Lacave (Lot)
commune française du département du Lot De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Lacave est une commune française, située dans le nord-ouest du département du Lot en région Occitanie. Elle est également dans le causse de Gramat, le plus vaste et le plus sauvage des quatre causses du Quercy.
Lacave | |||||
Château de Belcastel. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Occitanie | ||||
Département | Lot | ||||
Arrondissement | Gourdon | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Causses et Vallée de la Dordogne | ||||
Maire Mandat |
Stéphane Chambon 2020-2026 |
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Code postal | 46200 | ||||
Code commune | 46144 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Lacavois | ||||
Population municipale |
257 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 12 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 44° 50′ 43″ nord, 1° 33′ 32″ est | ||||
Altitude | Min. 80 m Max. 349 m |
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Superficie | 21,19 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Souillac | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : Lot
Géolocalisation sur la carte : Occitanie (région administrative)
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Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par la Dordogne, l'Ouysse et par divers autres petits cours d'eau. Incluse dans le bassin de la Dordogne, la commune possède un patrimoine naturel remarquable : deux sites Natura 2000 (la « vallée de la Dordogne quercynoise » et les « vallées de l'Ouysse et de l'Alzou »), deux espaces protégés (le « cours lotois de la Dordogne » et le « géoparc des causses du Quercy ») et cinq zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Lacave est une commune rurale qui compte 257 habitants en 2021, après avoir connu un pic de population de 777 habitants en 1806. Ses habitants sont appelés les Lacavois ou Lacavoises.
Lacave se situe au pied du causse de Gramat, au confluent de la Dordogne et de l'Ouysse. Le village se trouve à 12 km de Souillac et 8 km de Rocamadour. Il est bâti contre une colline, face au château de Belcastel qui semble le protéger du haut de son éperon rocheux, en surplomb de la vallée de l'Ouysse et de la Dordogne.
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est toujours exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Ouest et nord-ouest du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 900 à 1 500 mm, maximale en automne et en hiver[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 919 mm, avec 12 jours de précipitations en janvier et 7 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Gourdon à 18 km à vol d'oiseau[4], est de 13,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 823,0 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[8],[9].
La commune fait partie du parc naturel régional des Causses du Quercy, un espace protégé créé en 1999 et d'une superficie de 183 039 ha, qui s'étend sur 102 communes du département du Lot[10]. La cohérence du territoire du Parc s’est fondée sur l’unité géologique d’un même socle de massif karstique, entaillé de profondes vallées. Le périmètre repose sur une unité de paysages autour de la pierre et du bâti (souvent en pierre sèche), de l’empreinte des pelouses sèches et du pastoralisme et de l’omniprésence des patrimoines naturels et culturels[11],[12]. Ce parc a été classé Géoparc en mai 2017 sous la dénomination « géoparc des causses du Quercy », faisant dès lors partie du réseau mondial des Géoparcs, soutenu par l’UNESCO[13],[14].
La commune fait également partie du bassin de la Dordogne, un territoire reconnu réserve de biosphère par l'UNESCO en juillet 2012[15],[16].
Un autre espace protégé est présent sur la commune : le « cours lotois de la Dordogne », objet d'un arrêté de protection de biotope, d'une superficie de 569,6 ha[17].
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 1]. Deux sites Natura 2000 ont été définis sur la commune au titre de la directive habitats[19] :
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Quatre ZNIEFF de type 1[Note 2] sont recensées sur la commune[22] :
et une ZNIEFF de type 2[Note 3],[22] : la « vallée de la Dordogne quercynoise » (8 758 ha), couvrant 28 communes[Note 4] : deux en Corrèze, deux en Dordogne et vingt-quatre dans le Lot[27].
Au , Lacave est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 1]. Elle est située hors unité urbaine[I 2] et hors attraction des villes[I 3],[I 4].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (74,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (75,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (41 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (33,4 %), zones agricoles hétérogènes (13,1 %), prairies (4,9 %), terres arables (3,4 %), eaux continentales[Note 5] (2,9 %), cultures permanentes (1,4 %)[28]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Lacave est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, la rupture d'un barrage[29]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[30].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Dordogne et l'Ouysse. La cartographie des zones inondables en ex-Midi-Pyrénées réalisée dans le cadre du XIe Contrat de plan État-région, visant à informer les citoyens et les décideurs sur le risque d’inondation, est accessible sur le site de la DREAL Occitanie[31]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1989, 1992, 1993, 1999 et 2021[32],[29].
Lacave est exposée au risque de feu de forêt. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies a été approuvé par arrêté préfectoral le pour la période 2015-2025. Les propriétaires doivent ainsi couper les broussailles, les arbustes et les branches basses sur une profondeur de 50 mètres, aux abords des constructions, chantiers, travaux et installations de toute nature, situées à moins de 200 mètres de terrains en nature de bois, forêts, plantations, reboisements, landes ou friches. Le brûlage des déchets issus de l’entretien des parcs et jardins des ménages et des collectivités est interdit. L’écobuage est également interdit, ainsi que les feux de type méchouis et barbecues, à l’exception de ceux prévus dans des installations fixes (non situées sous couvert d'arbres) constituant une dépendance d'habitation[33].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines), des éboulements, chutes de pierres et de blocs et des tassements différentiels[34]. Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[35].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 46,8 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (67,7 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 227 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 153 sont en aléa moyen ou fort, soit 67 %, à comparer aux 72 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[36],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[35].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[29].
La commune est en outre située en aval des barrages de Saint-Étienne-Cantalès et de Bort-les-Orgues, des ouvrages de classe A[Note 6] disposant d'une retenue de respectivement 133 millions[38] et 477 millions de mètres cubes[39],. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture d'un de ces ouvrages[40].
