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peintre français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Marie Hippolyte Jules Dallet, né le à Paris et mort le à Auray, est un artiste peintre français.
Naissance | |
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Décès |
(à 94 ans) Auray |
Nom de naissance |
Marie Hippolyte Jules Dallet |
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Mouvement |
Fils de Jean-Baptiste Auguste Dallet et de Marie Victorine Spitz, Jules Dallet est né le à Paris dans le Xe arrondissement[1]. Il s’est marié avec Marie Joseph Aimée Taoc, née le à Muzillac (Morbihan), le à Paris dans le XIVe arrondissement[1]. Leur fille unique, Geneviève, a souvent été prise comme modèle (huile, pastel, gouache ou fusain) par son père.
En 1891, âgé de seulement 15 ans, Jules Dallet entre à l’École nationale des arts décoratifs[2]. Il est inscrit dans la classe du peintre Edmond Lechevallier-Chevignard[3] et suit en particulier des cours de dessins d’après modèle vivant[4]. Il apprend également l’architecture et la construction ; il reçoit un prix en dessin d’architecture en 1892[5].
En 1902, il est reçu à l’épreuve d’admission de l’École nationale des beaux-arts de Paris[6]. Il se forme auprès du peintre Fernand Cormon[7],[8], professeur d’atelier qui a eu entre autres comme élèves Adolphe Beaufrère, Émile Bernard, Jean Frélaut, Henri Matisse, John Peter Russel, Chaïm Soutine, Henri de Toulouse-Lautrec et Vincent van Gogh. À 27 ans, Jules Dallet participe à la première édition du Salon d’automne de 1903 au Petit Palais[9]. Il expose de nouveau les années suivantes au Grand Palais (1904, 1905 et 1907)[10].
Mobilisé dès le , Jules Dallet entre au 15e régiment d’infanterie[11]. L’artiste réalise de multiples croquis de ses camarades sur le front de Champagne. Il représente le soldat au repos ou à l’ouvrage creusant des tranchées et façonnant des outils pendant les longs moments d’attente. Cette série de croquis s’échelonne de à . Certains croquis exceptionnels ont servi d’illustrations à une série de cartes postales éditée par l’Armée et distribuée aux poilus pour leur correspondance[12]. D’autres ont été présentés à l’Exposition nationale des œuvres des artistes tués à l’ennemi, blessés, prisonniers et aux armées organisée dans la salle du jeu de Paume à Paris du au [13].
Blessé, Jules Dallet est évacué le ; il retourna au front une fois guéri et fut décoré[11].
Ses talents de dessinateur sont autrement mis à profit par ses supérieurs car l’Armée recrute d’anciens élèves des Beaux-Arts de Paris, notamment ceux ayant reçu comme Jules Dallet un prix en dessin d’architecture. Il est donc affecté à l’aérostation et incorporé dans la 90e compagnie d’aérostiers en comme observateur sur le front en Champagne pour déterminer l’emplacement des ouvrages et batteries ennemies et ceci jusqu’en , date de sa démobilisation[11].
À son retour à la vie civile, Jules Dallet retrouve ses camarades d’atelier et Fernand Cormon, son ancien professeur, qu’il a revu pendant la guerre et avec lequel il s’est lié d’amitié.
Jules Dallet crée en 1920 son entreprise dans le IIe arrondissement au 113 rue d’Aboukir, avec son associé Clément Courcier, né à Auxerre en 1872. Ils l’appellent de leurs deux noms : DAL-COUR[14]. Cet atelier de créations graphiques est spécialisé dans le dessin industriel à l’encre de Chine et la mise en page des catalogues de luxe pour les grands magasins. En tant que décorateurs, ils dessinent des vases en céramique, des carreaux de faïence, des meubles, des cheminées et des façades de magasins. Dallet et Courcier puisent leur inspiration dans l’Art nouveau, mouvement artistique de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle qui s’appuie sur l’esthétique des lignes courbes et l’emploi de motifs floraux. Ils ont également recours aux thèmes médiévaux alors très en vogue.
Jules Dallet continue à peindre et participe à la vie artistique parisienne[15] en exposant au Salon des Beaux-Arts du Cercle militaire du XIVe arrondissement en 1934, 1936 et 1937[16]. Cette même année, il participe au Salon d’art sacré, sous la présidence de Maurice Denis[17].
Jules Dallet s’installe en Bretagne à partir de 1939. Il habite à Auray dans le quartier du Verger[18]. Il réalise de nombreux tableaux d’Auray et de sa région.
Jules Dallet est mort le , à 94 ans. Il est enterré au cimetière Saint-Gildas. Sa fille Geneviève, décédée le , repose à ses côtés, ainsi que son gendre.
Jules Dallet était un artiste aux multiples facettes ; son œuvre est constituée d’huiles, de pastels, d’aquarelles, de croquis mais il a également créé et parfois réalisé des objets de céramiques, mobilier-paravents, projets de vitraux.
C’est un excellent peintre de paysages[réf. nécessaire] : un certain nombre de ses toiles représentent Auray et le pittoresque port de Saint-Goustan (le quai Franklin et ses bateaux ; la place Saint-Sauveur et ses maisons en pan-de-bois ; la promenade du Stanguy ; le vieux pont). Il a peint également de nombreux paysages aux environs d’Auray (la rivière du Loch, Locmariaquer et la côte sauvage à Quiberon) mais aussi des vues de la côte bretonne (Le Conquet, le goulet de Brest, Camaret-sur-Mer, Ouessant, Saint-Brieuc…).
Les grands cieux bretons ainsi que la mer et les rivières, les jeux de la lumière et de l’eau étaient pour lui une source d’inspiration inépuisable.
Il a exécuté des huiles en Espagne, en Italie, dans les Pyrénées pour garder le souvenir des paysages découverts lors de ses différents voyages.
Il excellait également dans le portrait[réf. nécessaire] ; deux portraits en pied de jeunes femmes des années 1920-1930 sont représentatifs de son talent.
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