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société artistique formée en 1893 à Bruxelles De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le Sillon est un mouvement artistique belge d'arts visuels, fondé en 1893 à Bruxelles. Ce cercle existe au moins jusqu'en 1926.
Fondation |
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Type | |
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Pays |
Fondateurs |
Gustave Max Stevens, Léon Bartholomé, Géo Bernier, René Janssens, Paul Verdussen, Jenny Hoppe, Fernand Bernier (d), Émile-Antoine Coulon (d), Alfred Crick (d), Paul Hankar, Désiré Weygers |
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Le Sillon est créé à Bruxelles en et tient sa première exposition de peinture, sculpture et art décoratif à la galerie moderne rue Royale du au [1].
Les quinze membres fondateurs sont : Léon Bartholomé, Géo Bernier, Fernand Bernier (journaliste), Émile-Antoine Coulon, Alfred Crick (sculpteur et président du comité du cercle), Louis Cuvelier, Charles De Ligne, Paul Hankar, Jenny Hoppe, René Janssens, Félix Rodberg, Gustave Max Stevens, Charles-Marie Vanderspiet, Paul Verdussen et Désiré Weygers[2].
Ses créateurs sont principalement des jeunes élèves de l'Académie royale des beaux-arts de Bruxelles et l'association poursuit comme but de faire contrepoids au néo-impressionnisme et au symbolisme, puis plus tard aussi au luminisme. Ces créateurs désirent un retour vers la peinture traditionnelle, vers la riche tradition réaliste flamande et prônent une peinture représentant directement la nature. Le peintre espagnol Velasquez est pour eux un exemple majeur, leur but étant le naturalisme[3].
Aux fondateurs du mouvement, s'ajoutent dix-neuf membres en 1897 : Alfred Bastien, Maurice Blieck, Gaston Bouy, Armand De Vleeschouwer, Gaston de la Perche, Amédée Degreef, Ernest Godfrinon, Jacques Marin, Louis Mascré, Paul Mathieu, Arsène Matton, Henri Meunier, Pierre Michaux, Victor Moerenhout, Paul Nocquet, Albert Pinot, Frans Smeers, Philippe Swyncop et Maurice Wagemans[2].
Peu après, de nombreux artistes se joignent progressivement au mouvement : Armand Apol, Louise Brohée, François Bulens, Jean Colin, Félix Denayer, Fernand Delgouffre, Jean Gouweloos, Gaston Haustrate, Jean Laudy, Alfred Madoux, Victor Mignot, Arthur Navez, Henri-François Raemaekers dit Ramah, Lucien Rion, Victor Simonin, Léon Spilliaert, Konrad Starke, Louis Thévenet, Emile Thysebaert, Jean-François Tordeur, Fernand Toussaint, et Georges Van Zevenberghen[4],[5],[6].
Au départ, les peintres du Sillon, peignent dans des couleurs foncées, sombres mais riches, avec une préférence pour l'utilisation d'épaisses couches de peinture, mais rapidement ils expriment deux tendances opposées : d'une part un idéalisme trouvant ses origines chez Edward Burne-Jones ou Gustave Moreau, et d'autre part un réalisme se réclamant de la tradition flamande. Après de nombreuses discussions, les idéalistes finissent par céder la place, caractérisant Le Sillon, cercle de jeunes, comme le groupe le plus traditionnel. Graduellement, cependant, le mouvement réactionnaire des origines devient vers 1910 le fief des artistes qui adoptent une palette plus légère, plus lumineuse[7].
Au début du XXe siècle, les tableaux exposés au Sillon se rapprochent des œuvres du début des fauvistes brabançons. Ce n'est pas pour autant qu'il faut considérer les membres du Sillon comme les précurseurs du fauvisme, même si un certain nombre de fauvistes, dont Rik Wouters (1904, 1907 et 1909), Henri-François Raemaekers dit Ramah (1909), Willem Paerels (1911), Louis Thévenet, Auguste Oleffe, Edgard Tytgat, Ferdinand Schirren, Anne-Pierre de Kat, Philibert Cockx, et Médard Maertens, se joignent aux salons du Sillon, en particulier pour avoir accès à leur exposition annuelle au Musée moderne[8].
Des expositions annuelles, présentant des œuvres de ses membres, sont organisées depuis 1893 jusqu'en 1926 au moins, avec une interruption de 1915 à 1922. Les salons ont lieu, de 1895 à 1913 au Musée moderne de Bruxelles[9],[10].
Les expositions du Sillon ont lieu en :
Lors de la première exposition, Ernest Verlant remarque divers débutants de talent, tels Géo Bernier, le plus formé de tous, animalier et paysagiste, dont le coloris a la robustesse d'Alfred Verwée, tandis que Jenny Hoppe expose des fleurs et des natures mortes grâcieuses, Gustave Stevens des nus trop sommaires et de jolis paysages. Paul Hankar présente des ferronneries d'art, Désiré Weygers des sculptures expressives et Émile-Antoine Coulon des dessins allégoriques un peu nébuleux[6].
Les affichistes pour ces expositions comptent parmi eux : Fernand Toussaint (1895), Victor Mignot (1897), Frans Smeers (1899 et 1900) et Philippe Swyncop (1904)[32].
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