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écrivain et espion britannique De Wikipédia, l'encyclopédie libre
David John Moore Cornwell, dit John le Carré, est un romancier britannique, né le à Poole et mort le à Truro en Cornouailles avec la nationalité irlandaise.
Naissance | |
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Décès | |
Nom de naissance |
David John Moore Cornwell |
Pseudonyme |
John le Carré |
Nationalités | |
Domicile | |
Formation |
Université de Berne (- Lincoln College Sherborne School St Andrew's School, Pangbourne (en) |
Activités | |
Période d'activité |
À partir de |
Mère |
Olive Moore Cornwell (d) |
Fratrie | |
Conjoints | |
Enfant |
A travaillé pour | |
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Genres artistiques | |
Influencé par | |
Site web |
(en) www.johnlecarre.com |
Distinctions |
Prix James Tait Black () Liste détaillée Prix Somerset-Maugham () Edgar Allan Poe Award for Best Novel () Prix James Tait Black () The Grand Master () Prix Martin-Beck () Cartier Diamond Dagger () Prix Helmerich (en) () Dagger of Daggers (en) () Docteur honoris causa de l'université de Berne () Médaille Goethe () Prix Polar d'Allemagne (en) () Prix Olof-Palme () |
Archives conservées par |
Bibliothèque de l'université de Leeds (d) (Elliott Collection MS Le Carre) Bibliothèque Bodléienne (CMD ID 6514) |
Durant les années 1950 et 1960, Cornwell a travaillé pour le MI5 et le MI6 et a commencé à écrire des romans sous le pseudonyme de « John le Carré ». Son troisième roman, L'Espion qui venait du froid (1963), est devenu un best-seller international et demeure l'une de ses œuvres les plus connues.
John le Carré dit qu'il n'a pas connu sa mère, qui l'a abandonné quand il avait 5 ans, jusqu'à ce qu’il la retrouve à 21 ans. Sa relation avec un père tyrannique dont il fera le portrait dans Un pur espion (1986) a été difficile. L'homme, qui avait été emprisonné pour fraude à l'assurance, avait été un associé des jumeaux Kray (faisant partie des criminels les plus en vue à Londres dans les années 1950-1960) et était continuellement endetté. Son père l'envoya dans des écoles privées pour le sortir de ce milieu[1].
Il quitte son foyer pour suivre des cours à la Sherborne School avant d'aller étudier l'allemand et le français à l'université de Berne en Suisse[2] de 1948 à 1949. Il rejoint ensuite l'université d'Oxford au Royaume-Uni avant d'enseigner quelque temps au collège d'Eton puis de rejoindre le Foreign Office pendant cinq ans[3]. Il est recruté par le Secret Intelligence Service alors qu'il est en poste à Hambourg[4]. C'est en service actif qu'il écrit son premier roman (L'Appel du mort) en 1961. Sa carrière au sein du service de renseignement britannique prend fin après que sa couverture a été compromise par un membre du MI5, Kim Philby, agent double au service du KGB.
John le Carré est l'auteur de nombreux romans d'espionnage se déroulant dans le contexte de la guerre froide, en particulier ceux mettant en scène George Smiley dans la « Trilogie de Karla » (La Taupe, Comme un collégien, Les Gens de Smiley) et dans d'autres romans. Son œuvre est à l'opposé de la mythologie de l'espion à la James Bond : ses héros sont bien plus complexes et beaucoup plus discrets. La structure de ses romans est très élaborée et l'action n'y tient qu'une place réduite. Le Carré a cherché, après la fin de la guerre froide, à élargir son inspiration vers des sujets plus contemporains.
En , il publie un nouveau roman, L'Héritage des espions[5]. Cet ouvrage, suite de L’Espion qui venait du froid, revient sur l'opération « Windfall » : au moment où ses personnages Smiley et Guillam coulent une retraite tranquille, elle les rattrape ; car si « Windfall » a été pour l’Occident « une manne de renseignements en or », elle s’est aussi soldée par de lourds « dommages collatéraux »[6]
Peu de temps avant sa mort, David John Moore Cornwell (John le Carré) prend la nationalité irlandaise[7],[8] pour parer à l'incertitude que constituait selon lui le Brexit, mais aussi par désillusion face à ses concitoyens ayant préféré faire ce choix[9].
John le Carré meurt des suites d’une pneumonie au Royal Cornwall Hospital[10] à Truro dans les Cornouailles, le , à l’âge de 89 ans[11].
En 2023 sort The Pigeon Tunnel, un documentaire d'Errol Morris retraçant la vie et la carrière de John le Carré.
Son fils Nicholas Cornwell est un écrivain de science-fiction et de fantasy, connu sous le pseudonyme de Nick Harkaway.
En , The Times publie un article de John le Carré, intitulé « Les États-Unis sont devenus fous », qui condamne la guerre à venir en Irak. L'écrivain juge ainsi que « la manière dont Bush et sa junte ont réussi à dévier la colère de l'Amérique, de Ben Laden à Saddam Hussein, est l'un des meilleurs tours de passe-passe de relations publiques de l'histoire. »
En 2006, il contribue avec un article à un volume d'essais politiques intitulé Pas une mort de plus. Le livre est très critique envers la guerre d'Irak. Il reviendra par la suite sur le rôle des services secrets américains et britanniques dans le déclenchement de cette guerre.
Depuis la fin de la guerre froide, John le Carré s'est exprimé à plusieurs reprises de manière critique envers l'OTAN :
« Et il faudrait surtout se débarrasser de ce dinosaure qu'est l'OTAN. Cessons de nous croire, nous, Européens, en opposition avec la Russie, et rapprochons-nous d'elle. »
Il condamne de manière générale l'inféodation du Royaume-Uni aux États-Unis : « … Notre politique étrangère se décide à Washington. Et il n’y a rien de plus triste. Il faut parvenir à nous détacher enfin de cette emprise[1]. »
En 2009, John le Carré quitte Hodder & Stoughton, son éditeur anglais depuis trente-huit ans, pour le groupe Penguin et Viking Press[14].
Deux des romans de la « Trilogie de Karla », La Taupe et Les Gens de Smiley, ont été adaptés par la BBC en séries télévisées. Le rôle de Smiley est tenu par Alec Guinness.
Deux récentes adaptations en mini-série ont été diffusées à la télévision sur BBC One :
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