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journaliste français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Jean Brune, né en 1912 à Aïn Bessem (Algérie[1]) et mort en 1973 à Nouméa (Nouvelle-Calédonie), était un écrivain et journaliste français.
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Jean Brune est né à Ain-Bessem en 1912. Il est le fils de Pierre Brune, un forgeron Bourguignon. originaire du département de Saône-et-Loire et dont l’arrière grand-pére fut prêtre de l’Église de Fragnes (Saône-et-Loire). Il est dit qu’il est venu de Champforgeuil, Sa mère qui s'appelait Marie, (née à Aïn Bessem (Algérie)) fille d’un riche propriétaire terrien, installé du côté de Bert Ville (Actuelle Aïn Laloui). En somme, Jean Brune ne fournit pas une assez longue généalogie en ligne paternelle du moment que son père était venu en 1873 à Aïn Bessem en âge avancé (36 ans).
En 1912, Jean Brune est né à la ferme de Louis Oustaint, située à moins de 4 km d’Ain-Bessem, sur la route menant vers la Baraque (actuelle El Hachimia), avant de venir se fixer à Ain-Bessem pour y travailler comme forgeron.
Pierre Brune était un personnage assez original, sociable et qui fut l'un des premiers Français à avoir habiter dans un quartier musulman dit ''Ain-Bouakkaz''.
Son atelier se trouvait à côté de la prison d’Ain-Bessem. Il parlait couramment l’arabe. Pendant la Première Guerre mondiale, il participe activement en tant que forgeron spécialiste du ferrage des chevaux des sbires et de l’Armée française. Après la guerre, il exerça la profession de cuisinier dans un restaurant ; en même temps, il achète des terres dans la commune-mixte de à Les Frênes (El Azizia, actuellement) à 11 km à l’Ouest d’Ain-Bessem.
Jean Brune avait deux frères, l’un est décédé à l’âge de 18 ans, en 1933. Ce décès bouleversa la vie de sa famille; son père Pierre, proche de la soixantaine, était physiquement et moralement affaibli de cette épreuve. Son deuxième frère, né en 1914, est décédé en 1954. Le père meurt en 1945, Marie, sa mère, meurt en 1949. Jean Brune, éduqué dans la religion catholique, reste néanmoins athée. Il se concevait comme un Européen de civilisation et avait la Grèce et la Rome antiques pour références.
Après des études primaires au Groupe scolaire Ain-Bessem (1918), il est collégien en lycée à El-Harrach (Alger). Renvoyé plusieurs fois pour indiscipline, il peut terminer ses études secondaires par transfert dans un lycée à Alger. Il y rencontre Albert Camus[2],[3]. En 1930, il obtient son baccalauréat. Après la mort de son petit frère, il travaille plusieurs années comme employé de bureau à Blida. Il est repéré comme très doué par un riche négociant en vins, qui l'incité à venir travailler à Alger comme sommelier, mais le charge aussi des achats de vin et de la gestion d’une coopérative vinicole à Lavigerie (El Harrach). Il passe la majorité de son temps dans les cercles « Chantiers de la jeunesse française », une organisation paramilitaire française des années 1940-1944. Il devient un farouche opposant à Pierre Laval, chef du gouvernement à la présidence de Philippe Pétain, l’accusant d’avoir critiqué ouvertement ces chantiers pour manque de loyauté vis-à-vis de son gouvernement et leurs sentiments anti-allemands.
Au mois de , dans une salle de cinéma, il prend la parole pour critiquer ouvertement la politique du gouvernement de Pierre-Étienne Flandin, dénoncer la mutinerie dans le quartier de Maison-Carrée à Alger de 570 soldats, le complot du Parti du peuple algérien de Messali Hadj, et la propagande allemande. Après avoir passé plus de six années à la Casbah au mois de , perturbé par la Seconde Guerre mondiale, il rejoint Aïn Bessem et s’y installe pour travailler dans une banque. Après presque une année il est mobilisé dans un corps d’armée de Blida et rejoint l’Allemagne.
Vétéran de la première Armée française, Jean Brune combat les Allemands au sein d'une unité blindée et reçoit une citation pour une victoire en 1945 dans un combat de chars en Forêt-Noire[4].
À son retour, il comprend que la montée des nationalistes Algériens va s'amplifier. Partisan de l’idée de « l’Algérie française », il commence à mobiliser l'opinion française par des tracts distribués aux passants à la criée. Dans les années 1950, il collabore à La Nation française de Pierre Boutang et Michel Vivier [5]. Il organise plusieurs réunions publiques à Alger et reçoit pour cette initiative l'appui de Pierre Lagaillarde, qu’il a connu à Alger pour l’avoir défendu lors du procès qui suivit son arrestation pour meeting non autorisé. Il noue une relation étroite avec Lagaillarde, qui était alors activiste nationaliste et anti-indépendantiste. Il se lie d'amitié avec d'autres activistes, qui deviennent ensuite membres de l’Organisation de l'armée secrète (OAS)[6]. Il réside à Rome à partir de juillet 1961[7]. En mai 1962, à Milan, il participe à la création du comité exécutif du Conseil national de la Résistance[8],[9].
Après l'indépendance de l'Algérie, terriblement déçu, il rejoint Aginter Press[10],[11] à Lisbonne dont il devient en 1966 rédacteur en chef avec le projet de créer un centre d'information indépendant à la fois des monopoles ou oligopoles d'information de l'Est et de l'Ouest qu'il considère comme incapables de laisser l'information factuelle se répandre. Au contraire, croit-il, seuls des instruments de propagande arrivent à la presse et sont répétés ad nauseam.
Il quitte cet organisme après trois ans et, après l'amnistie de juillet 1968, rejoindra la Nouvelle-Calédonie où il sera directeur du Journal Calédonien[12],[13], et mourut en 1973.
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