Le Quesnel

commune française du département de la Somme De Wikipédia, l'encyclopédie libre

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Le Quesnel [lə kenɛl] est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.

Faits en bref Administration, Pays ...
Le Quesnel
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Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Somme
Arrondissement Montdidier
Intercommunalité Communauté de communes Avre Luce Noye
Maire
Mandat
Brice Chantrelle
2020-2026
Code postal 80118
Code commune 80652
Démographie
Gentilé Quesnellois
Population
municipale
780 hab. (2022 )
Densité 69 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 46′ 37″ nord, 2° 37′ 32″ est
Altitude Min. 72 m
Max. 104 m
Superficie 11,38 km2
Type Bourg rural
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Amiens
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Moreuil
Législatives 4e circonscription de la Somme
Localisation
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Le Quesnel
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Le Quesnel
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Le Quesnel
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Le Quesnel
Liens
Site web http://www.ccalm.fr/lequesnel/
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    Géographie

    Résumé
    Contexte

    Localisation

    Communes limitrophes

    Nature du sol et du sous-sol

    Le sol de la commune est constitué pour une large part par le limon des plateaux reposant sur un terrain du crétacé affleurant à l'ouest et au nord-ouest de la commune dans la vallée se dirigeant vers la Luce[1].

    Relief, paysage, végétation

    Le relief de la commune est celui d'un plateau, le Santerre, culminant à 95 m d'altitude, traversé par un vallon qui se termine a Cayeux-en-Santerre. Un autre vallon au nord-est se termine à Caix[1].

    Hydrographie

    La commune est située dans le bassin Artois-Picardie. Elle n'est drainée par aucun cours d'eau[Carte 1].

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    Réseau hydrographique du Quesnel[Note 1].

    Climat

    En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l'année et un hiver froid (3 °C)[3].

    Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 674 mm, avec 11,4 jours de précipitations en janvier et 8,6 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Rouvroy-en-Santerre à km à vol d'oiseau[4], est de 10,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 635,8 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

    Urbanisme

    Résumé
    Contexte

    Typologie

    Au , Le Quesnel est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[9]. Cette aire, qui regroupe 369 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[10],[11].

    Occupation des sols

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (94,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (88,5 %), zones urbanisées (5,7 %), zones agricoles hétérogènes (5,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,4 %)[12]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].

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    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    Habitat

    La commune présente un habitat groupé.

    Voies de communication et transports

    Le bourg rural du Quesnel est situé à proximité de l'ex-route nationale 334 (actuelle RD 934) (Amiens - Noyon) donnant accès à Roye à l'autoroute A1. L'A29best accessible à Villers-Bretonneux ou Estrées-Deniécourt.

    En 2019, la localité est desservie par les lignes d'autocars du réseau Trans'80, Hauts-de-France, tous les jours sauf le dimanche et les jours fériés (ligne no 40, Roye - Hangest-en-Santerre - Amiens)[13].

    Toponymie

    Le village est attesté avec la graphie Caisnel en 1150.

    On trouve plusieurs formes pour désigner Le Quesnel dans les textes anciens : Cisnetel (1105), Kaisnoi, Kaisniax, Caisneel (1301), Kaisnel, Le Quesnel (1384), Quesnel-en-Sangters (1395)[1].

    Il s'agit de la forme normando-picarde d'un diminutif en -el(lu) du nom du chêne, quesne en picard / normand, soit « jeune chêne[14] ». C'est l'équivalent du français Chesneau, porté comme patronyme.

    La graphie Caisn- est conforme à l'étymologie du mot *CASSANU > *CASSINU, terme d'origine gauloise, peut-être basé sur un thème cassi- « enchevêtré » (cf. irlandais cas) sans certitude cependant. Le mot n'a pas de correspondant en celtique insulaire ni dans les autres langues indo-européennes[15],[16],[17].

    Les gens du pays appelaient leur village en picard Tchiny[18].

    Homonymie avec le Quesnel-Aubry (Oise, Kesneel 1133, Caisneel 1164).

    Histoire

    Résumé
    Contexte

    L'existence de muches (souterrains-refuges) rend probable une installation humaine in situ, dès l'époque gauloise, avant l'invasion romaine[18].

    Antiquité

    Dans le voisinage du château, des pièces romaines (l'une d'elles représente Antonin le Pieux, empereur en 138) et une statue en bronze de Constantin ont été retrouvées, permettant de supposer l'existence d'une présence humaine à l'époque gallo-romaine[18], ce qui est rendu probable par la situation du lieu près de la voie romaine (via Agrippa de l'Océan) reliant Lugdunum (Lyon) à Gesoriacum (Boulogne-sur-Mer) qui correspond à l'ex-route nationale 334.

    Moyen Âge

    Le nom de Quesnel figure dans la charte de fondation de l'abbaye de Saint-Fuscien de 1105[18]. Les fondations de Robert du Quesnel, en faveur de son pays, ne datent que du XIIIe siècle.

