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établissement humain en France De Wikipédia, l'encyclopédie libre
La Folie-Couvrechef est un quartier au nord de Caen. Longtemps espaces agricoles, ce territoire a été urbanisé depuis les années 1970 par le biais d'une zone d'aménagement concerté.
La Folie-Couvrechef | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Ville | Caen |
Canton | Caen-2 |
Fonctions urbaines | ZAC |
Étapes d’urbanisation | Années 1970 années 1990 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 12′ 06″ nord, 0° 22′ 49″ ouest |
Altitude | Min. 54 m Max. 67 m |
Superficie | 240 ha = 2,40 km2 |
Localisation | |
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Le périmètre de la ZAC couvre un dixième du territoire communal (240 ha) ; il est délimité par :
Le nom de Folie Couvrechef vient de la fusion du nom de deux hameaux situés à peu de distance l'un de l'autre.
La Folie est attesté sous la forme Folia au XIIIe siècle, en 1231 (charte de Barbery, 962).
« La Folie », ce toponyme, assez répandu en France, est toujours très difficile à cerner car il peut recouvrir des réalités très différentes. Dans de rares cas, le nom peut rappeler un pré où poussait la folie, une herbe légère et garnie de fleurettes blanches aujourd'hui appelée gysophile (car elle croît à l'état sauvage sur des terrains gypseux). Parfois, la folie est un bosquet, un clos ombragé et feuillu, une cabane (abri de feuillage). Durant le Moyen-Âge, les « folies » ne furent rien d'autre que des constructions rudimentaires, faites avec des branchages.
Couvrechef est attesté sous les formes Kevrechié en 1193 et Chievrechié en 1207 (charte d’Ardennes, n° 348).
Le nom de Folie Couvrechef vient de la fusion du nom de deux hameaux - la Folie et Couvrechef - situés à peu de distance l'un de l'autre le long de la route menant d'Épron à Saint-Germain-la-Blanche-Herbe (actuelles rue d'Épron et de la Folie) de chaque côté de la route de Mâlon (hameau dépendant de Saint-Contest).
Le hameau de la Folie faisait partie de la paroisse Saint-Martin, alors que le hameau de Couvrechef et la chapelle Saint-Nicolas de Couvrechef faisaient autrefois partie de la paroisse Saint-Gilles (Bourg-l'Abbesse)[1]. La famille de Couvrechef, également seigneur de Cresserons, existait au moins depuis le XIIe siècle[2]. Selon le cartulaire du prieuré du Plessis-Grimoult, c'était une branche de la famille de Mathan. En 1260, Alexandre de Couvrechef fit donation à l'abbaye d'Ardenne d'une rente de blé in villa de Kevrecheio ("sur sa terre de Couvrechef")[3].
Les hameaux de la Folie et de Couvrechef se trouvaient sur le plateau au-dessus de la basse vallée de l'Orne dans laquelle se développait la ville de Caen. Exempt de relief[4], ce territoire est resté pendant longtemps consacré à l'agriculture. Des carrières furent également creusées pour exploiter la pierre de Caen ; on peut encore aujourd'hui en voir des traces dans la Vallée du Mémorial, aménagée dans une ancienne carrière. Lors de la prise de Caen de 1346, les troupes d'Édouard III d'Angleterre campèrent dans les plaines d'Ardenne, de Couvrechef et d'Hérouville.
Au XIXe siècle, la Folie n'était encore qu'un petit village s'étendant de part et d'autre des limites communales entre Caen et Saint-Contest ; l'habitat, assez diffus, s'organisait le long de la route d'Épron à Saint-Germain (rue de la Folie) entre la route de Mâlon à l'est et la route de Caen à Creully par Saint-Contest (vers l'actuel parc de la Fossette) à l'ouest. Le village de Couvrechef, plus compact, était quant à lui structuré par les actuelles rues de Couvrechef et du Grand clos Saint-Marc[5]. En 1875-1876, une ligne ferroviaire entre la gare de Caen-Saint-Martin et la gare de Luc-sur-Mer, prolongée en 1876 jusqu'à la gare de Courseulles est établie à l'est de Couvrechef. En 1878, les habitants de Couvrechef, de la Folie, de Malon et d'Épron adressent au conseil général deux pétitions réclamant la création d'une halte au nord de Caen[6]. Financée par le département du Calvados et la ville de Caen[7], la halte de Couvrechef est ouverte le [8] à la limite entre Caen et Épron. Malgré cela, l'urbanisation reste très limitée. Au début du XXe siècle, les habitants du hameau de Couvrechef sont ainsi rattachés pour le culte à l'église d'Épron[9].
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la situation avait peu changé. De 1956 à 1960, les Bénédictines se font construire au sud du hameau de Couvrechef un nouveau monastère pour remplacer l'ancien, situé en centre-ville et détruit pendant la bataille de Caen. Construit par Jean Zunz, le monastère des bénédictines était alors visible de loin au milieu des champs. Mais le monastère va être très rapidement rattrapé par l'urbanisation galopante. Au début des années 1970, la ville de Caen, qui connait alors une forte croissance démographique (+26 %/an), décide de créer une zone d'aménagement concerté. La ZAC de la Folie-Couvrechef est créée le et son plan d'aménagement est approuvé le . Au cours des premières années, Guillaume Gillet est l'architecte en chef de la ZAC[10]. Le quartier a d'abord été prévu pour accueillir des logements. De nombreux équipements, comme le Mémorial, sont venus ensuite diversifier ce quartier et le plan d'aménagement a dû être revu en conséquence le .
Un Contrat urbain de cohésion sociale a été mis en place sur le territoire de la Folie-Couvrechef en priorité 2 pour l'îlot Ribot et en priorité 3 pour le quartier des Boutiques[11].
En , un programme de réhabilitation thermique est lancé pour une durée de deux ans. Il concerne 730 logements datant des années 1970 et coûte 21 millions d'euros[12].
Le quartier est alimenté en eau par les forages du Bassin de la Mue (Thaon-Fontaine-Henry)[18].
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