Loading AI tools
homme politique français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Jean-Pierre Sueur, né le à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), est un linguiste et homme politique français.
Jean-Pierre Sueur | |
Jean-Pierre Sueur en 2007. | |
Fonctions | |
---|---|
Questeur du Sénat | |
– (2 ans, 11 mois et 26 jours) |
|
Président | Gérard Larcher |
Prédécesseur | Bernard Lalande |
Successeur | Marie-Arlette Carlotti |
Sénateur français | |
– (22 ans et 1 jour) |
|
Élection | 23 septembre 2001 |
Réélection | 25 septembre 2011 24 septembre 2017 |
Circonscription | Loiret |
Groupe politique | SOC (2001-2015) SOCR (2015-2020) SER (depuis 2020) |
Président de la commission des Lois constitutionnelles du Sénat | |
– (2 ans, 11 mois et 29 jours) |
|
Élection | |
Prédécesseur | Jean-Jacques Hyest |
Successeur | Philippe Bas |
Maire d'Orléans | |
– (12 ans et 1 jour) |
|
Élection | |
Réélection | 18 juin 1995 |
Prédécesseur | Jean-Louis Bernard |
Successeur | Serge Grouard |
Secrétaire d'État chargé des Collectivités locales | |
– (1 an, 10 mois et 14 jours) |
|
Président | François Mitterrand |
Premier ministre | Édith Cresson Pierre Bérégovoy |
Ministre | Philippe Marchand Paul Quilès |
Gouvernement | Cresson Bérégovoy |
Prédécesseur | Jean-Michel Baylet |
Successeur | Daniel Hoeffel |
Député français | |
– (2 ans, 10 mois et 24 jours) |
|
Élection | 12 juin 1988 |
Circonscription | 1re du Loiret |
Législature | IXe (Cinquième République) |
Groupe politique | SOC |
Prédécesseur | Proportionnelle par département |
Successeur | Claude Bourdin |
– (2 ans, 1 mois et 12 jours) |
|
Élection | 16 mars 1986 |
Circonscription | Loiret |
Législature | VIIIe (Cinquième République) |
Groupe politique | SOC |
– (4 ans, 8 mois et 30 jours) |
|
Élection | 21 juin 1981 |
Circonscription | 1re du Loiret |
Législature | VIIe (Cinquième République) |
Groupe politique | SOC |
Prédécesseur | Jacques Douffiagues |
Successeur | Proportionnelle par département |
Président de la Délégation parlementaire au renseignement | |
– (11 mois et 30 jours) |
|
Prédécesseur | Patricia Adam |
Successeur | Jean-Jacques Urvoas |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Boulogne-sur-Mer (France) |
Nationalité | Française |
Parti politique | PSU (jusqu'en 1974) PS (depuis 1974) |
Enfants | Catherine Sueur |
Diplômé de | École normale supérieure de Saint-Cloud |
Profession | Linguiste Maître de conférences |
|
|
Maires d'Orléans Ministres des Collectivités territoriales |
|
modifier |
Membre du Parti socialiste, il est député du Loiret de 1981 à 1991, secrétaire d'État chargé des Collectivités locales de 1991 à 1993 et maire d'Orléans de 1989 à 2001. Sénateur du Loiret depuis 2001, il préside la commission des Lois du Sénat de 2011 à 2014 et est questeur du Sénat de 2020 à 2023.
Jean-Pierre Sueur est né le à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais)[1]. Son père est journaliste à Nord Éclair[2] et sa mère couturière[3].
Étudiant à l'École normale supérieure de Saint-Cloud[3], Jean-Pierre Sueur est agrégé de lettres modernes[4].A partir de 1973, il devient assistant, puis maître-assistant puis maître de conférences en linguistique à l'université d'Orléans[4], dans le quartier de La Source[5]. À partir de 1981, il met sa carrière universitaire en pause pour se consacrer à la politique[4]. Il reprend toutefois l'enseignement après sa défaite aux élections législatives de 1993[6].
