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musicien français du xviie siècle De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Jean Boyer, né avant 1600 et mort en 1648, est un violiste et compositeur français, actif à Paris dans la première moitié du XVIIe siècle.
Naissance |
Années 1590 ou avant |
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Il ne doit pas être confondu avec Noël Boyer, qui fut maître de la musique de la duchesse de Savoie et qui tenta en 1631 de succéder à Paul Auget comme surintendant de la musique de la chambre du roi[1].
Le premier acte qu'on possède sur Jean Boyer intervient lorsque son cousin Jehan Bernard (c. 1631 – après 1611) résigne ses charges de chantre de la Chambre et de la Chapelle du roi en sa faveur. L'acte précise que Jean Boyer était fils de feu maître Philibert Boyer, procureur en la cour de Parlement et qu'il était « expérimenté en l’art de musicque, mesme sur le lutz et sur les violles »[2].
Ce n'est qu'en qu’il apparaît dans des ballets de cour, composant cette année-là un air pour un ballet non identifié et un autre pour le Ballet des Forgerons. Il contribue à d’autres ballets : en 1618 un air pour le Ballet de la Folie et un autre pour le Ballet de M. de Nemours, en 1621 un air pour un ballet non identifié et un autre pour le Ballet des Indiens, enfin en 1626 pour le Ballet du Grand bal de la Douairière de Billebahaut.
La dédicace de ses livres d’airs publiés en 1619 et 1621, montre qu’il a probablement travaillé pour Henri Ier de Savoie-Nemours (1572-1632), qui était l’ordonnateur habituel des ballets du roi et qui aurait pu l’introduire à la cour d'une manière plus active que sa charge de chantre ne le lui permettait.
Le , il est Secrétaire ordinaire de la Chambre du roi[3], et le il obtient la moitié de la charge de joueur de viole ordinaire de la Chambre du roi détenue par Gabriel Caignet l'aîné, par démission de celui-ci. Cette charge lui rapportait 450 lt pour un semestre[4]. Il devint aussi ordinaire de la musique de la reine Anne d’Autriche, à 1 200 lt de gages annuels.
Henri de Savoie-Nemours étant mort dans l’intervalle, Boyer semble s’être ensuite attaché à la maison de Gaston d’Orléans, frère du roi. Les deux livres de chansons qu’il publie en 1636 et 1642 révèlent des attaches dans son milieu.
Le , Jean Boyer achète une maison à Wissous, au sud de Paris[5]. Il se marie avec Jeanne Aymar (veuve de Jacques de Mézières) en [6]. Il avait une sœur Marguerite mariée à François Gaulthier, procureur au parlement, un frère Léon, écuyer, conseiller du roi et contrôleur des guerres, et une sœur utérine Suzanne Maugars, femme de Jean Bigot, avocat au parlement. Peut-être cette dernière était-elle de la famille d’André Maugars (vers 1580 – vers 1645), violiste célèbre.
Sa mort survient en , alors qu’il est toujours ordinaire de la Musique du roi et de la reine. Son inventaire après décès () a été retrouvé[7] ; à cette époque, il habitait rue des Marmousets. Cet inventaire révèle deux théorbes, un luth, deux violes, deux guitares, des flûtes à bec et à Wissous encore un théorbe, une viole, un hautbois et une musette.
Au moment de son mariage[8], ses livres de musique incluaient des œuvres profanes et spirituelles de Claude Le Jeune, des tablatures pour luth, des airs et des chansons, des chansons profanes de Roland de Lassus ou leur parodies spirituelles, des madrigaux italiens. La proportion importante de contrafacta spirituels peut laisser supposer qu’il était protestant.
Boyer a publié plusieurs livres d’airs polyphoniques (à quatre voix ou pour voix et luth), publiés sous son nom ou dans des recueils collectifs. Il y fait preuve d’une belle inventivité et d’une réelle sensibilité à l’expressivité des textes qu’il met en musique[9].
Par ailleurs, entre 1618 et 1628, ses airs sont insérés dans des recueils d’airs à une voix :
Les chansons publiées par Boyer sont plus tardives et d’une écriture moins élaborée que ses airs :
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