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collectionneur d'art français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Jean Soustiel, né à Neuilly-sur-Seine le et mort à Paris le. [2], est un expert en arts d'Orient et islamiques.
Naissance | |
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Décès |
(à 61 ans) 13e arrondissement de Paris |
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Famille |
Joseph Soustiel (père), Maurice Soustiel (frère)[1], Laure Soustiel, Alexandra Soustiel, Armelle Soustiel-Gerrer (filles) |
Père |
Distinction |
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Jean Soustiel est le fils de Joseph Soustiel et le descendant de Moïse Soustiel, fondateur de la Maison Soustiel en 1883.
Ancien élève de l'École des Roches à Verneuil-sur-Avre (Eure) en Normandie, où il est pensionnaire de 1948 à 1956 et dont il devient plus tard l'un des administrateurs, il effectue son service militaire en Algérie de 1958 à 1960. Il poursuit ses études supérieures à l'École du Louvre où, de 1960 à 1964, il suit les cours d'art islamique de Jean David-Weill.
Il travaille ensuite avec son père Joseph Soustiel, antiquaire et marchand d'art installé depuis 1935 au 146, boulevard Haussmann à Paris.
Comme ses aïeux autodidactes, Jean Soustiel a le sens des objets, céramiques, armes, tissus, broderies… Conteur savoureux, il sait faire revivre ces objets d'art d'Orient, dévoilant certains aspects de leur histoire, de leur sens originel et de leur beauté. Mécène, il est un généreux donateur qui contribue à l'enrichissement des collections islamiques du musée du Louvre[3] et du musée national de la céramique à Sèvres[4],[5]. En 1982, sa générosité à l'égard des musées nationaux lui vaut d'être décoré de l'ordre des Arts et des Lettres.
Spécialiste incontesté de l'art musulman et expert internationalement reconnu, Jean Soustiel aime aussi d'autres expressions de l'art. Au début de sa carrière, il s'intéresse à l'Art nouveau. Après 1965, il se passionne pour la vie et l'œuvre du sculpteur Jean-Joseph Carriès (1855-1894), faisant don des papiers de cet artiste aux archives départementales de la Nièvre à Nevers et d'un certain nombre de ses œuvres à la ville de Saint-Amand-en-Puisaye.
De 1973 à 1993, il contribue activement à l'organisation de multiples expositions[5] dans sa galerie de la rue de Miromesnil puis du boulevard Haussmann, faisant découvrir les arts de l'Islam, les miniatures orientales de l'Inde, ou la peinture orientaliste[6]. La qualité de ses expositions, ainsi que les œuvres proposées à ses ventes — par exemple, souvenirs de la famille impériale ottomane, vêtements du harem du dernier émir de Boukhara —, créent des événements mondiaux. Rédigeant avec les meilleurs spécialistes les notices de catalogues, il en fait des textes de références. Auteur d'une synthèse magistrale sur la céramique islamique[7],[5], il rassemble au cours de cinq voyages effectués en Asie centrale, entre 1991 et 1998, les matériaux d'un livre sur les céramiques de Samarcande.
Frappé par la maladie, il meurt à Paris le [5], avant d'avoir pu publier son livre en préparation.
La Maison Soustiel est aujourd'hui représentée par sa fille, Laure Soustiel[8].
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