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Juan Huarte de San Juan, né en 1529 à Uhart-Cize, alors quartier de Saint-Jean-Pied-de-Port, dans la Basse-Navarre et mort en 1588 à Linares dans la province de Jaén, est un médecin et philosophe espagnol.
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La province de Basse-Navarre, espagnole à cette époque, ayant été abandonnée en 1530 par Charles-Quint et devenue peu à peu française, la famille Huarte décida de s'établir en Andalousie.
Juan Huarte de San Juan est éduqué à l'université de Baeza, où il est diplômé en philosophie, et à l'université d'Alcalá de Henares où il obtient son doctorat en médecine.
Certains ont cru à tort, qu'il avait étudié à l'université de Huesca ou même exercé la médecine dans cette ville. Les dates qui sont mentionnées dans les registres de cette ville montrent bien qu'il s'agit d'un cas d'homonymie avec un autre Juan Huarte qui serait plus tard prieur de la collégiale de Roncevaux. Il se distingue par son professionnalisme et son zèle héroïque à Baeza en 1566. Il exerça la médecine à Baeza et a Linares.
Son Examen de ingenios para las ciencias (1575) lui apporte une réputation dans l'Europe entière. Il a été traduit en sept langues. C'est le premier traité à montrer la relation entre la psychologie et la physiologie. Cet ouvrage est remarquable par son ingéniosité et sa justesse de vues. L'auteur y indique à quels signes on peut reconnaître les dispositions naturelles, mais le Dictionnaire Bouillet y indique au XIXe siècle « qu'on y trouve des idées bizarres sur les moyens de procréer les sexes à volonté et de faire naître de grands talents ». En réalité, ce ne sont pas des idées bizarres, mais des théories médicales qu'il avait élaborées avec bon sens.
Huarte publie la première édition de son Examen de ingenios para las ciencias à Pampelune en 1575. L'ouvrage connaît plusieurs rééditions.Il attire l'attention de l'Inquisition, qui interdit l'ouvrage tant qu'il n'est pas expurgé, car, selon elle, Huarte fait la part trop belle au corps dans les actes intellectuels. Une liste de quinze points lui est donnée, qu'il devra corriger. L'auteur se met au travail avec une patience exemplaire et meurt en 1588 sans que l'œuvre paraisse à nouveau. En 1594, après sa mort, la nouvelle version fut publiée par ses enfants qui sollicitèrent au roi Philippe II l'autorisation de paraître. L'Inquisition avait donné un avis favorable.
Toutes les âmes sont égales.
Si toutes les âmes sont égales, il n'en va pas de même des personnes, qui diffèrent de par leur tempérament.
Il n'y a pas de différence anatomiques, mais de tempéraments :
Il faut suivre « six conseils avec beaucoup d'attention », selon Huarte :
À ces recommandations, Huarte ajoute qu'il faut « accomplir l'acte avec imagination et mouvements variés. » On peut comprendre que cet ouvrage fut très contesté, pour ses propos antiféministes et eugénistes.
Cet ouvrage sera souvent réimprimé, traduit en français par Gabriel Chappuys, Lyon, 1580, par Charles de Vion d'Alibray, 1645, et François-Savinien d'Alquié, 1672.
Cet écrit fut réfuté par Jourdain Guibelet, Paris, 1631.
Une nouvelle édition française de l'Examen des esprits pour les sciences, traduite par Jean-Baptiste Etcharren et présentée par Ricardo Saez, a été publiée en 2000[1].
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