thann Vieux-Thann
    Rammersmatt Thumb Aspach-le-Haut
    Roderen

    Géologie et relief

    La commune est située sur le bassin houiller stéphanien sous-vosgien.

    Hydrographie

    La commune est dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle n'est drainée par aucun cours d'eau[2],[Carte 1].

    Thumb
    Réseau hydrographique de Leimbach[Note 1].

    Climat

    En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Vosges, caractérisée par une pluviométrie très élevée (1 500 à 2 000 mm/an) en toutes saisons et un hiver rude (moins de 1 °C)[4].

    Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 967 mm, avec 10,7 jours de précipitations en janvier et 10,3 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Bits.-lès-Thann », sur la commune de Bitschwiller-lès-Thann à km à vol d'oiseau[5], est de 10,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 309,4 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 38,9 °C, atteinte le  ; la température minimale est de −19,5 °C, atteinte le [Note 2],[6],[7].

    Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[8]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

    Urbanisme

    Typologie

    Au , Leimbach est catégorisée petite ville, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle appartient à l'unité urbaine de Thann-Cernay[Note 3], une agglomération intra-départementale regroupant neuf communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 4],[11],[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Mulhouse, dont elle est une commune de la couronne[Note 5],[12]. Cette aire, qui regroupe 132 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[13],[14].

    Occupation des sols

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (51,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (51,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (51,5 %), zones agricoles hétérogènes (24,2 %), terres arables (12,9 %), zones urbanisées (11,4 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].

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    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    Lieux-dits, hameaux et écarts

    • Kurrenweg ;
    • Jesuitgut ;
    • Mülhberg ;
    • Birken ;
    • Gabels ;
    • Jungeberg.

    Toponymie

    • Leymbach, 1323 ;
    • Leimbach, 1361 ;
    • Leinpach, 1520 ;
    • Leimbach, 1544.

    L'origine du nom du village semble provenir de l'ancien haut allemand (althochdeutsch)[16] Leim = argile et de Bach = ruisseau. La première mention du village remonte à l'année 1182.

    Histoire

    Leimbach fit partie jadis des terres des comtes de Ferrette, puis des Habsbourg et était inféodé à la commune de Hohenrodern de la seigneurie de Thann avec les villages qui la composaient - Leimbach, Rammersmatt, Hohenrodern et Otzenwiller. Le village fut incorporé à Thann en 1361 et 1368 du point de vue juridique et fiscal. Ses habitants furent élevés au droit de bourgeoisie. Les couvents d'Oelenberg, Lucelle, Saint-Ursanne et Granvalle y possédaient des biens[17].

    La commune a été décorée le de la croix de guerre 1914-1918[18].

    Politique et administration

    Résumé
    Contexte

    Élections municipales et communautaires

    Liste des maires

    Davantage d’informations Période, Identité ...
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    août 1848 avril 1864 Jean-Adam Fallecker[19] (1808-1864)   Propriétaire vigneron
    juillet 1864 1877 Antoine Neeff    
    1877 1882 Armand Neeff    
    août 1882 1908 Thiébaut Hummel    
    octobre 1908 avril 1923
    (démission)
    Blaise Foltzer   Conseiller d'arrondissement (1919 → 1928)
    avril 1923 1941 Adolphe Joseph Kieffer[20] (1884-1955)   Cultivateur
    1941 1944 Joseph Humbel    
    juin 1945 1951 Joseph Diesel    
    décembre 1951 mars 1971 Georges Neff (1914-2010)   Maire honoraire
    mars 1971 mars 1977 Fernand Mura    
    mars 1977 juin 1995 Marcel Claerr   Maire honoraire
    juin 1995 février 2000
    (décès)
    Jean Fischer (1931-2000)    
    2000 mars 2001 Jean-Claude Lienert    
    mars 2001 mars 2008 Claude Welcklen   Retraité
    mars 2008 mai 2020 René Kippelen   Retraité, maire honoraire
    Adjoint au maire (2001 → 2008)
    mai 2020 En cours Philippe Ziegler[21]   Major de gendarmerie retraité, ancien premier adjoint
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    Finances communales

    En 2015, le budget de la commune était constitué ainsi[22] :

    • total des produits de fonctionnement : 457 000 , soit 533  par habitant ;
    • total des charges de fonctionnement : 364 000 , soit 425  par habitant ;
    • total des ressources d'investissement : 370 000 , soit 432  par habitant ;
    • total des emplois d'investissement : 561 000 , soit 655  par habitant ;
    • endettement : 71 000 , soit 83  par habitant.

    Équipements et services publics

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[24].