Avec son épouse Monique Pontier[2], il a trois filles et sept petits-enfants[3]. Il est le père de Catherine Sueur, énarque, polytechnicienne, haute fonctionnaire et cheffe du service de l'Inspection générale des finances à partir de mai 2022[7].
Durant ses études, il est engagé au sein de Jeunesse étudiante chrétienne[4]. Il rejoint parallèlement le Parti socialiste unifié à partir de 1967[4] ; il y rencontre alors Michel Rocard[3]. Avec l'essentiel des rocardiens, il rejoint le Parti socialiste en 1974[4]. Se réclamant de la gauche « moderne, social-démocrate et européenne »[8] et de Pierre Mendès France[3],[2], il sera qualifié de « rocardien » tout au long de sa carrière[8],[9].
Il est élu député lors de la « vague rose » de 1981[4], dans une circonscription qui avait pourtant voté en faveur de Valéry Giscard d'Estaing quelques mois plus tôt[3]. Dans la 1re circonscription du Loiret, il bat le député sortant Jacques Douffiagues[3] avec près de 52 % des voix[10]. Il est réélu à la proportionnelle en 1986[11] puis remporte un troisième mandat en 1988 avec environ 51 % des suffrages face à Antoine Carré (UDF)[12]. Son mandat prend fin lors de sa nomination au gouvernement en [11].
Durant ses dix années de mandat, il est membre de la commission des Affaires culturelles, familiales et sociales de l'Assemblée nationale[11]. Il s'investit notamment sur le thème de l'enseignement[4]. Parlementaire en mission, il rédige un rapport sur le volontariat des retraités et préretraités intitulé Changer la retraite[13].
En 1993, il arrive en tête du premier tour des élections législatives avec 26,1 % des voix, devant une droite divisée entre le maire de Saint-Jean-le-Blanc Antoine Carré (UDF, 25,9 %) et la maire de La Ferté-Saint-Aubin Annick Courtat (RPR, 19,3 %)[14]. Dans un contexte national de déroute du Parti socialiste (qui passe de 258 à 52 députés)[15], il est battu au second tour par Antoine Carré avec 45 % des suffrages contre 55 % pour le maire de Saint-Jean-le-Blanc[16]. Jean-Pierre Sueur souhaite prendre sa revanche lors des élections de 1997. Il arrive en deuxième position du premier tour juste derrière Antoine Carré (32,92 % contre 32,99 %) puis est battu au second tour avec 48,9 % des voix contre 51,1 % pour le député sortant[17].
Il est candidat aux élections municipales de 1983 à Orléans. Il est cependant battu par Jacques Douffiagues (UDF), qu'il avait battu deux ans plus tôt aux législatives[4]. Il devient alors conseiller municipal d'opposition[18].
En 1989, il est à nouveau tête de liste aux élections municipales. Il remporte l'élection avec environ 51 % des voix face au maire sortant UDF Jean-Louis Bernard, qui avait succédé à Jacques Douffiagues, démissionnaire quelques mois plus tôt[6]. En 1995, Jean-Pierre Sueur est candidat à un second mandat, affrontant une nouvelle fois Jean-Louis Bernard. Bien qu'il soit salué pour avoir « donné un nouvel élan à la ville », il a perdu son siège de député deux ans plus tôt et Jacques Chirac a rassemblé 56 % des voix quelques mois plus tôt à l'élection présidentielle[6]. Il arrive cependant largement en tête du premier tour[19], et bat Bernard au deuxième tour avec plus de 57 % des suffrages[20].
Durant son mandat, il lance plusieurs projets d'envergure : la première ligne du tramway d'Orléans, le Zénith, la médiathèque[21], le pont de l'Europe[1] ou encore le prolongement des Mails[6]. Avec son adjoint aux finances Charles Renard, qui fut notamment président de chambre régionale des comptes[22], il assainit par ailleurs les finances de la ville et réduit son endettement[5].
