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film de Maïwenn, sorti en 2023 De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Jeanne du Barry est un drame historique belgo-franco-britannique co-écrit et réalisé par Maïwenn, sorti en 2023.
Réalisation | Maïwenn |
---|---|
Scénario |
Maïwenn Teddy Lussi-Modeste Nicolas Livecchi |
Musique | Stephen Warbeck |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production | La Petite Reine |
Pays de production |
France Belgique Royaume-Uni |
Genre | Drame historique |
Durée | 116 minutes |
Sortie | 2023 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Le film est présenté en ouverture « hors compétition » au Festival de Cannes 2023. Si le film est un succès en France, se classant en deuxième position, il est un échec au box office international, rapportant plus de 13 millions de dollars[1] pour un budget de 22 millions[2].
Jeanne Gomard de Vaubernier, une jeune femme d'origine modeste, cherche à s'élever socialement en utilisant ses charmes. Son mari, le comte du Barry, qui s'enrichit largement grâce aux galanteries lucratives de Jeanne, la présente au roi Louis XV, avec l'aide du duc de Richelieu. Le roi s'éprend de sa nouvelle conquête et décide d'en faire sa favorite officielle[3].
Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données d'Unifrance.
Le film est produit par la société Why Not Productions[9].
Interviewée par le magazine Vogue, la réalisatrice Maïwenn indique s'être intéressée pendant plusieurs années à la figure de Madame du Barry, ce qui lui a donné l'idée de lui consacrer un film[10]. Elle explique :
« Je suis tombée amoureuse du personnage et de son époque. J'ai écrit pendant trois ans, en m'étant beaucoup documentée, puis j'ai laissé infuser l'imaginaire. Pour moi, sa rencontre avec Louis XV a été le climax de sa vie. C'est aussi ce qui l'a conduit à sa perte[10]. »
La réalisatrice, qui incarne Jeanne du Barry, explique s'être identifiée à son personnage, « qu'il s'agisse de son tempérament, son appétence de vie, sa curiosité ou son complexe d'infériorité »[10].
Maïwenn explique avoir proposé initialement le rôle de Louis XV à deux acteurs français « mais cela ne s'est pas fait pour des questions d'affinité et de disponibilité ». Elle décide alors de proposer le rôle à Johnny Depp, « un acteur qui me fait vibrer, quitte à ce qu'il ne soit pas français »[10].
De son côté, l'acteur américain explique avoir été emballé par la proposition, qu'il considérait comme un véritable défi : « J'ai vraiment apprécié le défi que ça représentait, de jouer Louis XV, pour moi, le péquenaud du Kentucky, de jouer Louis XV dans un film français[11]. »
Maïwenn explique également avoir choisi Benjamin Lavernhe afin d'incarner La Borde pour son « charisme » mais aussi sa capacité à « s'adapter à tous les univers »[10]. L'acteur explique la minutie avec laquelle la réalisatrice lui a décrit le personnage :
« Souvent, dans les didascalies, si les personnages n'ont pas d'enjeu concret ou de dialogue, ils sont seulement évoqués. Pourtant, Maïwenn a pris beaucoup de soin à décrire La Borde, à raconter son attitude, ses émotions. [...] Au début, il ne fallait pas qu'il soit trop sympathique, et finalement c'est peut-être le personnage le plus humain de tous. Il a une réelle évolution[10]. »
Le tournage démarre mi-[12]. Il se déroule notamment en Seine-et-Marne : au château de Vaux-le-Vicomte et au château de Champs-sur-Marne[13],[14] , au château de Versailles[15] et au château de Champlâtreux.
En octobre 2022, selon Bernard Montiel, l'ambiance se détériore à la suite d'un conflit entre la réalisatrice et Johnny Depp, qui lui hurle : « Ton film c'est de la merde ! Si les gens viennent le voir, ce sera uniquement pour moi[16],[17]. » Cependant les tensions finissent par retomber progressivement ; selon Maïwenn, elles sont principalement dues aux différences culturelles de tournage entre la France et les États-Unis[18].
Le film est distribué en salles en France par la société Le Pacte depuis le [19].
Site | Note |
---|---|
Metacritic | 51/100 |
Rotten Tomatoes | 52 % |
Allociné |
Périodique | Note |
---|---|
Le Journal du dimanche[20] | |
Le Parisien[20] | |
CNews | |
Le Dauphiné libéré[20] | |
Le Figaro[20] | |
France Info[20] | |
La Croix[20] | |
Télérama[20] | |
Le Monde[20] | |
Libération[20] | |
Marianne[20] | |
Écran Large | |
Les Inrockuptibles[20] |
Dans le monde anglo-saxon, Jeanne du Barry reçoit de la part de l’agrégateur Rotten Tomatoes la note de 52 % et 4.9⁄10, pour un total de 33 critiques[21]. Le site Metacritic donne quant à lui la note de 51⁄100 pour un total de 13 critiques[22].
