Loading AI tools
compositeur, sous-maître de la chapelle de Louis XIII et de Louis XIV De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Jean Veillot [Villot] est un compositeur et prêtre français, en poste à la Chapelle royale durant quelques années, et mort en 1662, avant août.
Est-lui le « Jean Villot, chapelain de la chapelle Sainte-Catherine » fondée en l'Église de Paris, demeurant au cloître de cette église, qui reçoit de son frère Pierre Villot, chirurgien major du régiment des mousquetaires à cheval dits dragons du cardinal de Richelieu, la donation de tous ses biens meubles et immeubles lui appartenant au jour de son décès[1] ?
Entre et , Jean Veillot est parrain de trois enfants dans trois paroisses différentes. Le , il est témoin au mariage de Louis Villot, probablement un frère ou un cousin[2], et le au contrat de mariage de Pierre II de Cyrano, seigneur de Cassan, conseiller du Roi, trésorier général des offrandes, aumônes et dévotions du roi, en présence aussi de Paul Auget, surintendant de la musique de la Chambre du Roi[3].
Il est ordonné prêtre du diocèse de Paris le [4]. Le , il est pourvu par le roi à la neuvième chaire canoniale de la Sainte-Chapelle du fait du décès d’Eustache Picot[5]. Il démissionne de cette prébende le , au bénéfice de M. de Vaucluse[6].
Il semble que Veillot ait été enfant de chœur à la cathédrale Notre-Dame de Paris : il mentionné comme ancien enfant de chœur lorsque, dès le , il seconde le maître des enfants Henri Frémart pour le remplacer en cas d’absence ou l’assister dans les œuvres à doubles chœurs[7]. C’est finalement Veillot qui le remplace comme maître des enfants à partir du , après la démission de Frémart[8].
Le , quand il part à la Chapelle royale, il est remplacé par François Cosset. Sa réputation est déjà telle qu’Annibal Gantez, après l’avoir comparé avec André Péchon et Artus Aux-Cousteaux, le nomme « le plus agréable en la musique » à Paris dans son Entretien des musiciens (1643).
Il est aussi nommé vicaire de Saint-Aignan à Notre-Dame de Paris, puis en 1652 chanoine de Saint-Aignan « sur le désir du roi »[9].
Le , il devient sous-maître de la Chapelle royale en survivance d’Eustache Picot et en alternance avec Thomas Gobert. Il reçoit 900 lt de gages annuels, avec éventuellement 4 800 lt pour l’entretien et la nourriture de huit pages. En 1646 il prend les deux semestres à sa charge[10].
À la mort d’Eustache Picot en 1651, Veillot reprend son office de compositeur de la musique de la Chapelle, aux gages annuels de 600 lt[11]. Picot lui avait fait don dans son testament des arriérés de ses gages de compositeur de la Chapelle[12].
En 1658, il est dit maître de la musique de la chambre du Roi et chanoine de l'église de Paris quand il est témoin au contrat de mariage de Pierre de Cyrano[13].
Le , un motet de sa main est chanté dans la chapelle du Louvre[14] ; il dirige également en un Te Deum pour la Paix des Pyrénées, tandis que le il compose et dirige la musique pour la fête de Saint-Denis à l'abbaye de Montmartre, en présence de la reine[15] :
Veillot était aussi abbé de l’abbaye de Bois-Aubry, de l’ordre de saint Benoît (diocèse de Tours). C’est Loret qui relate le fait au moment où cette abbaye passe de Veillot à Blaise Berthod, chantre du roi, le [16], à la mort de Veillot.
Il est mort avant le (mais très probablement en 1662) car à cette date Pierre Mignon, bourgeois de Paris promettait 5500 lt à Guillaume Balichard, valet de chambre de la reine mère, pour que celui-ci obtienne pour son fils Jean Mignon la charge de maître de musique de la Chapelle du roi, qui appartenait à Jean Veillot « récemment décédé »[17].
D’après des faits rapportés par Henri Sauval[18], Veillot reçut après la mort de Louis XIII (1643) les manuscrits musicaux de Formé, que le roi avait fait confisquer après la mort du compositeur (1638) et enfermer dans une armoire. « À ce qu’on dit, [il] en fit assez bien son profit ».
La musique de Veillot est très largement perdue et exclusivement sacrée. Les œuvres existantes ou identifiables sont :
Les motets à double (grand chœur et petit chœur) ont ceci de nouveau par rapport à ceux des prédécesseurs de Veillot (tels Nicolas Formé ou Sauvaire Intermet) l’introduction d’une symphonie, dans laquelle les violons et les basses doublent souvent les voix chantées. Ils préfigurent le grand motet versaillais, avec des alternances de chœurs, de solos. Il y a aussi des ritournelles instrumentales qui interviennent entre divers sections chorales.
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.
Every time you click a link to Wikipedia, Wiktionary or Wikiquote in your browser's search results, it will show the modern Wikiwand interface.
Wikiwand extension is a five stars, simple, with minimum permission required to keep your browsing private, safe and transparent.