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linguiste français, spécialiste des langues celtiques et indo-européennes De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Joseph Vendryes (prononcer [vɑ̃dʁijɛs]), né le à Paris et mort le dans la même ville, est un linguiste et celtiste français[1].
Doyen Faculté des lettres de Paris | |
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Cimetière du Père-Lachaise, Grave of Vendryes (d) |
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Collège de France (56 CDF) |
Joseph Vendryes naît à Paris (9e arrondissement) le .
Son grand-père, Jean-Baptiste Firmin Vendryes (1809-1893) avait pour sa part fait une carrière universitaire ; condisciple à Louis-le-Grand d'Évariste Galois, il avait fait l’École normale supérieure, puis mené une carrière qui l'avait vu finir comme inspecteur d'académie. Il avait correspondu avec Michelet.
Joseph Vendryes fréquente le lycée Louis-le-Grand et obtient son baccalauréat ès lettres en 1891. Par la suite, il étudie à la Faculté des lettres de Paris, de 1891 à 1894, année au cours de laquelle il obtient une licence ès lettres. Il est agrégé de grammaire en 1896 et devient boursier d'études en Allemagne (de 1898 à 1899), puis boursier de doctorat à la Faculté des lettres de Paris (de 1900 à 1901). Il accède au statut de docteur ès lettres en 1902[2].
Élève d'Antoine Meillet, Joseph Vendryes enseigna à l'École pratique des hautes études, où il occupa la chaire de langues et littératures celtiques. Il enseigna également la linguistique à la faculté des lettres de l'université de Paris à partir de 1907 ainsi qu'à l'École normale supérieure (1920-1936). Doyen de la Faculté des lettres de Paris de à la fin , il fut un administrateur efficace dans des temps difficiles et son absence d'attitude collaborationniste lui valut d'être arrêté quelque temps par l'Occupant, puis, en , d'être relevé de ses fonctions par le ministre de Vichy[3].
En 1925, ses collègues, élèves et amis lui offrirent un volume de Mélanges.
Une partie de sa bibliothèque, léguée à la bibliothèque de linguistique de l'université de Paris, se trouve désormais à la Bibliothèque de sciences humaines et sociales Paris Descartes-CNRS.
Il mourut le et fut inhumé au cimetière du Père-Lachaise (71e division).
Vendryes a notamment développé les notions de linguistique idiosynchronique et d'idiolecte. Pour lui, il s'agit de l'étude d'un système de signes, différent selon les groupes sociaux mais propre à chacun de ceux-ci. En prenant en compte l'étude de systèmes linguistiques de groupes de locuteurs, la linguistique s'ancre un peu plus près des pratiques langagières tout en conservant l'idée que la langue en tant que système s'impose à tous comme un héritage culturel et modifiable.
En tant que celtologue, il a publié entre autres une Grammaire du Vieil Irlandais et un Lexique étymologique de l'irlandais ancien qu'il ne put achever. Il s'intéressa en outre à la religion celtique à laquelle il consacra quelques ouvrages.
Joseph Vendryes fut codirecteur de la Revue Celtique avec Émile Ernault et Marie-Louise Sjoestedt quand celle-ci était dirigée par Joseph Loth. Après le décès de ce dernier le , Joseph Vendryes fonda la revue Études celtiques.
Il fut membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres.
« Le langage [...] est un acte physiologique en ce qu'il met en œuvre plusieurs organes du corps humain. C'est un acte psychologique en ce qu'il suppose l'activité volontaire de l'esprit. C'est un acte social en ce qu'il répond à un besoin de communication entre les hommes. Enfin, c'est un fait historique, attesté sous des formes très variées [...]. » Le Langage, introduction linguistique à l'histoire, 1921 (réédition Albin Michel, 1968).
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