Khemaies Jhinaoui

	Khemaies Jhinaoui
	; Khemaies Jhinaoui en 2017.
Fonctions
Ministre tunisien des Affaires étrangères
	12 janvier 2016 – 29 octobre 2019; (3 ans, 9 mois et 17 jours)
Président	Béji Caïd Essebsi; Mohamed Ennaceur (intérim); Kaïs Saïed
Chef du gouvernement	Habib Essid; Youssef Chahed
Gouvernement	Essid; Chahed
Prédécesseur	Taïeb Baccouche
Successeur	Sabri Bachtobji (intérim); Noureddine Erray
Secrétaire d’État auprès du ministre tunisien des Affaires étrangères
	1er juillet – 24 décembre 2011; (5 mois et 23 jours)
Avec	Radhouane Nouisser
Président	Fouad Mebazaa (intérim); Moncef Marzouki
Premier ministre	Béji Caïd Essebsi
Gouvernement	Caïd Essebsi
Prédécesseur	Saïda Chtioui (indirectement); Abdelhafidh Harguem (indirectement, Affaires maghrébines, arabes et africaines); Abdelwaheb Jemal (indirectement, Affaires européennes)
Successeur	Abdallah Triki (Affaires africaines et arabes); Hédi Ben Abbès (Amérique et Asie); Touhami Abdouli (Europe)
Ambassadeur de Tunisie en Russie
	avril 2008 – 2011; (3 ans et 7 mois)
Ambassadeur de Tunisie au Royaume-Uni
	mars 1999 – octobre 2004; (5 ans et 7 mois)
Biographie
Date de naissance	5 avril 1954 (70 ans)
Lieu de naissance	Kairouan (Tunisie)
Nationalité	tunisienne
Parti politique	Indépendant; Nidaa Tounes
Profession	Avocat; Diplomate
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Khemaies Jhinaoui (arabe : خميس الجهيناوي), né le 5 avril 1954 à Kairouan, est un avocat, diplomate et homme politique tunisien.

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Il est secrétaire d’État auprès du ministre des Affaires étrangères en 2011, au sein du gouvernement de Béji Caïd Essebsi, puis ministre des Affaires étrangères à partir de 2016, au sein des gouvernements Essid et Chahed.

Études

Khemaies Jhinaoui possède une licence en droit public, un DESS dans la même discipline et un DEA en sciences politiques et en relations internationales, qu'il a obtenu entre 1978 et 1979. En 1978, il décroche également un certificat d'aptitude à la profession d'avocat. En 1998, il devient auditeur à l'Institut de défense nationale^[2].

Carrière dans la diplomatie

En mai 1996, Khemaies Jhinaoui est envoyé en Israël pour ouvrir le bureau d'intérêt de son pays à Tel Aviv^[3]. Entre 1996 et 1998, il est chargé de mission auprès du cabinet du ministre des Affaires étrangères.

Entre mars 1999 et octobre 2004, il est ambassadeur de Tunisie au Royaume-Uni, poste couvrant l'Irlande à partir d'octobre 1999, le siège de l'ambassade demeurant à Londres. Entre décembre 2004 et 2006, il est le chef de cabinet du ministre des Affaires étrangères Abdelwahab Abdallah. Entre janvier 2006 et décembre 2007, il est directeur général des affaires politiques, économiques et de coopération pour l'Europe et l'Union européenne.

Enfin, entre 2008 et 2011, il est ambassadeur de Tunisie en Russie, étant également accrédité pour l'Ukraine et les pays membres de la CEI. D'ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire, il devient en mars 2011 ministre plénipotentiaire hors classe^[2].

Il donne de nombreuses conférences dans des universités et institutions sur la politique internationale ; il est également l'auteur d'études et d'articles sur le sujet^[2].

Carrière politique

À la suite de la révolution de 2011, Khemaies Jhinaoui est nommé secrétaire d’État auprès du ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement de Béji Caïd Essebsi ; son ministre référent est Mouldi Kefi. Radhouane Nouisser occupe la même fonction, depuis le 17 janvier, et quitte son poste en même temps que Jhinaoui, le 24 décembre de la même année.

Conseiller diplomatique du président de la République^[4], il est nommé ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement de Habib Essid le 6 janvier 2016^[5]^,^[6] ; il est confirmé à ce poste dans le gouvernement de Youssef Chahed^[7]. Il reste à ce poste jusqu'au 29 octobre 2019, date de son limogeage^[8] alors qu'il avait présenté sa démission^[9]^,^[10].

Société civile

En 2020, il travaille à la création d'un think tank baptisé Conseil tunisien des relations internationales aux côtés de personnalités comme Habib Essid, Ahmed Ounaies, Rafâa Ben Achour et Fadhel Abdelkefi^[11].

Décorations

Commandeur (2011)^[12]^,^[13] puis grand officier (2019)^[14] de l'Ordre de la République tunisienne ;
Membre honoraire de l'Hommage de la République (Malte, 2019)^[15].

Vie privée

Khemaies Jhinaoui est marié et père de deux enfants^[2].

