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Jean François Joseph Dussault, né le à Paris où il est mort le , est journaliste, critique littéraire et bibliothécaire français.
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Fils d'un médecin militaire, il fait ses études au collège Sainte-Barbe, où il devient plus tard maître répétiteur. Il occupe le même emploi au collège du Plessis lorsque la Révolution le contraint à démissionner. Il entre alors au journal de Louis Fréron, L'Orateur du peuple, où il se fait remarquer par ses opinions modérées, sans toutefois être dénoncé comme contre-révolutionnaire. Après la chute de Robespierre, il publie plusieurs pamphlets contre les principales figures de la Révolution, puis collabore au Véridique, journal hostile au Directoire, et parvient non sans mal à se soustraire à la déportation à laquelle il est condamné. Il entre ensuite au Journal des débats, où il tient jusque vers 1818 une chronique littéraire en signant ses articles de la lettre Y. Il s'y signale par de vives polémiques, entre autres contre Marie-Joseph Chénier, dont il critique les cours à l'Athénée[1]. En 1820, il est nommé conservateur de la bibliothèque Sainte-Geneviève. L'année suivante, il brigue un fauteuil à l'Académie française, mais doit céder la place à Abel-François Villemain. Vers la fin de sa vie, il se voue à des travaux d'édition et s'attache notamment à publier les œuvres de Quintilien en latin.
Il réunit aussi ses articles de critique sous le titre Annales littéraires. Selon Chateaubriand, leur publication « est un véritable service rendu aux lettres. On trouve partout dans ce recueil, avec la tradition des saines doctrines, un jugement sûr, un goût formé à la meilleure école, un style clair, excellent surtout dans le sérieux, une verve de critique, et un talent qui emprunte de la raison une naturelle éloquence[2]. » Selon Sainte-Beuve, « son élégance étudiée, compassée, est un peu commune ; son jugement ne ressort pas nettement. Il se livre souvent à des réflexions vagues, banales, un peu à côté de son sujet ; il ne va pas au fait ni au fond. [...] Il n'est ni pour ni contre Chateaubriand. Il ne dit pas trop de mal de Mme de Staël, mais il dit encore plus de bien de Mme de Genlis. [...] M. Joubert a très bien dit de lui et de son style qui affecte le nombre oratoire : « Le style de Dussault est un agréable ramage, où l'on ne peut démêler aucun air déterminé. »[3] »
Il meurt le et fut inhumé au cimetière de Saint-Sulpice de Vaugirard[4].
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