En France, le site Allociné donne la note de 3,1⁄5, après avoir recensé et interprété 33 critiques de presse[23].
Dans L'Obs, le journaliste Jérôme Garcin décrit Jeanne du Barry comme « un film en forme de plaidoyer et aux allures de tragi-comédie »[24].
Parmi les acteurs présents au casting, il note que Johnny Depp « fait le job » dans le rôle de Louis XV. Il met également en avant la prestation de Benjamin Lavernhe qui incarne La Borde, et qu'il trouve à la fois « intraitable, impénétrable et attendrissant »[24].
Dans la même lignée, Laurie Cholewa d'Europe 1 loue la prestation de Benjamin Lavernhe, « le plus beau rôle de ce film » mais également de India Hair et Suzanne de Baecque, qui incarnent les filles de Louis XV, et qu'elle compare aux « sœurs méchantes de Cendrillon ». Elle note par ailleurs que Maïwenn fait de Jeanne du Barry une « héroïne féministe », au-delà des « dissensions qu'elle a avec d'autres femmes »[25].
Son confrère et chroniqueur Franck Vallières décrit Jeanne du Barry comme un film se situant « entre un film historique pour puristes et un film comme Marie-Antoinette de Sofia Coppola »[25].
Le journaliste Simon Cherner du Figaro se montre beaucoup plus mitigé, trouvant le film « académique, guindé et plombé par un Johnny Depp à l'accent douteux »[26].
Dans le même esprit, Maya Boukella du magazine Madmoizelle trouve le film « médiocre », « incroyablement classique et fade ». Selon la rédactrice, « on a plus souvent l'impression d'être devant une publicité de parfum que devant un film sur une femme questionnant les normes d'un milieu social et d'une époque »[27].
Pour Écran Large : « Jeanne du Barry est à la fois un biopic ronflant et un ego-trip embarrassant de son actrice et réalisatrice Maïwenn. Beaucoup de bruit pour pas grand-chose, si ce n'est de la médiocrité cinématographique et intellectuelle[28]. »
Pays ou région | Box-office | Date d'arrêt du box-office | Nombre de semaines |
---|---|---|---|
France | 764 480 entrées[29] | terminé | 17 |
Russie | 935 326 entrées | terminé | 7 |
Italie | 278 664 entrées | terminé | 6 |
Pologne | 98 243 entrées | terminé | 5 |
Mexique | 74 000 entrées | terminé | 5 |
Allemagne | 43 705 entrées | terminé | 7 |
Pays-Bas | 41 750 entrées | terminé | 7 |
Espagne | 35 664 entrées | terminé | 7 |
Belgique Luxembourg | 28 000 entrées | terminé | 7 |
Roumanie | 22 049 entrées | terminé | 7 |
Suisse | 20 062 entrées | terminé | 7 |
Monde hors France | 1 983 753 entrées (10 075 454 €) |
terminé | 12 |
Total mondial | 2 748 233 entrées 14 353 000 $ |
terminé | 17 |
Pour son premier jour d'exploitation en France, Jeanne du Barry a réalisé 85 176 entrées, dont 45 062 en avant-premières, pour un total de 2 028 séances proposées[30]. En comptant pour ce premier jour les avant-premières, le film se positionne en deuxième place du box-office des nouveautés pour sa journée de démarrage, derrière Fast and Furious 10 (200 418) et devant L'Arbre à vœux (7 024)[31].
Au bout d’une première semaine d’exploitation dans les salles françaises, le long-métrage totalise 401 214 entrées, pour une troisième place au box-office hebdomadaire, derrière Les Gardiens de la Galaxie Vol. 3 (656 622) et devant Super Mario Bros. le film (245 341)[32]. À ce moment-là, il s'agit du 8e meilleur démarrage pour un film français en 2023. Depuis Gatsby le magnifique, en 2013, il s'agit également du meilleur démarrage pour un film d'ouverture du Festival de Cannes[33].
Si le film est un succès en France, se classant en deuxième position, il est un échec au box office international, rapportant plus de 13 millions de dollars[1] pour un budget de 22 millions[2].
À la suite de la sortie du film, le château de Reynerie à Toulouse, qui a appartenu au comte Guillaume Dubarry, a connu une hausse de sa fréquentation[35].
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