Parti du peuple algérien

Parti politique de Messali Hadj De Wikipédia, l'encyclopédie libre

Parti du peuple algérien

Le Parti du peuple algérien (PPA) a été fondé le par Messali Hadj en France[1],[2] après l'interdiction de l'Étoile nord-africaine (ENA). Ce nouveau parti a maintenu la direction, les structures et les objectifs de l'ENA.

Faits en bref Présentation, Président ...
Parti du peuple algérien
Image illustrative de l’article Parti du peuple algérien
Logotype officiel.
Présentation
Président Messali Hadj
Fondation
Disparition
Siège Nanterre puis Alger
Dissolution officielle
Branche armée Organisation spéciale
Hymne Fidaou El Djazair
Idéologie Nationalisme algérien
Social-démocratie
Indépendantisme
Couleurs Vert, Rouge, Blanc
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L'Étoile nord-africaine venait d'être interdite  sous le Front populaire au pouvoir à l'époque  parce qu’elle était considérée comme une menace pour l'autorité de l'État.

En 1938, le PPA se positionne en faveur de l'émancipation du peuple algérien[3].

Être algérien et sympathisant du PPA, c'est avant tout revendiquer sa différence : cela signifie que le parti ne voulait pas de l'assimilation ou ni d'intégration[2].

Historique

Résumé
Contexte
Thumb
Messali Hadj

Le Parti du peuple algérien (PPA) a été fondé le par Messali Hadj en France[1],[2] après l'interdiction de l'Étoile nord-africaine (ENA) par le Front populaire au pouvoir à l'époque, pour le motif qu'elle était une menace pour l'autorité de l'État. Ce nouveau parti a maintenu la direction, les structures et les objectifs de l'ENA.

Le , quatre dirigeants du PPA furent arrêtés sous l'inculpation de «menées antifrançaises» et pour reconstitution de ligue dissoute[4].

Le à Alger, commence le procès de quatre dirigeants du PPA pour avoir reconstitué une association dissoute en , et pour atteinte à la souveraineté française[5].

À l'occasion de son procès, Messali lit un texte,  qui selon Le Populaire : journal-revue hebdomadaire de propagande socialiste et internationaliste  précise :

« Notre principale revendication politique est la création d'un parlement algérien, mais non pas sur le modèle de celui qui existe déjà sous la forme de délégations financières et qui constitue un parlement antidémocratique. Nous demandons sa transformation en assemblée algérienne élue au suffrage universel sans distinction de race ni de religion. La France ne doit pas ignorer la véritable situation des Nord-Africains, devant les promesses que le fascisme fait miroiter à leurs yeux. La France du « Front Populaire » va-t-elle s'obstiner à maintenir sa politique actuelle ? Laissera-t-elle le Code de l'indigénat et les lois d’exception continuer à servir contre les autochtones ? Refusera-t-elle toujours les libertés démocratiques au peuple algérien ? Nous n'avons aucun goût ni pour le fascisme ni pour l'impérialisme, mais aimons la liberté, la démocratie et repoussons de toutes nos forces toutes servitudes et toutes pressions[6]. »

Pour Messali, l’Étoile nord-africaine se distingue du PPA par sa demande d'indépendance totale de l'Algérie, alors que le parti du « Peuple algérien » demande l'émancipation du peuple algérien avec la reconnaissance de la souveraineté française[6]. À l'accusation d'anti-France, Messali se positionne avec ces paroles:

« Est-ce être anti-français que de demander un Parlement algérien ? Est-ce être anti-français que de demander la même indépendance pour l'Algérie ? Sommes-nous ici chez nous, en Algérie ? Nous travaillons pour notre liberté, avec l'aide de la France. Nous avons notre civilisation, notre religion et nous avons tout pour être un peuple. Nous voulons voir ce pays libre, indépendant, avec le secours de la France. Alors la France pourra compter sur nous et sur l'Islam tout entier[6]. »

En , le nombre de leaders du PPA arrêtés est de 10[7].

Accusé de collusion avec l'Allemagne hitlérienne[8], le PPA fut interdit à son tour en et vingt-huit de ses responsables arrêtés le . Il restera constitué dans la clandestinité, étant réactivé en 1940 à la suite de la défaite de [9].

Le , le PPA interdit a fait défiler 20 000 manifestants indigènes à Alger[9]. Le parti subit la répression qui suivra le massacre de Sétif en 1945. En 1946, Messali Hadj fut libéré. Il créa en novembre 1946 le Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD) dont la fonction fut d’assurer une existence légale au PPA.

Notes et références

Annexes

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