[1]
(ar) « Formation du gouvernement : liste nominale des ministres et secrétaires d'État appartenant au parti Nidaa Tounes », sur akherkhabaronline.com,‎ 20 août 2016 (consulté le 25 août 2016).
[2]
« Biographie de M. Khemaies Jhinaoui, nouveau secrétaire d'État au MAE », sur turess.com, 2 juillet 2011 (consulté le 5 mai 2017).
[3]
(en) Kathryn M. Yount et Hoda Rashad, Family in the Middle East : Ideational Change in Egypt, Iran and Tunisia, Londres, Routledge, 2008, 288 p. (ISBN 978-0-415-61341-5).
[4]
« Qui est Khemaies Jhinaoui ministre des Affaires étrangères ? », sur leaders.com.tn, 6 juin 2016 (consulté le 2 août 2016).
[5]
« Tunisie : liste complète des ministres du nouveau gouvernement Essid », sur directinfo.webmanagercenter.com, 6 janvier 2016 (consulté le 5 mai 2017).
[6]
« Décrets et arrêtes », Journal officiel de la République tunisienne, n^o 71,‎ 30 août 2016, p. 2742 (ISSN 0330-7921, lire en ligne [PDF], consulté le 10 mars 2019).
[7]
« Biographie de Khemaies Jhinaoui, ministre des Affaires étrangères », sur businessnews.com.tn, 20 août 2016 (consulté le 2 août 2019).
[8]
« Remaniement du gouvernement : Zbidi et Jhinaoui démis de leurs fonctions », sur kapitalis.com, 29 octobre 2019 (consulté le 29 octobre 2019).
[9]
« Khemaies Jhinaoui a présenté sa démission avant d'être démis de ses fonctions », sur huffpostmaghreb.com, 29 octobre 2019 (consulté le 29 octobre 2019).
[10]
« Comment Khemaies Jhinaoui a remis sa démission », sur leaders.com.tn, 29 octobre 2019 (consulté le 29 octobre 2019).
[11]
« Jhinaoui se relance », sur leaders.com.tn, 3 décembre 2020 (consulté le 3 décembre 2020).
[12]
« Décret », Journal officiel de la République tunisienne, n^o 92,‎ 2 décembre 2011, p. 2745 (ISSN 0330-7921, lire en ligne [PDF], consulté le 31 mars 2017).
[13]
« Des personnalités décorées par le président de la République par intérim », sur leaders.com.tn, 23 novembre 2011 (consulté le 23 novembre 2017).
[14]
« Khemaies Jhinaoui décoré du Grand Cordon de l'Ordre de la République », sur leaders.com.tn, 2 août 2019 (consulté le 2 août 2019).
[15]
(en) « Government Notices published in Govt. Gazette No. 20,137 of 15th February 2019 », sur gov.mt, 15 février 2019 (consulté le 8 mars 2019).

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Khemaies Jhinaoui, sur Wikimedia Commons

[1] [1]
(ar) « Formation du gouvernement : liste nominale des ministres et secrétaires d'État appartenant au parti Nidaa Tounes », sur akherkhabaronline.com,‎ 20 août 2016 (consulté le 25 août 2016).

[a-2] [2]
« Biographie de M. Khemaies Jhinaoui, nouveau secrétaire d'État au MAE », sur turess.com, 2 juillet 2011 (consulté le 5 mai 2017).

[3] [3]
(en) Kathryn M. Yount et Hoda Rashad, Family in the Middle East : Ideational Change in Egypt, Iran and Tunisia, Londres, Routledge, 2008, 288 p. (ISBN 978-0-415-61341-5).

[4] [4]
« Qui est Khemaies Jhinaoui ministre des Affaires étrangères ? », sur leaders.com.tn, 6 juin 2016 (consulté le 2 août 2016).

[5] [5]
« Tunisie : liste complète des ministres du nouveau gouvernement Essid », sur directinfo.webmanagercenter.com, 6 janvier 2016 (consulté le 5 mai 2017).

[6] [6]
« Décrets et arrêtes », Journal officiel de la République tunisienne, n^o 71,‎ 30 août 2016, p. 2742 (ISSN 0330-7921, lire en ligne [PDF], consulté le 10 mars 2019).

[7] [7]
« Biographie de Khemaies Jhinaoui, ministre des Affaires étrangères », sur businessnews.com.tn, 20 août 2016 (consulté le 2 août 2019).

[8] [8]
« Remaniement du gouvernement : Zbidi et Jhinaoui démis de leurs fonctions », sur kapitalis.com, 29 octobre 2019 (consulté le 29 octobre 2019).

[9] [9]
« Khemaies Jhinaoui a présenté sa démission avant d'être démis de ses fonctions », sur huffpostmaghreb.com, 29 octobre 2019 (consulté le 29 octobre 2019).

[10] [10]
« Comment Khemaies Jhinaoui a remis sa démission », sur leaders.com.tn, 29 octobre 2019 (consulté le 29 octobre 2019).

[11] [11]
« Jhinaoui se relance », sur leaders.com.tn, 3 décembre 2020 (consulté le 3 décembre 2020).

[12] [12]
« Décret », Journal officiel de la République tunisienne, n^o 92,‎ 2 décembre 2011, p. 2745 (ISSN 0330-7921, lire en ligne [PDF], consulté le 31 mars 2017).

[13] [13]
« Des personnalités décorées par le président de la République par intérim », sur leaders.com.tn, 23 novembre 2011 (consulté le 23 novembre 2017).

[14] [14]
« Khemaies Jhinaoui décoré du Grand Cordon de l'Ordre de la République », sur leaders.com.tn, 2 août 2019 (consulté le 2 août 2019).

[15] [15]
(en) « Government Notices published in Govt. Gazette No. 20,137 of 15th February 2019 », sur gov.mt, 15 février 2019 (consulté le 8 mars 2019).

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