    En 2022, la commune comptait 928 habitants[Note 6], en évolution de +5,82 % par rapport à 2016 (Haut-Rhin : +0,66 %, France hors Mayotte : +2,11 %).

    Davantage d’informations - ...
    2014 2019 2022 - - - - - -
    849909928------
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    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    373432443411570662623646678
    1856 1861 1866 1871 1875 1880 1885 1890 1895
    685673669659662677672678683
    1900 1905 1910 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    708745746541554601566588550
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
    557554656716734740813827833
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[25] puis Insee à partir de 2006[26].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Agriculture

    La viticulture se développe dans la commune à partir du Moyen Âge et représente 48% des revenus de la commune en 1826. La surface dédiée à la viticulture atteint son maximum en 1899 avec 42 ha. Elle est réduite à 20 ha à la fin du XXe siècle, mais le vignoble de Leimbach bénéficie depuis le d’un classement en appellation d’origine contrôlée et est attesté depuis le comme étant la limite sud du vignoble alsacien. En 2004, il restait sept vignerons en activité dans la commune[27].

    Revenus de la population et fiscalité

    En 2015, les taux de fiscalité sont les suivants[22] :

    • taxe d'habitation : 9,45 % ;
    • taxe foncière sur les propriétés bâties : 12,91 % ;
    • taxe foncière sur les propriétés non bâties : 101,16 % ;
    • taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
    • cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.

    Culture locale et patrimoine

    Résumé
    Contexte

    Lieux et monuments

    Église Saint-Blaise

    Située à la sortie du village en direction de Rammersmatt, il ne subsiste juste encore que quelques vestiges épars, dont le portail de style roman[28]. Citée officiellement dans un document de l'année 1302, l'église semble en tout cas plus ancienne, comme l'attestent des fouilles archéologiques faites sur place et la présence du portail ouest de style roman. Vers 1468, les Suisses saccagent le village et l'église, mais celle-ci sera reconstruite. Lors du soulèvement paysan en 1525, l'église est de nouveau détruite. Avec la guerre de Trente Ans, l'église est à nouveau détruite, puis reconstruite. À la veille de la Révolution, l'université de Fribourg qui a pris la suite des Jésuites du couvent de l'Oelenberg, fait quelques travaux dans le chœur et la tour de l'église. Mais ces travaux furent entravés par la Révolution. En 1835, l'église est équipée d'un orgue installé par le facteur d'orgue Herissé qui sera remanié quelques années plus tard par Callinet. Durant la Première Guerre mondiale, le , l'église est touchée par plusieurs obus[29] et détruite par un incendie[30]. Reconstruite dès 1920, l'église est finalement implantée sur un autre lieu puis consacrée le sous le patronage de saint Blaise[31].

    L'orgue de la nouvelle église a été réalisé en 2000 par Claude Jaccard[32].

    Chapelle de Notre-Dame de la Heiden

    Sur la carte Cassini, cette chapelle est connue sous le nom de Notre Dame sur la Haite. La date exacte de sa construction n'est pas connue[33]. Un inventaire de l'abbaye d'Oelenberg daté de 1666 signale cette chapelle. L'édifice est de taille modeste et est de forme rectangulaire terminée par une abside semi-circulaire. Pendant la Révolution, la chapelle fait l'objet de menaces car des prêtres réfractaires y célébraient la messe en dépit de l'interdit des autorités de l'époque. Finalement, la chapelle ne sera pas détruite. La commune ayant préféré à l'époque, pour préserver cette antique chapelle, la céder pour servir d'abri au garde-champêtre de la commune.

    Autres sites et monuments

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

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    Les armes de Leimbach se blasonnent ainsi :
    « D'or au portail roman d'église de gueules maçonné de sable brochant sur une crosse de gueules en pal, au coucou au naturel posé sur le fut de la crosse. »[37]

    Les armoiries ont été créées en 1980. Le portail rappelle l'ancienne église détruite pendant la guerre 1914-1918. La crosse est en relation avec l'appartenance au couvent d'Oelenberg.

    Annexes

    Bibliographie

    • Leimbach : village du Gottesthal : en hommage à Auguste Bruckert (1864-1953) à l'occasion du 40ème anniversaire de sa mort..., Leimbach, Société d'histoire et d'archéologie, , 198 p. (BNF 35589422, SUDOC 107398419).
    • Dominique Toursel-Harster, Jean-Pierre Beck, Guy Bronner, Dictionnaire des monuments historiques d’Alsace, Strasbourg, La Nuée Bleue, , 663 p. (ISBN 2-7165-0250-1)
      Leimbach, pp. 211

    Articles connexes

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    Liens externes

    Notes et références

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