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ville et commune française (chef-lieu du département de la Vendée) De Wikipédia, l'encyclopédie libre
La Roche-sur-Yon est une commune de l'Ouest de la France, préfecture du département de la Vendée, situé dans la région des Pays de la Loire.
Arrosée par l’Yon et par ses affluents, la Riaillée et l'Ornay (et son tributaire la Soivre), La Roche-sur-Yon doit sa physionomie actuelle à Napoléon Ier, qui fait d'un petit bourg une cité moderne, basée sur un plan régulier en forme de pentagone et dotée d'édifices publics imposants (préfecture, hôtel de ville, théâtre, tribunal, lycée, église Saint-Louis, etc.) répartis autour d'une vaste esplanade centrale (place Napoléon). La ville est fondée par décret impérial le (elle est promue à cette même date préfecture de la Vendée en remplacement de Fontenay-le-Comte).
Ville napoléonienne mais conçue par des ingénieurs des Ponts-et-chaussées, son nom même est source de querelles au gré des changements politiques qui agitent le XIXe siècle : elle est débaptisée et rebaptisée à huit reprises : La Roche-sur-Yon, Napoléon (sous le Premier Empire, les Cent-Jours et la Deuxième République), Bourbon-Vendée (sous la Restauration), Napoléon-Vendée (sous le Second Empire). Elle reprend son nom d'origine en 1870[1].
Elle est le principal centre urbain du département, au cœur de l'ancien Bas-Poitou, un centre économique aux fonctions multiples (secteurs secondaires et tertiaires essentiellement), mais aussi un pôle universitaire fort de 8 000 étudiants. La Roche-sur-Yon est la commune la plus peuplée du département, comptant 54 952 habitants en 2021 et son aire d'attraction atteignant 172 907 habitants à la même date. La ville occupe la 5e position au niveau régional et son aire d'attraction occupe également la 5e position.
Le territoire municipal de La Roche-sur-Yon s’étend sur 8 779 hectares. L’altitude moyenne de la commune est de 68 mètres, avec des niveaux fluctuant entre 32 et 94 mètres[2],[3]
La Roche-sur-Yon se situe au cœur du bocage vendéen, dans la vallée de l'Yon, affluent du Lay. La ville est construite sur une roche granitique qui surplombe la vallée de l'Yon et lui donne une position stratégique. La ville se situe au centre du département. Napoléon Bonaparte a d'ailleurs choisi La Roche-sur-Yon comme préfecture pour sa position centrée et stratégique au cœur d'un département qui devait être pacifié après les Guerres de Vendée.
Challans 43 km Saint-Hilaire-de-Riez 47 km Saint-Jean-de-Monts 60 km Saint-Nazaire 134 km La Baule 153 km |
Nantes 70 km | Les Herbiers 50 km Angers 134 km Paris 432 km |
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N | Parthenay 124 km Poitiers 165 km | |||
O La Roche-sur-Yon E | ||||
S | ||||
Les Sables-d'Olonne 35 km | La Rochelle 84 km Bordeaux 295 km |
Luçon 33 km Fontenay-le-Comte 59 km Niort 91 km |
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 831 mm, avec 12,7 jours de précipitations en janvier et 6,4 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 12,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 885,5 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 3,2 | 2,7 | 4,4 | 6 | 9,3 | 12,3 | 13,9 | 13,9 | 11,4 | 9,4 | 5,9 | 3,6 | 8 |
Température moyenne (°C) | 6,1 | 6,4 | 8,8 | 10,9 | 14,3 | 17,5 | 19,4 | 19,5 | 16,8 | 13,4 | 9,2 | 6,5 | 12,4 |
Température maximale moyenne (°C) | 9 | 10,1 | 13,1 | 15,7 | 19,3 | 22,8 | 24,9 | 25,1 | 22,1 | 17,3 | 12,5 | 9,5 | 16,8 |
Record de froid (°C) date du record |
−14,9 16.01.1985 |
−15,4 10.02.1986 |
−10,3 01.03.05 |
−4,1 04.04.1996 |
−0,4 01.05.16 |
2,8 01.06.06 |
7,2 08.07.1996 |
5,1 31.08.1986 |
2,5 26.09.10 |
−4,5 30.10.1997 |
−7,1 22.11.1988 |
−9,5 30.12.1996 |
−15,4 1986 |
Record de chaleur (°C) date du record |
15,9 26.01.08 |
21,6 27.02.19 |
24,1 19.03.05 |
28,1 30.04.05 |
31,9 26.05.17 |
38,8 27.06.19 |
41,5 18.07.22 |
38,7 09.08.03 |
34,3 04.09.23 |
30,5 08.10.23 |
21,1 01.11.15 |
18,7 07.12.00 |
41,5 2022 |
Ensoleillement (h) | 73,6 | 106,4 | 151,1 | 183,6 | 210,8 | 229 | 241,4 | 235,7 | 199,1 | 128,8 | 88,9 | 74 | 1 922,4 |
Précipitations (mm) | 94,8 | 70,5 | 64,4 | 65,9 | 62,4 | 45,3 | 47,9 | 52,1 | 71,9 | 98,7 | 108,1 | 103,5 | 885,5 |
La Roche-sur-Yon est située dans le domaine sud armoricain (plus précisément le domaine ouest-vendéen) marqué par la phase orogénique bretonne de l'orogenèse varisque, au début du Carbonifère inférieur, ou Tournaisien, il y a environ 360 Ma. La collision continentale au cours de l'orogenèse varisque proprement dite se traduit dans le Massif armoricain par un métamorphisme général de basse-moyenne pression, formant les gneiss et micaschistes, par des phases de cisaillement et par une anatexie générant migmatites et granites. Elle se traduit enfin, par la mise en place de nombreux leucogranites (à deux micas muscovite et biotite) intrusifs à travers les schistes cristallins, concomitamment aux cisaillements et à ce métamorphisme. La Roche-sur-Yon fait ainsi partie d'une grande ceinture de leucogranites au sud du Massif armoricain. Cette ceinture correspond à un immense batholite mis en place dans des roches métamorphiques, seuls quelques plutons atteignant le Paléozoïque épimétamorphique. Ce batholite est subdivisé en plusieurs bandes (« rubans ») qui montrent une nette divergence vers l'Est[9] : un axe majeur (Pointe du Raz - Nantes - Parthenay - Millevaches) à convexité nord-est (orienté N 110-130 °E) associé au cisaillement sud-armoricain avec le cisaillement sud-armoricain (décrochement dextre selon une orientation cadomienne dont le rejet horizontal atteindrait 500 km[10]) ; au nord de cet axe, la bande Locronan-Lizio correspondant à plusieurs rubans orientés N 60 à 100°E (chapelet d'apophyses Bignan, Guéhenno, Savenay, etc.) ; au sud de cet axe, une échine discontinue de moles syntectoniques (massifs de Trégunc, Pont-l'Abbé, Port-Louis-Ploemeur, Glénan-Quiberon-Houat-Hoedic-Guérande-Le Croisic, Saint-Brévin, Noirmoutier-La Roche-sur-Yon allongés en direction sud-armoricaine dont le parallélisme avec le cisaillement sud-armoricaine incite à penser à l'influence indirecte d'une contrainte linéamentaire)[11].
