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journal satirique illustré français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le Sifflet est un hebdomadaire satirique illustré français publié entre 1872 et 1878.
Le Sifflet | |
Première page du no 105 avec la caricature de la rédaction du Sifflet par Henri Demare[1]. | |
Pays | France |
---|---|
Langue | français |
Périodicité | Hebdomadaire |
Genre | Presse satirique |
Date de fondation | |
Date du dernier numéro | |
Ville d’édition | Paris |
Directeur de publication | Arthur Lévy |
Rédacteur en chef | Michel Anézo |
ISSN | 2265-4488 |
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Fondé en , Le Sifflet a pour directeur Arthur Lévy, pour rédacteur en chef Michel Colbeaux, dit Anézo, et pour gérant Anatole Le Guillois[2], remplacé entre le second et le 17e numéro par S. Heymann[3].
À l'instar de L'Éclipse et du Grelot, chaque première page présente un dessin humoristique ou une caricature en couleur. Ces gravures sont souvent anti-bonapartistes ou anti-royalistes, la jeune Troisième République étant alors menacée par les velléités de restauration monarchique exprimées par les partisans des régimes politiques précédents. Les prétendants monarchistes seront notamment tournés en dérision par Le Guillois, qui revendiquera pour lui-même la succession des rois mérovingiens à la une des numéros du au .
Dès son lancement, le Sifflet a maille à partir avec la censure. Le dessin du premier numéro ayant été refusé, Henri Demare doit improviser au dernier moment une nouvelle composition, représentant une allégorie du nouveau journal sous la forme d'un bouffon armé d'une plume et assis sur un piédestal dominant un roi carotte en pleurs[2].
Le numéro du , pour lequel A. Humbert a imaginé une parodie anti-bonapartiste d'affiches publicitaires, provoque une petite manifestation entre la place de la Bourse et le boulevard Montmartre, des bonapartistes ayant tenté de déchirer tous les exemplaires d'un kiosque[4].
À la mi-, un autre numéro du journal est saisi dans les kiosques et les librairies[5].
Le numéro du affiche le faire-part de décès du dessin censuré, qui était intitulé Le Shah à l'Opéra. Un procédé semblable est employé le suivant.
Le , la première page du Sifflet est occupée par un cadre vide, la censure ayant interdit une caricature de Meyer parodiant le portrait du prince impérial exposé au Salon par Jules Lefebvre[6]. Le dessin du est également censuré.
En , un dessin représentant le « grand combat entre le XIXe siècle et l’Univers » est refusé car le second journal y était symbolisé par une écumoire, allusion blessante au visage grêlé de Louis Veuillot[7]. Au mois de juillet suivant, une nouvelle charge anti-bonapartiste est interdite[8].
Des changements radicaux ont lieu au mois d'. Doté d'un nouveau rédacteur en chef, Jules Cathy, le Sifflet, désormais sous-intitulé « journal humoristique de la famille », abandonne les caricatures au profit de portraits de personnalités et de reproductions de tableaux de maîtres[9].
Après 290 numéros, Le Sifflet cesse de paraître régulièrement en . Son dernier numéro est daté du [9].
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