    Époque moderne

    Les muches du Quesnel creusés à une dizaine de mètres en dessous du niveau du sol étaient encore fréquentées au XVIIIe siècle. Elles se composaient de 62 chambres de forme rectangulaire d'une superficie de 4 m2 environ, certaines cellules servant de silo[19].

    Époque contemporaine

    XIXe siècle

    La commune est desservie de 1889 à la fin des années 1940 par la ligne de chemin de fer secondaire à voie métrique des chemins de fer départementaux de la Somme reliant Albert à Montdidier, avec la gare du Quesnel - Beaufort, facilitant les déplacements des voyageurs et le transport des produits agricoles du Santerre.

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    Le réseau des chemins de fer départementaux de la Somme en 1928.

    Première Guerre mondiale

    Le village s'est trouvé dans la zone des combats de la Première Guerre mondiale[20]. Le château fut occupé dès le par un état-major allemand[21]. Après la bataille de la Marne, Le Quesnel se trouva en arrière du front[22],[23],[24] jusqu'au printemps 1918. Un chemin de fer militaire à voie étroite du système Péchot fut utilisé par l'armée pour alimenter le front, notamment pour les besoins de l'artillerie[25],[26].

    L'armée allemande lance alors l'offensive du printemps sur le front occidental, et notamment l'opération Michael, qui débute , au cours de laquelle elle conquiert en une semaine tout le territoire de la Somme et en particulier le Santerre jusque Montdidier, Villers-Bretonneux et Le Hamel. Le Quesnel est occupée par les Allemands, le . Cette reconquête est stoppée devant Villers-Bretonneux le .

    La bataille d'Amiens débute le et dura jusqu'au . Mené par des bataillons de chars d'assaut, le premier jour de la bataille fut qualifié par le général allemand Ludendorff de « jour de deuil de l'armée allemande » : les Canadiens ont ainsi avancé de treize kilomètres, les Australiens de onze kilomètres, les Français de huit kilomètres, et les Britanniques, de trois kilomètres. Les Canadiens du 75e bataillon d'infanterie canadien libérèrent le village le [27],[28].

    Entre-deux-guerres

    À l'issue de la guerre, Le Quesnel a subi d'importants dommages de guerre. Le village est décoré de la Croix de guerre 1914-1918 le [29].

    Fin du XXe siècle

    Le mercredi a été volée la statue Notre-Dame-Auxiliatrice en bois polychrome et mesurant 108 cm de haut sur 35 cm de large. Elle n'a jamais été retrouvée[30].

    Politique et administration

    Résumé
    Contexte

    Rattachements administratifs et électoraux

    La commune se trouve dans l'arrondissement de Montdidier du département de la Somme. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 2012 de la quatrième circonscription de la Somme.

    Elle fait partie depuis 1801 du canton de Moreuil[31], qui a été modifié et agrandi dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France.

    Intercommunalité

    La commune était membre de la communauté de communes du canton de Moreuil, créée par un arrêté préfectoral du et renommée communauté de communes Avre Luce Moreuil (CCALM) par arrêté préfectoral du .

    Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du , qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants, la préfète de la Somme propose en un projet de nouveau schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) prévoyant la réduction de 28 à 16 du nombre des intercommunalités à fiscalité propre du département.

    Après des hypothèses de regroupement des communautés de communes du Grand Roye (CCGR), du canton de Montdidier (CCCM), du Santerre et d'Avre, Luce et Moreuil[32], la préfète dévoile en son projet qui prévoit la « des communautés de communes d'Avre Luce Moreuil et du Val de Noye  », le nouvel ensemble de 22 440 habitants regroupant 49 communes[33],[34]. À la suite de l'avis favorable des intercommunalités[35] et de la commission départementale de coopération intercommunale en [36] puis des conseils municipaux et communautaires concernés, la fusion est établie par un arrêté préfectoral du [37], qui prend effet le .

    La commune est donc désormais membre de la communauté de communes Avre Luce Noye (CCALN).

    Liste des maires

    Davantage d’informations Période, Identité ...
    Liste des maires successifs[38]
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 1989 1995 André Rigolle    
    juin 1995 2014[39] Jean-Marie Pautre[40]   Président du Trait Vert[Quand ?]
    Vice-président de la CCALM ( ? → 2014[41])
    avril 2014[42] mai 2020 Isabelle Wu UMPLR[43] Chef d'entreprise
    mai 2020[44] En cours
    (au 4 juin 2020)
    Brice Chantrelle    
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    Population et société

    Résumé
    Contexte

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[45]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[46].

    En 2022, la commune comptait 780 habitants[Note 3], en évolution de −2,26 % par rapport à 2016 (Somme : −1,26 %, France hors Mayotte : +2,11 %).

    Davantage d’informations - ...
    2014 2019 2022 - - - - - -
    792780780------
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    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 2841 3391 3751 2761 2861 2571 2741 2961 313
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 2851 3291 2931 2601 2571 2231 2001 2011 128
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    977949926738757684665630642
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
    569562480409436540643664703
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[31] puis Insee à partir de 2006[47].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Les habitants sont appelés Quesnellois[18].

