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recueil de poèmes de Jean Richepin publié en 1876 De Wikipédia, l'encyclopédie libre
La Chanson des gueux est un recueil de poèmes de Jean Richepin paru originellement en mai-juin 1876 chez Decaux, puis republié en 1881 sous une forme très différente dite "définitive" chez Dreyfous, mais il y aura bien d'autres éditions jusqu'à aujourd'hui (voir ci-dessous la section "Principales éditions").
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En 1876, le public découvre Richepin avec La Chanson des gueux, placée dès le prologue sous l'égide de François Villon[1]. Elle vaut immédiatement à son auteur un procès pour outrage aux bonnes mœurs. Le livre est saisi, des passages et des poèmes sont censurés et son auteur est condamné à un mois de prison à Sainte-Pélagie, à une amende et à la privation de ses droits civils et politiques. Il abordera sa mésaventure carcérale avec humour en modifiant un passage censuré ainsi :
« Ici deux gueux s'aimaient jusqu'à la pamoison,
Et ceci m'a valu trente jours de prison... »
En 1881, Richepin publie une version remaniée qui tient compte de la censure : il supprime deux poèmes, Ballade de joyeuse vie et Fils de fille, plus la traduction de deux "Sonnets bigornes", et en corrige trois, Idylle de pauvres, Frère, il faut vivre, et Voyou. Parallèlement, il en modifie d'autres et surtout il en ajoute trente-cinq inédits, ainsi qu'une préface et un "Glossaire argotique" final. Par exemple, il remanie le premier "Sonnet bigorne" de la partie "GUEUX DES CHAMPS", dont il répertorie ensuite les termes dans le glossaire final et qu'il fait suivre par un "Autre sonnet bigorne" inédit avant 1881[2].
Une étude bibliographique de Denis Delaplace (150 ans d’éditions de la Chanson des Gueux de Jean Richepin, e-book Kindle-Amazon, 2022, 100 p.) retient cinq versions textuelles de référence (Decaux 1876, Dreyfous 1881, Dreyfous 1885, Charpentier 1890-1891 et Pelletan 1910) parmi les nombreuses éditions différentes de 1876 à nos jours, dont certaines ont connu plusieurs rééditions et dont d'autres ont été illustrées par des artistes pour des éditions bibliophiliques ou plus populaires.
Le poème le plus connu du recueil (et peut-être de la totalité de l'œuvre de Jean Richepin) est Les Oiseaux de passage, le dernier de la section Les Plantes, les Choses, les Bêtes. Il a en effet été adapté (et amputé) en chanson par Georges Brassens dans l'album Misogynie à part sorti en 1969.
Brassens adaptera aussi le deuxième poème de la troisième partie du recueil, Chanson des cloches de baptême, sous le titre Philistins.
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