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peintre, émailleur, dessinateur et graveur français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Léonard I Limosin est un peintre, émailleur, dessinateur et graveur français du XVIe siècle, né vers 1505 à Limoges, mort entre et .
Peintre de cour |
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François Limosin I (d) |
Fratrie |
Léonard I est le fils aîné du courtier et aubergiste François Limosin. Une certaine obscurité entoure les débuts de sa carrière. On croit qu'il est l'élève de Léonard Pénicaud (1470-1543). Certains biographes le font venir à Fontainebleau en 1528, bien que l'école dirigée par la suite par Rosso et le Primatice n'existe pas encore. Du reste, les premières œuvres de Léonard témoignent de l'influence allemande. Peintre du roi dès 1530, mais peu ou mal payé par François Ier, il exécute de nombreux émaux pour les églises ; son talent ne s'épanouit pas encore. Cependant en 1532, date la plus éloignée de ses travaux signés, il exécute dix-huit plaques d'après la Passion d'Albrecht Dürer. Très habile dessinateur, il copie en émaux les estampes du « Maître au Dé » et fait comme lui une suite de pièces représentant les divers épisodes de la fable de Psyché d'après Raphaël, en grisaille[1].
En 1537, il émaille avec beaucoup de talent des coupes et des échiquiers que l'on peut admirer aujourd'hui au Louvre et qui sont des chefs-d'œuvre du genre.
Émailleur et peintre, Léonard est encore arpenteur et dresse à ce titre des « figures de lieux et tenues », conservées aux Archives de la Haute-Vienne.
L'effet de ces émaux est clair, éclatant, harmonieux. Léonard emploie tous les coloris, depuis les bleus vifs qui dominent dans ses œuvres sur les verts et les pourpres, jusqu'aux grisailles sur noir et sur bleu, savamment recouvertes d'un glacis violet ou bleuâtre. Aucun émailleur ne manie mieux que lui la pointe dans les ombres, ni obtenu un modelé aussi parfait par hachure ou pointillé. Parfois il dessine seulement ses sujets en bistre, au pinceau, sur un fond d'émail blanc, et se contente de glacer le tout en émaux colorés du côté de l'ombre. Il sait choisir ses couleurs suivant la nature des fonds, et ménage des transitions entre les tons les plus vifs et les ombres les plus intenses. Son dessin, influencé par l'École de Fontainebleau, témoigne d'une grande exagération dans l'allongement des formes. On croit que la plupart de ses émaux sont exécutés sur des dessins qui lui sont fournis par des peintres, Nicolò dell'Abbate et Étienne de Laulne en particulier[2].
Léonard interprète ces dessins avec une grande liberté, mais dans ses admirables portraits, il s'applique à rendre toute la sincérité naïve des crayons français de l'époque. Par l'ensemble de ses qualités : sûreté du dessin, merveilleuse entente des ressources de l'émail, aisance de l'exécution, activité qui tient du prodige, Léonard Limosin se place en tête des émailleurs de Limoges et même des émailleurs français de la Renaissance[2].
Parmi ses œuvres classées, on mentionne :
Parmi les œuvres classées de son atelier : Deux plaques rectangulaires sur trois côtés cintrées en dedans sur le quatrième, même sujet pour chacune: Colonne de Trophées — Plaque ovale: Siège d'une ville — Quatre assiettes: Le Mois de Janvier, le Mois de Mars, Le Mois d'Avril, le Mois de Juin — Assiette: Adam et Ève — Coupe plate portée sur un piédouche: Psyché transportée par Zéphyr — Coupe avec son couvercle: Sacrifice de Noé après la sortie de l'Arche — Coupe avec son couvercle: Dieu apparaissant à Abraham — Gobelet à pied: La Création de l'Homme[2].
Son influence profonde sur le travail de l’émail a perduré tout au long du XVIe siècle.
Les principaux musées du monde conservent des pièces émaillées de Léonard Limosin : le musée du Louvre à Paris (retables de la Sainte-Chapelle...), le Metropolitan Museum of Art à New York, etc. L'une des œuvres les plus connues est certainement la suite de douze apôtres émaillés, aujourd'hui conservée au musée des beaux-arts de Chartres, mais qui était prévue pour orner les pilastres de la chapelle Saint-Saturnin du château de Fontainebleau[4]. Le musée des Beaux-Arts de Limoges, palais de l’Évêché, outre de nombreuses pièces émaillées (portrait de Galiot de Genouillac, Sybille, Je suis Sanson, etc.) présente également la seule peinture connue de l'artiste, L’Incrédulité de saint Thomas, huile sur panneau, daté 1551, dans lequel figure sans doute un autoportrait.
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