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militante, monarque et héroïne indienne De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Lakshmî Bai (en marathi : झाशीची राणी लक्ष्मीबाई), née Manikarnika Tambe le à Varanasi et morte le à Gwâlior, maharani de la principauté de Jhansi en Inde du nord, est une héroïne de la révolte des Cipayes, considérée comme la première guerre d'indépendance par les nationalistes d'Inde. Elle est devenue un symbole de la résistance à la colonisation britannique.
Titres
–
Régente de Jhansi
–
Nom de naissance | Manikarnika Tambe |
---|---|
Naissance |
Varanasi (État de Bénarès, Inde) |
Décès |
(à 29 ans) Kotah-ki-Serai, Gwalior (État de Gwalior, Inde britannique) |
Conjoint | Gangâdhar Râo |
Elle naît le [4] à Varanasi dans une riche famille de haute caste sous le nom de Manukarnika, un des noms du Gange. Elle reçoit une excellente éducation et apprend à monter à cheval et à manier les armes tout en jouant avec ses frères. Elle prend le nom de Lakshmi Bai lors de son mariage avec Gangadhar Rao, le maharaja de Jhansi.
Gangadhar Rao était dans sa quarantaine à l'époque de leur mariage, en . Il avait été marié en premières noces mais sa première épouse était morte sans donner naissance à un héritier. En 1851, la nouvelle ranî accouche d'un fils qui ne survit que trois mois. Conformément à la tradition indienne, en 1853, Gangadhar adopte un enfant, Damodar Rao, pour lui succéder sur le trône.
Au décès de son père adoptif en 1853, Damodar Rao étant mineur, c'est la rani Lakshmî Bâî qui assure la régence.
Le gouverneur général Dalhousie décide alors que, suivant la doctrine de préemption qu'il a lui-même définie, puisque Gangadhar Rao n'a laissé aucun héritier, l'État de Jhânsi est annexé par la Compagnie anglaise des Indes orientales, rejetant les prétentions de Damodar Rao comme héritier de droit. La rani envoie une pétition à Dalhousie, puis en appelle à Londres, mais sans succès. En , elle se voit attribuer une pension annuelle de 60 000 roupies et doit quitter le palais de Jhansi[5].
Refusant de renoncer à son royaume, Lakshmî Bâî rassemble en pleine révolte des cipayes une armée de volontaires forte de 14 000 femmes et fait améliorer les défenses de la ville qui est attaquée par les Britanniques le . La bataille de Jhansi est féroce, hommes et femmes participent à repousser les assiégeants et la rani elle-même mène ses troupes pour la défense de la ville qui finit par tomber, après deux semaines de siège.
Un prêtre hindou, Vishnubhat Godse[6], témoin de la victoire britannique, relate qu'elle fut suivie de quatre jours d'incendies, de pillages et de meurtres, et que l'air empestait l'odeur forte de la chair brûlée. Les historiens britanniques, de leur côté, affirment que seuls quatre à cinq mille combattants ont été exécutés tandis que les civils étaient épargnés[7].
La rani réussit cependant à s'échapper à dos de cheval à la faveur de l'obscurité et parcourt en vingt-quatre heures les cent cinquante kilomètres qui la séparent de la forteresse de Kalpi où elle est rejointe par plusieurs princes rebelles. Là, elle les persuade de reprendre l'offensive et de s'emparer de la forteresse de Gwâlior. La réussite de cette opération resserre les rangs des rebelles. Cependant, les forces britanniques (les Irish Hussars) ne tardent pas à reprendre la forteresse et Lakshmî Bâî meurt le deuxième jour des combats, le [8].
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