La présence des granites dans le territoire yonnais se reconnaît souvent dans les sous-bois, dans les prés et dans les carrières, à de gros blocs arrondis à texture grenue (tors, arènes, chaos, coulées appelés « chirons[12] » en Vendée), et dans les lits de rivière aux marmites du diable. Les gneiss et micaschistes forment de longues bandes orientées du nord-ouest au sud-est[13].
Au , La Roche-sur-Yon est catégorisée centre urbain intermédiaire, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[14]. Elle appartient à l'unité urbaine de La Roche-sur-Yon[Note 1], une unité urbaine monocommunale constituant une ville isolée[15],[16]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de La Roche-sur-Yon, dont elle est la commune-centre[Note 2],[16]. Cette aire, qui regroupe 45 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[17],[18].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (67,5 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (76,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (27,7 %), terres arables (20,1 %), prairies (19,7 %), zones urbanisées (16,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (10,4 %), forêts (3 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,6 %), eaux continentales[Note 3] (0,8 %)[19]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le réseau routier vendéen est organisé en étoile autour de La Roche-sur-Yon. La ville est donc au croisement de plusieurs routes départementales telles que :
La Roche-sur-Yon est également desservie par une autoroute :
L'autoroute française A87 est une autoroute des Pays de la Loire, gérée par les autoroutes du Sud de la France qui relie Angers à la Roche-sur-Yon via Cholet. Cette autoroute est raccordée à l'A11, permettant de relier directement Paris à la Vendée ce qui présente un avantage pour le tourisme et le dynamisme économique de ce département.
Radio Trafic FM (107.7FM) émet sur l'A87 secteur ASF. L'A87 fait partie du réseau ASF de la zone ouest.
En 2008, cette autoroute a été prolongée par ASF de 16 km afin de servir de contournement Sud à la ville[20]. Trois échangeurs ont alors été ajoutés :
32 La Roche-sur-Yon Sud, l'échangeur 31 La Roche-sur-Yon Centre et 33 La Roche-sur-Yon Ouest. Le contournement sud est une section de l'A87, longue de 16 km, ouverte à la circulation le . Elle est gratuite pour les usagers qui l'empruntent et la vitesse y est limitée à 130 km/h.
Comme le contournement nord, cette rocade s’étend de l'échangeur de la Landette à l'ouest à l'échangeur de Château-Fromage à l'est.
Le chemin de fer arrive à la Roche-sur-Yon le avec l'ouverture de la ligne entre Nantes et la Roche-sur-Yon par la Compagnie d'Orléans. D'autres lignes sont ensuite ouvertes à destination des Sables-d'Olonne, de la Rochelle (, Compagnie des Charentes) et de Bordeaux. Ces lignes sont incorporées dans le réseau de l'État en 1878.
Actuellement, la Roche-sur-Yon est reliée par voies ferrées aux villes des Sables-d'Olonne, de Nantes, de la Rochelle et de Bressuire.
La voie ferrée reliant Nantes aux Sables-d'Olonne via la Roche-sur-Yon a été électrifiée par la SNCF et RFF[21]. Ces travaux ainsi que ceux de rénovation de la gare de la Roche-sur-Yon[22] ont permis l'arrivée du TGV fin 2008.
Depuis le , le réseau STY a été rebaptisé Impulsyon.
Les principales nouveautés de ce réseau :
La Compagnie des transports du Yonnais (CTY), filiale de Ratp Développement, est l'exploitant de l'ancien réseau STY depuis le en remplacement de Keolis La Roche-sur-Yon (anciennement nommé Société des transports yonnais). Le nom STY a été conservé comme marque commerciale de janvier à , avant d'être remplacé par « Impulsyon ».
Le réseau Impulsyon se compose de 9 lignes, 7 lignes régulières et 2 lignes scolaires. Le réseau se compose aussi d'un service sur réservation, d'un service de TPMR et de location de vélos.
Impulsyon est partenaire du service d'information multimodal Destineo, service mis en place par la région Pays de la Loire et cofinancé par l'Union européenne.
L'autorité organisatrice des transports est La Roche-sur-Yon-Agglomération.
Le réseau est maintenant composé de :
La Roche-sur-Yon possède un petit aéroport civil, l'aéroport des Ajoncs ou René Couzinet, situé à environ 6 kilomètres au nord-est de la ville. On y accède par la route départementale 160 (ex-RN 160). Cet aéroport comporte deux pistes dont une en bitume.
