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sculpteur français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Jean Warin[note 1] dit Jean Varin, né à Liège le et mort probablement à Paris[1] le , est un sculpteur, graveur en médailles ou médailleur français. Nommé en récompense de sa réalisation du sceau de l'Académie française, par le cardinal Richelieu, à la fonction de garde général des monnaies, il y dirige la refonte des monnaies légères d'or et d'argent, et grave les nouveaux poinçons en tant que graveur général de la Monnaie du Royaume de France. L'ingénieur spécialiste de la frappe de monnaies et médailles poursuit la série de médailles qui perpétuent le règne glorieux du monarque Louis XIII. En 1664, il figure parmi les premiers membres choisis de l'Académie de peinture et de sculpture. L'académicien exécute en marbre la statue de son bienfaiteur, Louis XIV[2].
Jean Warin ou Varin | |
Jean Varin, gravure du XVIIe siècle par Gérard Edelinck. | |
Titre | Graveur général des Monnaies de France (1646-26 août 1672) |
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Prédécesseur | Jean Darmand (1630 - 1646) |
Successeur | François Varin (1672 - 1681) |
Biographie | |
Naissance | Liège |
Décès | (à 65 ans) Paris |
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Issu d'un milieu protestant, Jean Varin est né à Liège le [note 2], de Catherine Hovius[son] et Jean Varin ; son père, né à Reims, était graveur des monnaies du prince-évêque de Liège Ferdinand de Bavière ; le couple a au moins cinq enfants[3].
Il va s'installer à Paris en 1626[note 4].
La famille Varin ou Warin a été accusée de faux-monnayage dans l'atelier de Cugnon[4] qui appartenait à Jean-Théodore, comte de Löwenstein Rochefort (1584-1644), seigneur souverain de Chassepierre-Cugnon, mais aussi dans les ateliers de Château-Regnault et de La Tour-à-Glaire pour Louise-Marguerite de Lorraine, princesse de Conti. Claude Warin et son père, Jean I Warin, se seraient enfuis en Angleterre après l'arrestations de porteurs de fausse monnaie, en mai 1628[5]. Jean Varin a été accusé d'avoir participé à ce faux-monnayage par Gédéon Tallemant des Réaux dans ses Historiettes[6].
Il se marie le avec Jeanne Desjours, veuve de René Olivier, petit-fils d'Aubin Olivier, conducteur de la Monnaie du Moulin des Étuves et assassiné quelques semaines plus tôt ; le couple avait eu plusieurs enfants. Le 6 mars 1629, Varin il confirme qu'il n'est pas protestant[7],[8]. Il obtient sa naturalisation en 1650, après l’avoir sollicitée dès 1646[note 5]. Il grave des médailles, art dans lequel il excelle et obtient la protection de Richelieu qui le nomme « Conducteur Général des Monnaies et Graveur des poinçons[1] ».
En 1636, Jean Varin persuade le roi de lui attribuer un quart de la Monnaie du Moulin des Étuves fondée par Aubin Olivier[9]. Les propriétaires des trois-quarts restant sont : Pierre Regnier, Pierre Olivier et Aubin II Olivier, représenté par son beau-père. Jean Varin devient à cette date conducteur principal de la Monnaie du Moulin, il rachètera ensuite les parts des enfants de Jeanne Desjours nés de son premier mariage.
En 1639, Jean Varin rachète sa part de la monnaie du Moulin à Pierre Regnier, homme d’un certain âge à l’époque. À partir de ce moment, Varin dirige seul la Monnaie du Moulin. Il rachète ensuite la part d’Aubin III Olivier en 1648[10]. Jean Varin est assigné à titre définitif, comme seul dirigeant de la Monnaie du Moulin.
Richelieu saura reconnaître, encourager et mettre en pleine valeur celui qui campait, dans un buste célèbre, l‘effigie souveraine d’Armand du Plessis, Jean Varin gravera dès 1630 une médaille superbe à la gloire de son protecteur. Cette médaille est suivie par celle reproduite ci-après, datée de 1631.
En 1640, il est choisi pour orner les nouvelles monnaies de la réforme de Claude de Bullion.
En 1646, il devient graveur des sceaux et tailleur général. En 1647, il devient contrôleur et graveur général des monnaies de France, reprenant la charge de Jean Darmand. En il devient contrôleur général des poinçons. En 1664, il est reçu membre de l'Académie royale de peinture et de sculpture[1]. En 1660, il acquiert la charge de « Conseiller et Secrétaire du roi, Intendant et Ordonnateur des bâtiments royaux ».
Le un arrêt de la cour des Monnaies fait de Jean Varin le seul maître de la Monnaie : « Arrest de la Cour des monnoyes faisant défenses à tous ouvriers, graveurs, monnoyeurs et autres, à l'exception de Jean Warin, intendant des bâtimens de Sa Majesté et conducteur général des machines de toutes les monnoyes au moulin de France, de tenir aucun moulin, coupoirs, laminoirs et autres semblables machines hors les Hostels des monnoyes, comme aussi de vendre aucuns jetons, médailles et pièces de plaisir d'or, d'argent ni autres métaux ».
Jean Varin est le premier à généraliser la frappe au balancier des monnaies françaises. Cette technique mécanique remplace la frappe au marteau manuelle et permet de produire des pièces d'une qualité plus régulière.
D'ailleurs, Voltaire dira de lui, dans Le Siècle de Louis XIV : « Nous avons égalé les anciens dans les médailles. Warin fut le premier qui tira cet art de la médiocrité, vers la fin du règne de Louis XIII »[11].
Expérimentée dans les années 1550, sous le règne de Henri II, la frappe au balancier permet à Jean Varin de produire la série des Louis d'or, le magnifique écu de 60 sols (ou écu blanc) et ses sous-multiples avec le portrait de Louis XIII. Varin gravera par la suite une partie des monnaies de Louis XIV, les portraits enfantins et juvéniles du roi-soleil, qui sont considérés parmi les monnaies de l'âge d'or de la numismatique française.
Il a orné aussi de nombreuses médailles. Son art de la statuaire est moins connu. On peut voir quelques-unes de ses œuvres au château de Versailles. Son fils François Varin lui succède au poste de graveur général, qu'il occupe de 1672 à 1681.
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