À Tokyo, Eddie Kenner, un policier, s'infiltre au sein d'un gang d'anciens G.I. mené par Sandy Dawson, afin de retrouver les assassins d'une victime tuée au cours d'un hold-up d'un train de munitions. Sandy sauve la vie du policier et fait de lui son lieutenant, après avoir abattu le précédent. Sandy découvre la véritable identité d'Eddie et lors du règlement de comptes final, Eddie tue Sandy.
Gary Cooper était pressenti pour jouer le rôle de Eddie Kenner mais vu son statut de star, il aurait été difficile de tourner incognito dans les rues du Japon[2].
Samuel Fuller joue le rôle d'un policier tué d'une balle.
Dans le film de SpielbergMinority Report (2002), une scène de House of Bamboo est diffusée sur un mur de la sordide «clinique» du chirurgien des yeux. On y voit le personnage de Robert Ryan tuer le personnage joué par Cameron Mitchell tandis que ce dernier est dans un bain japonais. La scène résonne avec l'intrigue de Minority report, puisque Mitchell se fait tuer pour un crime que Ryan croit que Mitchell a commis (avoir dénoncé ses comparses à la police), tandis que Tom Cruise est supposé devoir tuer un homme (Crow) à cause d'un crime que celui-ci n'a en fait jamais commis (l'enlèvement du fils du personnage de Tom Cruise).
Lors de sa sortie, le Tokyo Shinbun reprochait le traitement de la femme japonaise, «comme un jouet», «cette manière d'ignorer complètement les coutumes, la géographie et les sentiments japonais nous met très mal à l'aise»[3].
Pour Jean Tulard, le film est «une toile de fond insolite — le Japon — pour un thriller aux accents shakespeariens. Une extraordinaire ambiguïté: Sandy, émouvant homosexuel est finalement plus sympathique que Kenner qui trahit sa confiance»[4].
Le cinéaste Barbet Schroeder parlait du film en ces termes en 1997: «[...] c'est la seule fois de ma vie où j'ai vu un film 3 fois de suite, de six heures de l'après-midi à minuit! Ce qui m'a véritablement fasciné, c'est la splendeur plastique et dynamique de chaque plan, la beauté des couleurs pastel, la constante invention filmique. Chaque scène, chaque fondu, a un timing parfait»[1].
Le critique de cinéma Keith Uhlich estime que le film est un excellent exemple de photographie grand-écran. Il écrit dans une critique: «Très simplement, La Maison de bambou montre quelques-uns des exemples les plus spectaculaires de photographie panoramique de l'histoire du cinéma. Voyageant au Japon pour le compte de la 20th Century Fox, Fuller a capturé visuellement un pays divisé, pris au piège entre les traditions passées et les attitudes progressistes tout en s'attardant dans les séquelles dévastatrices d'une bien trop récente guerre mondiale. Sa conception visuelle représente les fractures sociétales à travers une série de tableaux vivants non commerciaux à grande profondeur de champ, une succession de silhouettes, d'écrans, et de photographie couleurs stylisée qui mêle la capiteuse folie d'un mélodrame de Douglas Sirk et la recherche philosophique des meilleurs films noirs» (Uhlich, Keith. Slant magazine, film/DVD review, 2005. Accessed: August 2, 2013).