Année | 2001 | 2002 | 2003 | 2004 | 2005 | 2006 | 2007 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Mouvements | 15 504 | 18 881 | 18 168 | 18 246 | 20 293 | 21 964 | 24 257 |
Le toponyme La Roche-sur-Yon a pour origine la situation de la ville construite sur un roc et déterminée par la rivière Yon qui la traverse. Elle est ainsi dénommée Rocha super Oionis fluvium, Rocha super Oium et Roca super Yon au XIe siècle, apud Rocam Castrum (référence à un castrum élevé sur le rocher) en 1128[23].
Cas unique en Europe, La Roche-sur-Yon a changé huit fois de nom en moins de 70 ans[24] :
Ses habitants sont appelés les Yonnais[27].
Plusieurs découvertes archéologiques prouvent que le sol yonnais fut occupé dès la préhistoire (hache préhistorique à deux tranchants, outils en silex, éventuellement un dolmen…). Des pièces et des objets antiques ont été retrouvés de même que des fondations d'enclos gaulois en bordure de l'Yon[28].
Le bourg est durant le haut Moyen Âge sous la dépendance juridique de l'importante viguerie régionale de Talmont. Au XIe siècle, Guillaume le Grand, comte de Poitiers et duc d'Aquitaine, entreprend de réorganiser la défense du Bas-Poitou, choisissant comme principal point d'appui le site de Talmont et comme base arrière La Roche-sur-Yon, deux forteresses qu'il confie à son fidèle Guillaume le Chauve[29].
En 1296, le bourg, la seigneurie et le château, construit à un endroit stratégique de la vallée de l'Yon, sont cédés par le roi Philippe le Bel à Charles de Valois. Au gré des investitures, des héritages et des ventes, le château passe de mains en mains. Il appartient à la famille de Beauvau au XVe siècle avant de passer à celle des Bourbon-Vendôme en 1454 lors du mariage d'Isabelle de Beauvau, dame de La Roche-sur-Yon, avec Jean VIII de Bourbon, comte de Vendôme. Au XVIe siècle, La Roche-sur-Yon devient une principauté aux mains des Bourbon-Montpensier, puis des ducs d'Orléans[30].
Le château de la ville est assiégé et repris aux Anglais par Olivier de Clisson lors de la guerre de Cent Ans. Il est en partie détruit lors des guerres de Religion qui secouent le Poitou et finalement incendié au cours des guerres de Vendée. En 1793, le nord de la Vendée se révolte contre la République, La Roche-sur-Yon reste républicaine mais, le , les insurgés vendéens prennent la ville. Après les guerres de Vendée et le passage des colonnes infernales, la ville n'était plus qu'un petit bourg en grande partie détruit.
Un souterrain-refuge à caractère défensif, occupé vraisemblablement vers le début du Moyen Âge, est découvert dans le village de Moulin-Neuf, au nord de la Roche-sur-Yon, en 1907[31]. De même A. Blanchet indique la présence d'une motte à proximité de la grotte cachette de la Brunetière[32].
Le décret impérial du 5 prairial an XII () pris par Napoléon Bonaparte alors premier consul de la République, prévoit le transfert de la préfecture de la Vendée de Fontenay-le-Comte, ancienne capitale du Bas-Poitou, à la Roche-sur-Yon. Ce décret qui fonde une cité administrative et militaire s'inscrit dans le cadre des mesures de pacification des départements de l'Ouest de la France après les Guerres de Vendée et dans celui plus vaste de la réorganisation territoriale de l'Empire[33].
Le choix de La Roche-sur-Yon s'explique par la position de la ville au centre géographique du département. Déjà traversée par la route de Saumur aux Sables-d'Olonne, elle est suffisamment éloignée du littoral pour ne pas être atteinte par une invasion étrangère en moins d'une journée de marche. De plus, elle est traversée par la rivière l'Yon susceptible d'être canalisée jusqu'à la mer[34]. Naît alors une ville nouvelle, dessinée par les ingénieurs Cormier et Valot, dont la singularité première réside en son tracé géométrique en forme de pentagone, son maillage en forme de grille (ou damier) et sa division en quatre quartiers organisés autour d'une grande place centrale.
Aucun changement de nom n'était prévu dans le décret fondateur. C'est le préfet Merlet, avec l'accord de l'Empereur, qui proposa de remplacer le nom de « La Roche-sur-Yon » par celui de « Napoléon », ce qui fut fait par arrêté préfectoral du 10 fructidor an XII (28 août 1804)[25] :
« si le nom du département rappelle les souvenirs des ravages et de la destruction, que le nom de la nouvelle ville conserve celui du Génie bienfaisant qui répara ses malheurs »
— Jean-François Merlet
Le , lors de sa première et unique visite, Napoléon, devenu empereur des Français, fait part de sa colère de voir les travaux de construction de « sa » ville si peu avancés, il dira : « J'ai répandu l'or à pleines mains pour édifier des palais, vous avez construit une ville de boue » (allusion faite à la technique de construction, le pisé). En effet, Emmanuel Crétet, son ministre de l'intérieur et directeur des ponts et chaussées, avait décidé sans son avis de faire reconstruire la ville par François Cointeraux, premier spécialiste du pisé[35]permettant ainsi d'éviter les dépenses[36].
Dans le but de stimuler le développement, une loi fut promulguée, exonérant de la taxe foncière pour une période de quinze ans les habitations, jardins et tout édifice situé à l'intérieur des boulevards. En parallèle, un octroi fut instauré dans le dessein double de contrôler les flux migratoires attirés par les chantiers et de générer des revenus pour la municipalité. L'afflux de criminels et de forçats contribua à la prospérité de cette nouvelle ville, ces individus fuyant des contrées où leur réputation était notoire. Malgré de multiples expulsions et condamnations, il demeurait difficile de débarrasser entièrement cette agglomération composite de ses éléments nuisibles[36].