Lors des élections municipales de 2001, sa liste arrive en deuxième position du premier tour avec 42,5 % des voix, devancée de peu par la liste du RPR Serge Grouard (44 %). Les listes d'extrême gauche, qui totalisent 13,5 % des suffrages, ne peuvent pas se maintenir au second tour. Jean-Pierre Sueur est battu au second tour en rassemblant 47,6 % des voix face à la droite[23]. Sa défaite est alors considérée comme une surprise[21],[23].
En 2008, Jean-Pierre Sueur tente de reconquérir la mairie d'Orléans face à la liste du maire sortant, rejoint par le MoDem et quelques dissidents socialistes[24]. Contrairement à 2001, il s'allie au Parti communiste dès le premier tour[25] et mène une liste PS-PCF-Verts intitulée « Orléans Gagnant pour tous »[24]. L'équipe sortante arrive cependant largement en tête du premier tour, manquant l'élection d'environ 200 voix. Sa liste est battue au deuxième tour avec 48,6 % contre 51,4 % pour celle du maire[25]. Après sa défaite, il annonce son retrait de la vie politique locale[2] et quitte le conseil municipal.
Le , il est nommé secrétaire d’État chargé des Collectivités locales auprès du ministre de l'Intérieur Philippe Marchand au sein du gouvernement Édith Cresson. Il est reconduit sous le gouvernement Pierre Bérégovoy auprès de Paul Quilès et restera en poste jusqu'au .
Pendant son passage ministériel, il a présenté et défendu plusieurs projets de loi :
Il est élu sénateur du Loiret le , à la proportionnelle. Le , il est candidat à un second mandat lors d'une élection au scrutin majoritaire. Bien que le Loiret soit historiquement ancré à droite, il est réélu dès le premier tour avec 51,2 % des voix[31]. Le , il remporte un troisième mandat : la liste socialiste qu'il mène arrive en tête avec 34,5 % des suffrages, devant deux listes de droite (à 25,2 et 21,8 %)[32].
Membre du groupe socialiste, il siège à la Commission des lois constitutionnelles, de législation, du suffrage universel, du Règlement et d'administration générale, dont il est vice-président de 2008 à 2011, président de 2011 à 2014[33] et une seconde fois vice-président de 2014 à 2020.
En , il est co-rapporteur de la commission sénatoriale d'enquête chargée de l'affaire Benalla[34].
En 2020, il est désigné par le groupe socialiste et républicain pour devenir l'un des trois questeurs du Sénat, chargé de l'administration et du budget de la haute assemblée[35]. Il reste membre de la commission des Lois. Il est juge suppléant à la Cour de justice de la République, président du groupe France-Tunisie du Sénat, vice-président de l'Union interparlementaire et secrétaire de la section française de l'Association parlementaire de la francophonie.
Après plus de quarante ans de vie politique, il annonce son intention de se retirer à l'issue des élections sénatoriales de 2023[3].
Jean-Pierre Sueur a publié un certain nombre d'articles dans le domaine de la linguistique. La majorité d'entre eux porte sur la syntaxe et la sémantique des verbes et adverbes de modalité. Ils reprennent la quasi-totalité des chapitres de sa thèse de doctorat de troisième cycle intitulée Étude sémantique et syntaxique des verbes DEVOIR et POUVOIR. Recherches sur les modalités en grammaire[36].
Jean-Pierre Sueur a publié vingt deux articles sur l'œuvre de Charles Péguy (natif d'Orléans), qui portent essentiellement sur son écriture, son style, sa poétique et les rapports, dans ses écrits, en vers comme en prose, entre « poétique et polémique ».
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.
Every time you click a link to Wikipedia, Wiktionary or Wikiquote in your browser's search results, it will show the modern Wikiwand interface.
Wikiwand extension is a five stars, simple, with minimum permission required to keep your browsing private, safe and transparent.