Le nom Lacave provient de l'occitan cava qui désigne une cave, un creux, un fossé, des fouilles pour fondation[41].
Habité depuis l'époque du Solutréen et Magdalénien (Paléolithique).
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1792 | 1806 | Pierre Calvel | ||
1806 | 1831 | Antoine Longaigue | ||
1831 | 1834 | Pierre Calvel | ||
1834 | 1848 | Jean Baptiste Calvel | ||
1848 | 1852 | Antoine Madebos | ||
1852 | 1855 | Pierre Rougié | ||
1855 | 1871 | Jean Baptiste Calvel | ||
1871 | 1888 | Antoine Delsol | ||
1888 | 1889 | Pierre Rougié | ||
1889 | 1894 | Pierre François Calvel | ||
1894 | 1901 | Michel Madebos | ||
1901 | 1934 | Jean Pagès | ||
1934 | 1942 | Antoine Léonard | ||
1942 | 1945 | Prosper Maury | ||
1945 | 1953 | Pierre Delpech | ||
1953 | 1955 | Marius Léonard | ||
1955 | 1971 | Prosper Lachièze | ||
1971 | 1989 | Pierre Rougié | ||
1971 | 1989 | André Lestrade | divers droite | Conseiller général |
juin 2020 | En cours | Stéphane Chambon | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[43]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[44].
En 2021, la commune comptait 257 habitants[Note 7], en évolution de −5,51 % par rapport à 2015 (Lot : +0,89 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
2017 | 2021 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
262 | 257 | - | - | - | - | - | - | - |
Au début du XXe siècle, Lacave comptait 519 habitants "dont 27 seulement agglomérés au chef-lieu"[47].
En 2018, la commune compte 128 ménages fiscaux[Note 8], regroupant 251 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 21 230 €[I 5] (20 740 € dans le département[I 6]).
2008 | 2013 | 2018 | |
---|---|---|---|
Commune[I 7] | 5,4 % | 9,3 % | 10,4 % |
Département[I 8] | 7,3 % | 8,9 % | 9,6 % |
France entière[I 9] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 131 personnes, parmi lesquelles on compte 78 % d'actifs (67,7 % ayant un emploi et 10,4 % de chômeurs) et 22 % d'inactifs[Note 9],[I 7]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui du département et de la France, alors qu'en 2008 la situation était inverse.
La commune est hors attraction des villes[Carte 3],[I 10]. Elle compte 88 emplois en 2018, contre 89 en 2013 et 104 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 91, soit un indicateur de concentration d'emploi de 96,7 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 45,5 %[I 11].
Sur ces 91 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 40 travaillent dans la commune, soit 44 % des habitants[I 12]. Pour se rendre au travail, 74,3 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 1,1 % les transports en commun, 6,5 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 18,1 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 13].
32 établissements[Note 10] sont implantés à Lacave au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 11],[I 14].
Secteur d'activité | Commune | Département | |
---|---|---|---|
Nombre | % | % | |
Ensemble | 32 | 100 % | (100 %) |
Industrie manufacturière, industries extractives et autres | 5 | 15,6 % | (14 %) |
Construction | 3 | 9,4 % | (13,9 %) |
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration | 11 | 34,4 % | (29,9 %) |
Information et communication | 1 | 3,1 % | (1,8 %) |
Activités financières et d'assurance | 2 | 6,3 % | (2,8 %) |
Activités immobilières | 1 | 3,1 % | (3,5 %) |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien | 3 | 9,4 % | (13,5 %) |
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale | 2 | 6,3 % | (12 %) |
Autres activités de services | 4 | 12,5 % | (8,7 %) |
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 34,4 % du nombre total d'établissements de la commune (11 sur les 32 entreprises implantées à Lacave), contre 29,9 % au niveau départemental[I 15].
La commune est dans la vallée de la Dordogne », une petite région agricole occupant du petite partie (7 communes) du nord du territoire du département du Lot[48]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 12] sur la commune est la polyculture et/ou le polyélevage[Carte 4].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
---|---|---|---|---|
Exploitations | 35 | 28 | 22 | 11 |
SAU[Note 13] (ha) | 727 | 655 | 605 | 502 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 35 lors du recensement agricole de 1988[Note 14] à 28 en 2000 puis à 22 en 2010[50] et enfin à 11 en 2020[Carte 5], soit une baisse de 69 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 60 % de ses exploitations[51],[Carte 6]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 727 ha en 1988 à 502 ha en 2020[Carte 7]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 21 à 46 ha[50].
Outre de remarquables grottes qui ont fait sa réputation, la commune compte deux châteaux : château de La Treyne et Château de Belcastel (Lot). (À ne pas confondre ce dernier avec le château de Belcastel dans l'Aveyron).
Le hameau du Frau, au nord de la commune, héberge un petit aérodrome, bande goudronnée de 630 m. de long et 8.5 m. de large.
André Chamson (1900-1983), écrivain, membre de l'Académie Française ; Lucie Mazauric (1900-1983), conservateur : durant la Seconde Guerre mondiale, ils séjournèrent pendant quelques mois au château de La Treyne avec leur fille Frédérique (Hébrard, née en 1927) alors adolescente. Une partie des œuvres du musée du Louvre était alors cachée dans le château (le reste était partagé entre le château de Montal à Saint-Jean Lespinasse et une grange à Vayrac). Références : Lucie Mazauric, "Le Louvre en voyage" et Frédérique Hébrard, "La Citoyenne"
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