L'Empereur a vainement cherché à encourager l'implantation d'une raffinerie de sucre de betterave dans cette région. Il a ordonné la formation de commissions techniques pour étudier la navigabilité de l'Yon. De même, la mine de kaolin, située à une distance de dix kilomètres et que le chimiste d'Arcet avait estimée propice à la fabrication de faïences légères, semble n'avoir pas prospéré[36].
En 1812, la population de la ville était estimée à seulement 1 902 individus, parmi lesquels 494 étaient établis avant même l'établissement officiel de ladite cité. Le reste de la population se composait de migrants en provenance d'autres localités, comptant 114 personnes venant de Fontenay-le-Comte, 498 de diverses régions de la Vendée et 337 de la Loire-Inférieure, principalement issus de la ville de Nantes. Au début du règne de Napoléon III, la population urbaine s'élevait à environ 7 500 âmes. Cependant, l'objectif démographique ambitieux de 15 000 habitants ne fut réalisé qu'en 1886[36].
Certains travaux seront terminés après la chute du Premier Empire, comme l'église Saint-Louis, commandée en 1804 et dont la construction commencée en 1809 se termine en 1859.
En 1842, plusieurs édifices publiques d'envergure vouées à l'habitation ou au commerce ont vu le jour principalement le long des axes majeurs, tandis que le périmètre intérieur, formant un pentagone, demeure largement dépourvu de constructions. Cependant des vastes espaces vides sont encore présents au-delà des boulevards, attestant d'un statu quo urbanistique. La caserne temporaire construite sur l'emplacement de la gendarmerie et du théâtre demeure en place tandis que les premiers édifices de la caserne Travot sont édifiés depuis 1830[36].
La ville s'est développée progressivement, jusqu'à atteindre les limites du territoire de la commune. Le désenclavement de la ville a permis de relier le chef-lieu aux villes principales du département, à la fin du Premier Empire. Pendant cette période, un événement d'une importance notable fut l'établissement en 1866 de la ligne ferroviaire reliant Nantes à Bordeaux. Tracée à l'ouest de la ville pour des raisons topographiques, cette voie de chemin de fer a apportée l'essor d'un nouveau quartier en dehors du périmètre urbain principal. Ce quartier s'est distingué par la construction d'hôtels destinés aux voyageurs ainsi que par l'implantation d'industries et de commerces affiliés au secteur ferroviaire. Parallèlement, à l'ouest de cette ligne, des ensembles de résidences de faible hauteur ont été érigés, destinés principalement aux employés des chemins de fer[36].
Parmi les projets de construction entrepris dans le cadre du plan initial figurent notamment le théâtre et sa place, les habitations de la place de la préfecture, qui ont été agencées de manière coordonnée, et l'achèvement de la Caserne Travot en 1871. Au cours de cette période caractérisée par un calme relatif, la ville semble avoir trouvé un certain apaisement, s'adaptant en quelque sorte à son nouvel espace considérable. Les quartiers se sont progressivement complétés, accueillant l'installation de divers commerces et industries. Parallèlement, les habitations ont amorcé un mouvement de dispersion au-delà du périmètre urbain principal, se dirigeant vers les communes avoisinantes de Saint-André-d'Ornay et du Bourg-sous-la-Roche. À la fin de cette phase, les infrastructures d'importance publique se sont accrues, incluant des écoles normales, un gymnase, un haras, un hôpital psychiatrique ainsi qu'une deuxième caserne. Simultanément, les prémices des infrastructures de réseau font leur émergence, notamment pour l'approvisionnement en eau, gaz et électricité. Toutefois, les systèmes d'égouts demeurent encore rudimentaires. En 1911, la population agglomérée était de 11 417 habitants[36].
Lors de la Première Guerre mondiale, plusieurs soldats de la commune meurent au combat, parmi lesquels Henri Haigron[37].
Durant la période de la Seconde Guerre mondiale, la ville fut soumise à l'occupation allemande dès le 22 juin 1940. Sous cette autorité, diverses institutions militaires furent établies, dont une Feldkommandatur au sein de l'institution Saint-Joseph, une Kreiskommandatur sur la place du Champ de Foire, et une Standorstkommandatur à l'hôtel de ville. Ces entités avaient pour mandat de faire respecter les directives émises par les autorités d'occupation en France, notamment en ce qui concerne l'administration et la logistique des troupes allemandes. Par ailleurs, le lycée et le collège de jeunes filles, situés place Napoléon, furent saisis pour servir de casernes sous les noms de Blücher et Seydlitz[36]. À la suite d'une directive concernant la réquisition des métaux non ferreux, certaines statues notables telles que celles représentant Paul Baudry et le général Travot ont été sujettes à la fonte par les forces d'occupation. En 1943, des barrages antichars composés de rails ont été érigés, restreignant ainsi l'accès aux voies secondaires hors des boulevards centraux de la ville à un passage étroit au milieu de la chaussée. Le 22 juin de cette année-là, une attaque aérienne a ciblé les voies ferrées, déployant quatre bombes d'une tonne qui ont également endommagé les hangars de l'aérodrome des Ajoncs. Le 4-5 août 1944, la gare de La Roche-sur-Yon a été bombardée. Dans le contexte de la retraite allemande, débutée le 26 août avec l'évacuation nocturne initiée par l'armée allemande et la Milice française, la ville a été traversée le 1er septembre par une colonne militaire importante en route de la poche de Saint-Nazaire à celle de La Rochelle. Au cours de cette traversée, un membre de la Résistance, Auguste Murail, a été exécuté près du passage à niveau de Tournefou. Le 7 septembre, une opération de la Wehrmacht a eu lieu dans la ville, aboutissant à la saisie de cent millions de francs à la Banque de France et à la libération de prisonniers allemands blessés présents à l'hôpital. Ce jour-là, un résistant nommé Hubert Cailler a été abattu rue Sadi-Carnot[36]. Le , la ville est libérée du joug nazi et des festivités y sont organisés[38].
