Remove ads
commandant d'artillerie française De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Jean Bureau, né à Semoine vers 1390 et mort à Paris le [1], seigneur de Montglat (ou Montglas), de La Houssaye-en-Brie (1450), de Fontenay-en-France, de Thieux et Noisy-le-Sec, de Marle et la Malmaison, est un Grand maître de l'artillerie du roi Charles VII qui, en utilisant massivement l'artillerie pour la première fois en Occident, a remporté la victoire contre les Anglais à la bataille de Castillon, mettant ainsi un terme à la guerre de Cent Ans.
Maire de Bordeaux | |
---|---|
à partir de | |
Maire de Bordeaux | |
- | |
Prévôt des marchands de Paris | |
- | |
Maire de La Rochelle | |
Trésorier général de France | |
à partir de | |
Grand maître de l'artillerie de France | |
à partir de |
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Sépulture | |
Allégeance | |
Activités |
Chef militaire, homme politique, administrateur |
Père |
Simon l'Ainé Bureau (d) |
Mère |
Annette (d) |
Fratrie | |
Enfant |
Isabelle Bureau (d) |
Propriétaire de | |
---|---|
Membre de | |
Arme | |
Grade militaire | |
Conflit |
Deuxième fils de Simon Bureau et de son épouse Hélène, bourgeois de Paris, Jean Bureau est né à Semoine en Champagne[réf. nécessaire]. Il est le frère de Gaspard Bureau. Il fait ses études de droit à Paris. Il est commissaire au Châtelet lorsque Paris est occupée par les Anglais sous la tutelle du duc de Bedford.
En 1453, pendant la seconde campagne de Guyenne, les troupes anglaises placées sous les ordres du général John Talbot subissent une lourde défaite à Castillon-la-Bataille devant les troupes françaises commandées par Jean de Bueil où les frères Bureau dirigeaient l'artillerie[2]. Cette bataille marque la fin de la domination anglaise en Aquitaine et, plus généralement, de la Guerre de Cent Ans.
À l'occasion de son sacre en 1461, Louis XI le fait chevalier et membre du Conseil du roi. Louis XI loge dans la maison des Porcherons de Jean Bureau, dans le nord-ouest de Paris, après son entrée solennelle dans la capitale[réf. nécessaire]. Le , le roi le nomme l'un des deux maîtres de clercs ordinaires de la Chambre des comptes, après le président[3]. Il est commissionnaire lors du procès de Jacques Cœur. Il meurt à Paris le .
Le , il épouse Jeanne Germaine Hesselin[4], dame d'honneur de la Reine Marie d'Anjou, fille de Jacques Hesselin, valet de chambre du Roi, et veuve en premières noces de Guillaume de Sailly. De cette union naissent trois fils et deux filles[4] :
En 1888, l'Union patriotique de la Gironde fait construire un monument à la gloire de Jean Bureau sur le site de la bataille de Castillon[5].
« En France, la guerre de l’Indépendance contre les Anglais avait réveillé le génie guerrier de la nation, et, non-seulement l’héroïque Jeanne d’Arc s’occupait elle-même de diriger l’artillerie[6] ; mais deux hommes éminents sortis du peuple, les frères Bureau, apportèrent tous leurs soins à perfectionner les bouches à feu et à la conduite des sièges. Ils commencèrent à employer, quoiqu'en petit nombre, les boulets de fer au lieu des boulets de pierre, et alors, un projectile du même poids occupant un plus petit volume, on put lui donner une plus grande quantité de mouvement, parce que la pièce, ayant un moindre calibre, offrit plus de résistance à l’explosion de la poudre[7].
Ce boulet plus dur ne se brisa plus et put pénétrer dans la maçonnerie ; il y eut avantage à augmenter sa vitesse en diminuant sa masse ; les bombardes devinrent moins lourdes, quoique leur effet fût rendu plus dangereux[7].
Au lieu d’élever des bastilles tout autour de la ville, les assiégeants établirent, devant les grandes forteresses, un parc entouré d’un retranchement situé dans une position centrale, hors de la portée du canon. De ce point, ils conduisirent un ou deux boyaux de tranchée vers les pointes où ils placèrent leurs batteries[7]... Nous sommes arrivés au moment où les tranchées furent employées comme moyen d’approche concurremment avec les couverts en bois[8]... Aux frères Bureau revient l’honneur d’avoir les premiers fait l’emploi le plus judicieux de l’artillerie à feu dans les sièges. De sorte que les obstacles tombèrent devant eux, les murailles frappées ne résistaient plus à leurs boulets et volaient en éclats. Les villes que défendaient les Anglais et qu’ils avaient mis des mois entiers à assiéger, lors de leur invasion, furent enlevées en peu de semaines. Ils avaient employé quatre mois à assiéger Harfleur, en 1440; huit mois à assiéger Rouen, en 1418; dix mois à s’emparer de Cherbourg, en 1418, tandis qu’en 1450, toute la conquête de la Normandie, qui obligea à entreprendre soixante sièges, fut accomplie par Charles VII en un an et six jours[9].
« L’influence morale exercée par la grosse artillerie est devenue si grande qu’il suffit de son apparition pour faire rendre les villes[9].
«... Disons-le donc, en l’honneur de l’arme, c’est autant aux progrès de l’artillerie qu’à l’héroïsme de Jeanne d’Arc, que la France est redevable d’avoir pu secouer le joug étranger de 1428 à 1450. Car, la crainte que les grands avaient du peuple, les dissensions des nobles eussent peut-être amené la ruine de la France, si l’artillerie, habilement conduite, ne fût venue donner au pouvoir royal une force nouvelle, et lui fournir à la fois le moyen de repousser les ennemis de la France et de détruire les châteaux de ces seigneurs féodaux qui n’avaient point de patrie[10].
« Cette période de l’histoire signale une ère nouvelle. Les Anglais ont été vaincus par les armes à feu, et le roi, qui a reconquis son trône avec des mains plébéiennes, se voit pour la première fois à la tête de forces qui n’appartiennent qu’à lui. Charles VII, qui naguère empruntait aux villes leurs canons pour faire les sièges[10], possède une artillerie assez nombreuse pour établir des attaques devant plusieurs places à la fois, ce qui excite à juste titre l’admiration des contemporains[11].
* Un texte d'époque de l'évêque Basin, que Bureau a certainement connu, le décrit comme un homme d'origine humble, de basse stature, mais d'une grande détermination et courage. Selon les récits, Bureau était un perfectionniste ; méthodique, esprit mathématique, c'était aussi un brillant administrateur, doué d'une vive imagination technique qui lui permettait de tirer le meilleur parti des armes primitives de l'époque.[réf. nécessaire]
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.
Every time you click a link to Wikipedia, Wiktionary or Wikiquote in your browser's search results, it will show the modern Wikiwand interface.
Wikiwand extension is a five stars, simple, with minimum permission required to keep your browsing private, safe and transparent.