Loading AI tools
musicien français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Gabriel Bataille (né entre juin 1574 et juin 1575[1], probablement dans la Brie, et mort à Paris le ) est un musicien français, luthiste et compositeur d'airs de cour. Il ne doit pas être confondu avec son fils Gabriel II Bataille.
Naissance |
entre juin 1574 et juin 1575 probablement la Brie, Royaume de France |
---|---|
Décès |
Paris, Royaume de France |
Lieux de résidence | Paris |
Activité principale | Compositeur, luthiste |
Style |
baroque airs de cour, musique pour luth |
Activités annexes | Maître de musique de la maison d’Anne d’Autriche (1601-1666) |
Lieux d'activité | Paris |
Années d'activité | 1605-1620 |
Éditeurs | Pierre I Ballard |
Conjoint | Catherine Carré |
Descendants | Gabriel II Bataille |
Les allusions à la Brie dans ses pièces de vers suggèrent qu’il est originaire de cette province. Il avait un frère Louis, tailleur d’habits, cité dans un acte de 1621[2], et une sœur Catherine, mariée à Didier Dutour huissier des comptes et trésors à Paris, et morte avant 1600[3].
À l’époque de son mariage avec Catherine Carré, le , il est déjà parisien, mais son contrat de mariage précise qu’il est alors clerc du conseiller au parlement Germain Regnault ; il n’était donc pas encore un musicien professionnel[4]. Lorsqu’en 1608 Pierre I Ballard publie les premiers volumes de ses Airs de différents autheurs, il l’était probablement devenu : il est dès 1614 listé comme maître de musique.
De 1617 à sa mort, il est maître de la musique de la maison d’Anne d’Autriche (1601-1666), par semestre, en alternance avec Antoine Boësset. Il avait passé contrat avec ce dernier, qui visait aussi ce poste, pour que celui qui l’obtiendrait le partage avec l’autre (ce qui arriva)[5]. Il a dû témoigner le au procès de Léonora Galigaï, et décrire les conditions exorbitantes qui avaient été imposées par le maréchal d’Ancre aux musiciens qui avaient postulé sur les charges de musicien de la maison de la reine (une année entière de gages)[6].
Bataille a inséré une pièce de vers à la louange de Jacques Le Fèvre parue dans ses Meslanges[7] de 1613 ; celui-ci lui a d’ailleurs laissé par testament, le , une partie des livres de musique qui recueillaient toutes ses œuvres[8]. En 1617 et 1618, il publie également des pièces de vers au début de livres d’Antoine Boësset[9] et de Pierre Guédron[10] ; il faut donc voir ces trois musiciens au centre de son réseau d’amis.
Le , il est témoin au mariage de Jean Rocher, sieur de Bréau, agent au conseil des finances[11]. Son amitié avec Pierre I Ballard, qui a favorisé sa carrière, se lit dans son parrainage de Marguerite, fille de l'imprimeur et de Sansonne Coulon, en date du . Le , Gabriel Bataille est encore témoin du mariage de Nicolas Chastelet (comme lui musicien de la reine) avec Marie Sodey[12], puis le de la même année, témoin de la mariée au mariage de Thomas Vassetz, notaire garde-notes au Châtelet, avec Marie Carré, probablement une sœur de sa femme[13].
Il a eu quatre enfants viables[14] : Pierre, musicien ordinaire de la musique des reines, Madeleine[15], Gabriel II, qui lui succède comme maître de la musique de la reine (ce qui laisse supposer qu’il avait obtenu cette charge « en survivance » de son père), et Françoise.
Sa femme Catherine Carré est enterrée le ; lui-même meurt le et est enterré à l'église Saint-Paul le lendemain[16] ; il habitait alors rue Geoffroy-l’Asnier (au moins depuis 1611). L’inventaire de ses biens[17], dressé le , révèle cinq luths, 29 paquets de musique et une intéressante bibliothèque.
La période la plus active de la production de Bataille se situe entre 1605 et 1620 ; après cette date, et jusqu’à sa mort, on a très peu d’éléments sur sa vie. Il édite, en 1608 et 1615, une collection d’airs de cour composés par les maîtres les plus en vue du moment et arrangés par lui pour voix et luth. Elle comprend six livres dont certains ont été réédités, signe d’un réel succès. En voici la liste :
Ces recueils contiennent surtout des airs de cour, autonomes ou extraits des ballets représentés à l’époque à la cour de France. Y figurent aussi neuf psaumes traduits en vers mesurés par Philippe Desportes.
Dans ces airs de cour, Bataille a beaucoup pris dans les œuvres de Pierre Guédron. Il a bien sûr inclus dans ces recueils plusieurs de ses propres compositions. Il se montre respectueux de la mélodie vocale originale, en l’ornant notablement. Au luth, il respecte la partie de basse originale, mais adapte plus facilement les voix intermédiaires.
Beaucoup des pièces de ces recueils ont été reprises dans des recueils d’airs spirituels contemporains, telle La Pieuse Alouette de l'imprimeur Jean Vervliet (Valenciennes, 1619-1621), ce qui est un signe d’une diffusion assez large.
Gabriel Bataille a également composé ses propres airs.
Dans ces derniers recueils, quelques airs sont extraits des ballets de cour contemporains : Ballet du roi (c. 1616), Ballet de La délivrance de Renaud (1617), Ballet de Monseigneur le Prince (1620).
Il a composé une chanson à boire, chantée encore de nos jours en chant choral à plusieurs voix, et adaptée entre autres par le groupe Tri Yann.
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.
Every time you click a link to Wikipedia, Wiktionary or Wikiquote in your browser's search results, it will show the modern Wikiwand interface.
Wikiwand extension is a five stars, simple, with minimum permission required to keep your browsing private, safe and transparent.