Pierre, journaliste, est contacté pour écrire un scénario pour la télévision suisse à partir d'un fait divers qui s'est déroulé deux ans auparavant: une jeune fille, Rosemonde, fut accusée d'avoir tiré à la carabine sur son oncle qui l'hébergeait, le procès se termina en non-lieu. Pierre appelle à la rescousse Paul, un ami écrivain. Ils vont aborder le sujet de deux façons différentes. Pierre privilégie une approche de terrain à base d'interviews, Paul imagine les personnages à partir des quelques éléments connus. Pierre retrouve rapidement Rosemonde, qui travaille comme ouvrière dans une usine de saucisses.
Antoine Bordier: l'inspecteur de la Défense civile
Denise Chollet: une cliente du magasin de chaussures
la voix d'Anne-Marie Michel: la narratrice
Projeté en exclusivité au cinéma indépendant le Saint-André-des-Arts, qui vient d'ouvrir ses portes au cœur du Quartier latin, La Salamandre totalise près de deux cent mille entrées pendant une année complète d'exploitation. «C’est peut-être le seul film en noir-blanc, 16mm et sans vedette qui ait fait 200 000 entrées à Paris», a déclaré Bulle Ogier[2].
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La Salamandre a été restauré entre 1996 et 1999 par Memoriav et le laboratoire Schwartz-Film.
Une scène du film est rejouée par des lycéens de l'option cinéma du lycée Romain-Rolland d'Ivry-sur-Seine dans le documentaire Nos défaites réalisé par Jean-Gabriel Périot, et sorti en 2019.
Le film a été tourné à Genève, La Plaine et, pour ce qui est de l'excursion de quatre jours du trio Pierre, Paul et Rosemonde dans la vallée de La Brévine ainsi qu'à Le Cerneux-Péquignot.
Un texte de Heinrich Heine est lu de la 67e à la 68e minute: «[...] Une nouvelle génération se lèvera, engendrée dans des embrassements librement choisis, et non plus sur une couche de corvée et sous le contrôle de percepteurs du clergé [...]». Il est tiré du Voyage de Munich à Gênes, 1828 (dans H. Heine, Reisebilder = Tableaux de voyage, nouvelle éd., Paris 1856, vol. 2, p.104).
Alain Tanner prénomme « Paul » un de ses personnages principaux, comme dans quasiment tous ses films et qui représente l'alter ego du réalisateur.