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Emil Konrad Starke, né à Leuben (Oschatz, royaume de Saxe) le et mort à Paris 14e le , est un artiste peintre allemand, également graveur et illustrateur, rattaché au courant Jugendstil, qui fit notamment carrière en Belgique et en France.
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Charlotte Rogers (d) |
Fils de Lina Elise Goetz et de Gutav Adolf Starke[1], établis à Dresde dans les années 1880, le jeune Konrad entreprend des études d'art dans l'académie de cette ville, avec pour professeurs le peintre Hugo Bürkner (de) (1818-1897) et le peintre-graveur et sculpteur Ernst Moritz Geyger (en)[2].
Konrad Starke commence par produire des eaux-fortes, vers 1891, et expose à la Sécession de Munich, recevant deux médailles d'argent en 1892 et 1893 pour ses estampes. Puis il expose dès 1893 à la Sécession de Dresde. Il se met à la lithographie en 1896-1897[2]. Il représente des portraits et des paysages, utilisant un trait puissant et expressif. Il décroche une bourse de voyage et part étudier à Paris, à l'Académie Julian[3]. Il revient vivre entre Dresde et Munich et entame alors une production de peintures et de dessins.
Ses travaux sont reproduits dans Jugend (1897-1901)[4], Simplicissimus (mai 1896)[5], Der Sächsische Kunstverein (1897) et Die Kunst für Alle (avant 1901). Il illustre également quelques ouvrages littéraires publiés en Allemagne.
Vers la fin des années 1890, il s'établit à Bruxelles, puis à Ternat, et participe aux expositions du groupe Le Sillon[6].
En 1900 et 1901, il expose à New York des aquarelles[7],[8].
En 1904, il expose à Paris pour la première fois, au salon de la Société nationale des beaux-arts[9], trois peintures, inspirées des paysages et des habitants du littoral flamand. Il revient à ce salon l'année suivante, avec deux peintures.
En 1906, il participe au salon d'Automne[10], exposant six peintures, un mélange de paysages et de portraits. Il revient à ce salon l'année suivante, avec trois peintures et un dessin.
Le salon de la Nationale l'accueille à nouveau en 1908, avec cette fois quatre portraits à l'eau-forte. La même année, il revient au salon d'Automne, avec un nu féminin peint et une gravure. Au salon d'Automne de 1909, il expose entre autres un paysage marin breton. Il revient à ce même salon en 1910 avec deux paysages peints inspirés de Courcelle, près de Saint-Rémy-lès-Chevreuse, où il possède un atelier.
Konrad Starke meurt soudainement le 21 janvier 1911 à son domicile parisien[1], au 27 bis avenue du Parc-Montsouris, qu'il occupait depuis 1907 avec son épouse, la peintre Charlotte Rogers (1852-1914)[11] — il est possible qu'elle soit américaine : elle est signalée comme exposante aux Indépendants en mars 1912, en compagnie de Lyonel Feininger[12].
Durant les salon de la Nationale et d'Automne en 1911, un hommage est rendu à Starke, sous la forme d'une double rétrospective. En 1913, la galerie Boutet de Monvel (Paris 6e) expose ses peintures et gravures, publiant un catalogue rédigé par Jean-Paul Dubray, avec des témoignages de Guillaume Apollinaire et Félix Fénéon[13].
Konrad Starke aura eu au moins un élève en lithographie, Otto Fischer[14].
La production artistique de Konrad Starke, allant de 1891 à 1910, est à ce jour très mal connue. Elle comprend des eaux-fortes (dont des ex-libris), des lithographies, des huiles sur toile, des aquarelles et des dessins au pastel.
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