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aviateur, architecte, journaliste et militant d'extrême droite français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Anselme Joseph Médéric Marie Boissel dit Jean Boissel, né le à Bains (Haute-Loire) et mort le à la prison de Fresnes (Seine)[1], est un sergent de la Première Guerre mondiale, aviateur, architecte, journaliste et militant d'extrême droite français.
Directeur Le Réveil du peuple |
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Naissance | |
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Décès | |
Nom de naissance |
Anselme Joseph Médéric Marie Boissel |
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Activités |
Conflit |
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Il est le fondateur et directeur de l'hebdomadaire collaborationniste parisien Le Réveil du peuple.
Fils de gendarme, Jean Boissel est gravement blessé lors de la Première Guerre mondiale. Il reste mutilé à vie et sera pensionné à cent pour cent. Il poursuit ensuite ses réalisations architecturales. Il est l'architecte de nombreux édifices, principalement des villas au Touquet-Paris-Plage dont certaines sont répertoriées à l'inventaire général du patrimoine culturel français[2].
Il publie en 1933 Les Croix de sang, livre qui relate ses souvenirs du front et annonce son programme antisémite et antiparlementaire[3]. En 1934, très imprégné des concepts ethno-racialistes chers à Arthur de Gobineau, il s'engage sur le plan politique : il crée une éphémère Légion frontiste R.I.F., se voulant à la fois « antimaçonnique, antiparlementaire et anti-judéo-métèque », et un périodique, R.I.F. (Racisme international fascisme)[4].
En , il se rend à Nuremberg pour y participer au congrès de la Ligue antijuive universelle aux côtés du propagandiste nazi Julius Streicher[5]. En 1936, il est même reçu par Adolf Hitler[6]. Il entre également en correspondance avec Theodor Kessemeier, responsable du Deutscher Fichte-Bund[7].
Dans Le Réveil du peuple, bimensuel violemment antisémite qu'il dirige depuis , organe de son Front franc[8], il profère des menaces de mort contre Léon Blum alors président du Conseil. Il est condamné à quatre mois de prison en [9]. L'année suivante, il prend la défense de Roger Cazy, délégué régional du Front franc incarcéré pour avoir diffusé de la propagande hitlérienne à Arras[10].
Arrêté et emprisonné à son tour pour intelligence avec l'ennemi en 1939, Boissel est libéré par les Allemands. Contrairement à Marcel Déat, Jacques Doriot ou Eugène Deloncle, il ne tient qu'un rôle de second plan dans la collaboration. Il préside le Front franc, publie à nouveau Le Réveil du peuple et tient quelques conférences, à Paris[11] et en province[12]. Il préside un autre groupuscule collaborationniste, l'Union des forces françaises, qui organise en un « pèlerinage » à la tombe du polémiste antisémite Édouard Drumont[13].
Réfugié à Baden-Baden puis à Sigmaringen, il est arrêté en 1944, condamné à mort le et radié de la Légion d'honneur ; il est en partie gracié en décembre de la même année[14] et sa peine est commuée en emprisonnement.
Il meurt à la prison de Fresnes en 1951[15].
Son épouse, poursuivie pour espionnage au profit de l'Allemagne, est condamnée aux travaux forcés à perpétuité par le tribunal militaire de Constantine.
Son fils aîné, Maurice, est condamné en à quatre ans de prison, pour son adhésion au Front franc et sa collaboration au Réveil du peuple.
Enfin, son fils cadet, Jean, est condamné à 22 ans en par la Cour de justice de la Seine, pour « intelligence avec l'ennemi », à dix ans de travaux forcés et à la dégradation nationale : il a adhéré lui aussi au Front franc, s'est engagé en 1942 dans le Nationalsozialistisches Kraftfahrkorps (N.S.K.K.), et, en , dans les rangs de la Milice de Joseph Darnand. Il a participé à diverses opérations contre les maquis (le maquis des Glières notamment), puis a gagné l'Allemagne en 1944, où il s'est engagé dans la division Charlemagne, a combattu en Tchécoslovaquie et a été fait prisonnier par les Soviétiques[16].
L'hôtel des postes du Touquet-Paris-Plage est construit en 1927 par l'entreprise Delcourt Frères. Jean Boissel remporte le concours organisé par la municipalité (les perdants sont les architectes Louis Quételart et Albert Pouthier).
Boissel a voulu garder le souvenir de l'ancienne chapelle Saint-André précédemment édifiée à cet emplacement, d'où la fantaisie architecturale du petit clocher. Ont collaboré à ce projet : le céramiste Delassus de Desvres et le peintre-verrier boulonnais Gaëtan Jeannin. La poste est inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du [17].
Jean Boissel est « Neuneuil » dans D'un château l'autre de Louis-Ferdinand Céline.
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