Après la Seconde Guerre mondiale, le développement urbain de la ville s'est maintenu de façon soutenue. Dès l'année 1945, une réponse aux nouvelles conditions ainsi qu'aux demandes croissantes en matière de logements neufs a été apportée par la création d'habitations à loyer modéré (HLM) et de zones industrielles. Ce processus s'est formalisé à travers l'approbation du plan d'aménagement communal en 1953, suivi du plan de regroupement d'urbanisation englobant les municipalités de La Roche-sur-Yon, Saint-André-d'Ornay et Le Bourg-sous-la-Roche, ce dernier ayant reçu l'approbation le 23 octobre 1958. Ces plans ont été conçus par le service départemental de l'urbanisme et ont également anticipé une croissance démographique similaire à celle envisagée en 1936, mais à une échéance plus rapprochée. Le 11 juillet 1964, la ville a fusionné avec Le Bourg-sous-la-Roche et Saint-André-d'Ornay, consolidant ainsi son expansion territoriale[36]. À l'occasion d'une tournée en Vendée, le Général de Gaulle, président de la Ve République, rend visite à la ville, le [39].
À La Roche-sur-Yon, où il n’y a pas de section du Mouvement des radicaux de gauche (MRG), les sections du Parti communiste français (PCF) et du Parti socialiste (PS) ont dès 1975 manifesté publiquement leur volonté de mettre en place une liste commune de la gauche pour les élections municipales. Un groupement de militants socialistes autogestionnaires dont fait partie le Parti socialiste unifié (PSU) participe aussi à cette liste commune. Menée par Jacques Auxiette, la liste est composée de 17 candidats présentés par la section du PS, de 10 candidats présentés par la section du PCF et de 6 candidats présentés par les militants socialistes autogestionnaires et le PSU[40]. La liste dirigée par le maire en place depuis , Paul Caillaud, qui regroupe la Fédération nationale des républicains et indépendants (FNRI), le Rassemblement pour la République (RPR) et le centre des démocrates sociaux (CDS) est défaite dès le premier tour face à la liste de la Gauche unie, menée par Jacques Auxiette, qui obtient 51,93 % des voix[41]. Pour la première fois depuis les débuts de la Ve République, la municipalité de La Roche-sur-Yon est détenue par la gauche, alors que la droite reste majoritaire à l’échelle du département de la Vendée.
La ville a fêté tout au long de l'année 2004 le bicentenaire de sa fondation par Napoléon Bonaparte.
Outre les nombreuses manifestations organisées à cette occasion, ont été commandées plusieurs œuvres pour laisser une trace significative de cet événement : une tapisserie monumentale réalisée par Jacques Brachet, une sculpture de Jean-Pierre Viot et une médaille créée par Thérèse Dufresne.
Une fédération des cités napoléoniennes d'Europe a été constituée, parmi lesquelles Ajaccio, Iéna, Pontivy, Pułtusk, Waterloo et La Roche-sur-Yon qui en est cofondatrice[42].
La ville est le chef-lieu l'arrondissement de La Roche-sur-Yon et du département de la Vendée.
Elle était le chef-lieu de l'unique canton de la Roche-sur-Yon de 1793 à 1973, année où celui-ci est scindé pour former les cantons de (La Roche-sur-Yon-Nord-Nord et La Roche-sur-Yon-Nord-Sud), ce qui s'est traduit par le fractionnement de la commune en parties[43],[44]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
Pour les élections départementales, la commune est depuis 2014 est le bureau centralisateur de deux cantons répartis comme représenté sur le schéma à droite :
Pour l'élection des députés, elle fait partie de la deuxième circonscription de la Vendée .
La Roche-sur-Yon était le siège de la communauté de communes du Pays-Yonnais, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé en 1994.
Cette intercommunalité se transforme le en communauté d'agglomération sous le nom de La Roche-sur-Yon-Agglomération ou « La Roche-Agglo », dont la ville est demeurée le siège.
La Roche-sur-Yon-Agglomération est la structure intercommunale la plus peuplée de Vendée avec 97 028 habitants (recensement de 2018).
Le maire de la Roche-sur-Yon est Luc Bouard depuis le , à la suite de sa victoire aux élections municipales de 2014 face à l'ancien maire Pierre Regnault. C'est la 1re fois depuis 1977 que la droite obtient la mairie de La Roche-sur-Yon.
Lors du second tour des élections municipales de 2020 dans la Vendée, la liste menée par le maire sortant Luc Bouard — d'adord divers droite puis membre d'Horizons[45] — remporte la majorité absolue des suffrages exprimés, avec 52,28 % des voix, devançant celle d'union de la gauche menée par le socialiste Stéphane Ibarra, qui a obtenu 47,72 %, lors d'un scrutin marqué par une abstention s'élevant à 59,21 %[46],[47].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
mai 1945 | mai 1953 | Léonce Gluard | SFIO | Contrôleur principal des contributions indirectes Officier des Palmes académiques, chevalier de la Légion d’honneur |
mai 1953 | mai 1955 | Léon Tapon | Rad. | Brasseur |
mai 1955 | juin 1955 | Léon Giraudeau | Gauche | |
juin 1955 | mars 1959 | Camille Simon | Rad. | |
mars 1959 | novembre 1961 | André Boutelier[48] | Droite | Médecin Décédé en fonction |
décembre 1961 | mars 1977 | Paul Caillaud[49] | RI puis UDF | Pharmacien Député de la Vendée (1re circ.) (1967 → 1981) |
mars 1977 | avril 2004 | Jacques Auxiette[50] | PS | Professeur de mathématiques Conseiller régional des Pays de la Loire (1979 → 1983 puis 1986 → 2015) Président du conseil régional des Pays de la Loire (2004 → 2015) Conseiller général de La-Roche-sur-Yon-Nord (1979 → 1985) Démissionnaire |
avril 2004 | avril 2014 | Pierre Regnault[51] | PS[52] | Ingénieur en techniques de promotion sociale, cadre agricole retraité Conseiller général de La Roche-sur-Yon-Nord (1998 → 2015) Président de La Roche-sur-Yon-Agglomération (2010 → 2014) |
avril 2014[53] | En cours (au 3 juillet 2020) |
Luc Bouard[46] | UMP → LR puis DVD[54] puis Horizons |
Exploitant agricole et syndicaliste agricole puis agent général d'assurances Président de La Roche-sur-Yon-Agglomération (2014 → ) Réélu pour le mandat 2020-2026[55] |
La ville a engagé une politique de développement durable en lançant une démarche d'Agenda 21 en 2010[56].