    Enseignement

    Les enfants sont scolarisés au sein d'un regroupement pédagogique intercommunal qui regroupe les communes de Bouchoir et du Quesnel. Il accueille dans le village les enfants de maternelle et de primaire[48], soit 150 élèves en 2012[49]. En 2019, le regroupement concerne les communes de Bouchoir, Le Quesnel, Warvillers, Beaufort et Folies, organisées en regroupement pédagogique intercommunal (RPI) pour la gestion de l'enseignement primaire local[50]. Un service de transport scolaire assure la liaison entre les villages.

    Économie

    Activités économiques et de services

    L'activité dominante de la commune reste l'agriculture.

    Culture locale et patrimoine

    Résumé
    Contexte

    Lieux et monuments

    • L'église Saint-Léger, en brique, du XIXe siècle[51], elle mesure 45 m de long, 18 m de large. Son clocher culmine à 50 m.
    L'ancienne église du Quesnel étant devenue trop petite pour la population de la paroisse et nécessitant d'importantes réparations, Élise Blin de Bourdon décida de financer la construction d'une église neuve. Elle fut commencée en 1858 et terminée en 1861. Son architecte fut l'amiénois Victor Delefortrie. Le mobilier[52], essentiellement de Aimé et Louis Duthoit, en fut, pour une grande part, financé par le curé de la paroisse, à l'époque, l'abbé Hurdequint[53]. Cet édifice fut donné ensuite à la commune par sa commanditaire.
    On remarque à l'intérieur un lutrin en fer forgé, de la fin du XVIIIe siècle[54] et une vierge à l'enfant à l'oiseau et au raisin en bois polychrome, du XVIe siècle[55].
    • Chapelle Notre-Dame-l'Auxiliatrice. La chapelle primitive datait de 1811. Une nouvelle chapelle de dévotion est édifiée en 1867[56].
    • Le château, construit tout en pierre, au-dessus de souterrains-refuges (appelés localement « muches ») découverts en 1749[57]. Des pierres et une partie des souterrains apparaissent parfois lors d'effondrements dus aux précipitations importantes[58].

    Cet édifice fut élevé en 1753 par Jean Baptiste Barthelemy Le Fort, écuyer, seigneur du Quesnel et Saint Mard, mort en 1767. Il ne comportait alors qu'un étage sur rez-de-chaussée, avec avant-corps central surmonté d'un fronton triangulaire. En 1853, son descendant, Marie Louis Charles Blin de Bourdon (1809-1869), maire du Quesnel, conseiller général du canton de Moreuil, le fit surélever d'un étage. Endommagé pendant la Première Guerre mondiale, le château fut ensuite restauré et dispose d'un parc[59].

    En , le château est ravagé par les flammes[60].
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    Le mémorial canadien.
    Le monument porte une plaque ainsi rédigée :
    L'Armée canadienne forte de 100 000 hommes attaqua l'ennemi le entre Domart-sur-la-Luce (hameau d'Hourges) et Villers-Bretonneux et le rejeta vers l'est sur une profondeur de treize kilomètres[61].
    • Cimetière militaire britannique du Quesnel (Le Quesnel Communal cemetery extension), de 66 tombes (54 canadiens et 12 britanniques), dont 6 aviateurs de la RAF tués pendant la Seconde Guerre mondiale. Il a été édifié par les canadiens après la prise du village le par le 75e bataillon d'infanterie canadien[62].
    • Cimetière militaire britannique Hillside cemetery, situé à l'extérieur du village, sur le territoire de la commune Quesnel. Il contient cent huit tombes, principalement des soldats canadiens tombés en , lors de la capture du village, le , par le 75e bataillon d'infanterie canadien[63].

    Personnalités liées à la commune

    Dicton

    Un dicton populaire, tout à l'honneur du bon naturel des habitants, a eu son heure de gloire au début du XXe siècle : « Ché tchiens d'Tchiny aboètent, mais n'mordent point. » (Les chiens du Quesnel aboient, mais ne mordent pas[18].)

    Pour approfondir

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    Bibliographie

    • Abbé Maurice Leroy, Le Quesnel et Saint-Mard-en-Chaussée : Faits de guerre et données historiques, Albi, Imprimerie des Apprentis-Orphelins, 1923 (réédition fac-simile 2001) (ISBN 978-0-543-93703-2 et 0-543-93703-8).
    • Abbé Maurice Leroy, Les origines du Quesnel, .
    • Michel Decalf, Le Quesnel, un sacré patrimoine, , 423 p. (BNF 40124549).

    Articles connexes

    Liens externes

    • Carte spéciale des régions dévastées : 21 NE, Montdidier [Nord-Est], Service géographique de l'armée, (lire en ligne) sur Gallica.

    Notes et références

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