En le conseil d'agglomération valide le projet de plan climat qui vise à planifier la politique énergétique et climatique de l'agglomération sur une durée de 6 ans.
Le jeudi , la première station à hydrogène vert de Vendée est inaugurée sur l'ancien site Michelin, la première de cette envergure en France[57].
La Roche-sur-Yon peut jouir d'un riche patrimoine végétal, avec 11 sites naturels, 7 vallées et une multitude de parcs et jardins plus ou moins atypiques. La mairie, l'institut universitaire de technologie de La Roche-sur-Yon et la ligue pour la protection des oiseaux (LPO) ont pris l'initiative de rendre disponible l'intégralité des données sur le patrimoine végétal yonnais sur un site internet consacré à la biodiversité[58].
Le , la ville de La Roche-sur-Yon a inauguré au square Jean-Moulin, dans le quartier des Forges, le premier arbre à tétines de France[59].
Depuis 2017, La Roche-sur-Yon est récompensée de quatre fleurs au concours des villes et villages fleuris[60], et a notamment été distinguée par le « prix régional de l'arbre » des Pays de La Loire en 2010[61]. En avril 2021, elle obtient le trophée « Fleur d'Or » des Villes et Villages Fleuries[62]. La ville de La Roche-sur-Yon a aussi été saluée par la Fédération des villes de France pour avoir été précurseur dans la mise en place d'une gestion différenciée des espaces verts afin de réduire les pesticides.
En , la ville de La Roche-sur-Yon remporte le concours « Capitale française de la biodiversité », ce concours valorise les meilleures actions réalisées par les communes et intercommunalités françaises en faveur de la biodiversité[63],[64].
Pactes d'amitiés
Projets de développement locaux
Depuis octobre 1994, la ville de La Roche-sur-Yon fait partie du réseau REVE (RÉseau Villes Européennes)[65].
La Roche-sur-Yon est le siège de plusieurs établissements d’enseignement supérieur, établis pour la plupart d'entre eux sur le campus de la Courtaisière :
La Roche-sur-Yon dispose de trois établissements de santé :
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[68],[Note 4].
En 2021, la commune comptait 54 952 habitants[Note 5], en évolution de +2,56 % par rapport à 2015 (Vendée : +4,91 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
En 1964, la commune absorbe Saint-André-d'Ornay et le Bourg-sous-la-Roche.
La nouvelle ville que Napoléon Bonaparte a créée en et choisie pour accueillir 15 000 habitants se développe très lentement au XIXe siècle. Ceci est probablement dû au fait que la ville était artificielle et qu'elle n'avait aucun facteur d'attrait. L'arrivée du chemin de fer sous le Second Empire, en 1866, a permis une croissance plus rapide. En effet, la ville se trouve au croisement des voies Paris - Les Sables-d'Olonne et Nantes - Bordeaux.
Ce n'est que sous la Troisième République (1870) que la ville dépasse les 10 000 habitants. La croissance démographique devient forte à la fin du XXe siècle, surtout après la fusion avec Saint-André-d'Ornay et le Bourg-sous-la-Roche en 1964, deux communes rurales qui apportèrent de l'espace à la ville pour son développement. Dans les années 1980, la population stagne autour de 45 000 habitants, mais depuis 1990, la population croît à nouveau fortement. En effet, La Roche-sur-Yon a enregistré une augmentation de 9 % de sa population entre 1990 et 1999, ce qui en fait la seconde des Pays de la Loire en matière de croissance démographique, juste après Nantes. La Roche-sur-Yon compte 89 000 habitants dans l'agglomération et 118 000 habitants dans l'aire urbaine.
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 37,7 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (31,6 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 26.8% la même année, alors qu'il est de 31,0 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 25 660 hommes pour 29 106 femmes, soit un taux de 53,15 % de femmes, supérieur au taux départemental (51,16 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit :
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,6 | 1,7 | |
7,3 | 10,0 | |
15,5 | 18,2 | |
19,3 | 19,5 | |
16,9 | 15,4 | |
23,2 | 20,9 | |
17,2 | 14,3 |
La Roche-sur-Yon s'appuie sur l'engagement des clubs et des sportifs sur le terrain et sur un maillage d'équipements forts, pour favoriser l'accompagnement à la pratique sportive dès le plus jeune âge.
Parmi les actions de soutien à la pratique sportive, la Ville a créé en 2018 un Office des sports yonnais et ce, afin de favoriser la concertation entre les différentes associations, permettre la mutualisation des moyens et faciliter le recrutement de bénévoles.
La ville compte des complexes sportifs[72] dont un ensemble sportif sur le site des « Terres Noires » qui comprend entre autres un hippodrome, un centre équestre, des courts de tennis[73]. La ville abrite également une patinoire et un complexe aquatique « Le Cap »[74],[75].
La Roche-sur-Yon dispose :
Cette ville nouvelle, située en plein centre d'un département rural mais dynamique avec des entreprises renommées (Bénéteau, Cougnaud, Akena , etc.), dispose désormais de parcs d'activités très importants. Ces derniers accueillent notamment les entreprises Rideau (vérandas) ou encore Accompanéo (transporteurs de personnels). D'autres grandes usines sont présentes notamment dans le domaine électrique et électronique. L'usine de fabrication de pneumatiques Michelin, en place depuis 1972, a définitivement arrêté la production de pneus en avril 2020[79].
L'agglomération est desservie par l'aérodrome de La Roche-sur-Yon - Les Ajoncs.
La majeure partie des emplois proviennent du secteur tertiaire, très développé, qui fait de La Roche-sur-Yon une ville de services (santé, conseils, banque, commerces , etc.).
Répartition des actifs (en 1999, d'après l'Insee) :
La Roche-sur-Yon est le siège de la chambre de commerce et d'industrie de la Vendée qui gère les ports de pêche et plaisance des Sables-d’Olonne, de Saint-Gilles-Croix-de-Vie, de L'Île-d'Yeu, de l’Herbaudière, ainsi que les ports de pêche des Brochets, de l’Epoids, des Champs et le marché de gros de fruits et légumes des Sables-d’Olonne.
La ville accueille diverses boutiques et enseignes au sein de trois grands pôles commerciaux : le premier constitué par le centre-ville (principalement les halles, la place Napoléon et la rue Clemenceau), le second au nord de la ville (Les flâneries) et le troisième au sud (Sud Avenue).
Trois médias ayant leurs bureaux à La Roche-sur-Yon diffusent à La Roche-sur-Yon et dans ses environs :
La place Napoléon est l'une des plus vastes esplanades publiques de France. Elle a pour éléments importants :
Dans le cadre d'un programme de construction, il a été édifié, sur le site de l'ancien collège Stéphane Piobetta désaffecté, qui donne sur la place, des logements et commerces, un hôtel, un cinéma[84]. Les travaux ont débuté en 2021, pour une livraison début 2024.
Construite en plusieurs étapes faute de crédits, de 1809 à 1829 et de 1850 à 1859, elle est consacrée sous le vocable de Saint-Louis en 1830. L'église Saint-Louis est le plus vaste édifice religieux de la Vendée. Située au cœur du Pentagone, sur la place Napoléon, ce lieu participe au même titre que la mairie, le lycée impérial ou le palais de justice, à cette démarche citoyenne de paix voulue par Napoléon.
Cet édifice construit sous le modèle des basiliques antiques présente une architecture extérieure néo-classique qui est mise en valeur par son retrait de la place Napoléon.
L'intérieur de l'église, largement inspiré de l'église Saint-Philippe-du-Roule de Paris, présente une architecture néo-classique avec un péristyle de colonnes cannelées à chapiteaux corinthiens supportant une voûte en berceau peinte en trompe-l'œil.
L'église Saint-Louis, classée Monument Historique en 1982, constitue un des plus vastes édifices cultuels de Vendée. Elle abrite notamment une Vierge à l'enfant, statue en polychrome du XIVe siècle représentant Notre-Dame de La Roche.
L'église a pour particularité de présenter de nombreux symboles républicains avec :
2029 est l'année du bicentenaire de l'église Saint-Louis, un projet de restauration d'environ sept millions d'euros a été lancé en 2017 par les collectivités territoriales et s'étale sur dix ans[86],[87].
L'abbaye des Fontenelles, aux Fontenelles, construite dès 1210 en périphérie de la ville pour les vertus thermales du site. L'abbaye fut fondée en 1210 par Guillaume de Mauléon, seigneur de Talmont, et sa femme Béatrice de Machecoul, dame de La Roche-sur-Yon et de Luçon. Ils firent une donation aux chanoines réguliers de saint Augustin dépendant de l'abbaye Notre-Dame de Chancelade, en Périgord, afin qu'ils édifient ce monastère. Ceci nous est rapporté par le testament de Béatrice, daté de 1235.
L'abbaye est construite dans la forêt de La Roche-sur-Yon, à une lieue à l'ouest de ce château, sur le territoire aujourd'hui dépendant de l'ancienne commune de Saint-André-d'Ornay (elle-même absorbée par La Roche-sur-Yon en 1964). Elle est dédiée à la Vierge sous le nom de Notre-Dame des Fontenelles en raison de la présence sur ce territoire d'une petite source d'eau ferrugineuse.
Guillaume de Mauléon et son épouse donnèrent aux religieux des droits seigneuriaux à condition qu'une lampe soit allumée en permanence dans l'église abbatiale, ainsi que deux cierges lors de chaque messe[88] :
L'église du Sacré-Cœur, rue Blériot, sa construction, située dans le quartier du même nom, a été pensée pendant la Première Guerre mondiale. Au départ, ça devait être une basilique, projet finalement abandonné. L'emplacement choisi pour construire cette église est un nouveau quartier au nord de la Roche-sur-Yon, un quartier ouvrier qui n'avait pas d'église pour prier et se réunir.
En 1917, la guerre est enlisée sur les fronts et le moral à l'arrière est au plus bas. Claire Ferchaud, de Loublande, déclarait être sujette à des apparitions. La jeune paysanne eu l'occasion de rencontrer le président de la République Raymond Poincaré. Ce jour-là, elle lui demanda d'apposer le Sacré-Cœur de Jésus sur le drapeau français.
Le salut de la France est alors espéré. Malgré le refus de Poincaré, un mouvement est lancé en Vendée et, le , le président du département et l'évêque Garnier promettent l'érection d'une basilique diocésaine dédiée au Sacré-Cœur.
Après la guerre, la mission est confiée aux architectes Libaudière et Ballereau. Le projet s'inspire du Sacré-Cœur de Montmartre avec un dôme monumental et une inspiration byzantine. Sur un terrain donné par le curé Deval, les travaux sont lancés en 1923 et le premier tiers de l'édifice est inauguré le , devant 30 000 à 40 000 personnes venues de tout le département.
Né de la guerre 1914-1918, le projet d'église a eu du mal à se concrétiser encore après 1945. « À l'époque, on visait un développement religieux, comme à Montmartre avec de l'adoration perpétuelle. Mais au niveau financier c'était un gouffre ».
L'église que nous connaissons actuellement est achevée en 1965[89].
Construit en 1877, le musée municipal de La Roche-sur-Yon possède une riche collection constituée autour de ses trois domaines de prédilections que sont la peinture et les arts graphiques depuis le XIXe siècle, et la photographie contemporaine.
Le musée abrite 175 tableaux du XVIIe au XXe siècle, la majorité datant de la seconde moitié du XIXe et du début du XXe siècle. Trois orientations s’en dégagent : la peinture académique de la seconde moitié du XIXe siècle, la peinture de paysage, ainsi qu’un fonds vendéen. La collection comprend aussi près de 3 000 pièces d’arts graphiques, dont 280 dessins originaux. Le reste consiste en estampes datant pour la plupart du XIXe siècle.
La collection de photographies contemporaines du musée de La Roche-sur-Yon a la particularité d’être axée sur la photographie dite « plasticienne » (images mises en scène par l’artiste). Cette collection, atypique en Pays de la Loire et même en France pour un musée de taille modeste, s’est constituée à partir de 1983. Les œuvres qui ont été acquises durant ces années sont aujourd’hui des pièces historiques ; et de nombreux artistes présents dans la collection du musée de La Roche-sur-Yon, comme Andy Warhol, Jeff Wall, Cindy Sherman, Thomas Ruff, Andreas Gursky, Christian Boltanski, Annette Messager, etc., sont également représentés dans les grandes collections publiques françaises et étrangères. Les dernières acquisitions ont permis de faire entrer dans les collections des photographes internationaux (Gábor Ősz, Karen Knorr et Ellen Kooi), mais aussi des artistes confirmés de la photographie françaises : Thibaut Cuisset et Corinne Mercadier.
Le musée présente des œuvres des artistes suivants : Benjamin Rabier, Paul Baudry, Andreas Gursky, Cindy Sherman, John Hilliard, Jeff Wall, Markus Raetz, Sophie Ristelhueber, Patrick Tosani, Christian Boltanski, Annette Messager, Bernard Lange.
De mars à , le musée municipal a présenté sa dernière expo : "Dans l'intimité d'un empereur"[91],[92]. Il est depuis fermé au public, il est transféré place Napoléon[93] dans les anciens locaux du Conservatoire.
Demeure du naturaliste et homme politique vendéen Georges Durand (1886-1964), le domaine de Beautour est organisé autour d’un logis construit en 1861. À la mort de Georges Durand en 1964, le site de 230 hectares et les collections (150 000 insectes et 4 000 oiseaux) sont léguées au Muséum national d'Histoire naturelle.
Il a fallu attendre le rachat du lieu en 2007 par la ville de La Roche-sur-Yon, puis sa cession par bail emphytéotique à la région des Pays de la Loire en 2009, pour qu’un projet de sauvegarde et valorisation des huit hectares restants et des collections soit lancé[94].
D’un montant de huit millions d’euros, les travaux du Centre régional de la biodiversité ont été lancés en pour s’achever en 2013, avec une ouverture au public le . L’ensemble des lieux a été réhabilité avec notamment un agrandissement de 1 400 m2, l’aménagement de jardins thématiques. Le cabinet d’architectes Guinée-Potin, a été choisi pour assurer une construction dite « écologique » avec notamment usage de chaume de Camargue[95] pour la couverture extérieure.
Piloté par la région des Pays de la Loire, la gestion du site et des contenus scientifiques est assurée en lien avec les associations et organismes Terre des Sciences, LPO, amis de Georges Durand, Universités de Nantes, Agrocampus, INRA, Chambre d’agriculture, La Roche-sur-Yon-Agglomération[96]…
Au-delà des animations, évènements proposés, le Centre Beautour[97] présente une exposition permanente et des expositions temporaires.
L’exposition permanente s’articule autour de trois axes[96] :
Construit en 1843 dans un parc arboré de 4,5 hectares avec une architecture très ordonnée (néo-classique), le haras national et départemental de La Roche-sur-Yon a été conçu pour accueillir 200 étalons. Il est voué au tourisme, à la reproduction équine et à la conservation des espèces[99].
La ville organise le festival international du film de La Roche-sur-Yon, créé en 2001 sous le nom de festival En route vers le monde.
Dans une stratégie de marketing territorial, la mairie a lancé un concours pour la création ex nihilo d'une spécialité culinaire locale : le vainqueur, révélé le , est « la napoline » créée par le maître chocolatier Patrick Gelencser. Elle est ornée d'une tête de Napoléon et composée de chocolat noir, d'un praliné croustillant et d'un caramel tendre.
On retrouve à La Roche-sur-Yon les spécialités qui ont fait la réputation de la Vendée comme le Pot à mogette, la gâche vendéenne, le préfou de Vendée, le jambon de Vendée, la mogette et la brioche vendéenne[102].
Blasonnement : |
Victor Adolphe Malte-Brun rapportait, dans la France illustrée, tome V (1884), que « cette ville n'a pas d'armes officiellement reconnues ; mais un ancien sceau de ses archives représente : un écu chargé mi-partie d'une croix potencée, cantonnée de quatre croisettes, qui est de Jérusalem, et semée de fleurs de lis, au lambel de trois pendants, qui est d'Anjou ».
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