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maître de forges français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Jean-Nicolas Gendarme, né à Vrigne-aux-Bois le et décédé dans la même ville, le , est un maître de forges français.
Maire de Vrigne-aux-Bois | |
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- |
Naissance | |
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Décès |
(à 76 ans) Vrigne-aux-Bois |
Nationalité | |
Activité | |
Famille |
Gendarme |
Parentèle |
Jean-Baptiste Céleste Hannonet-Gendarme (d) (gendre) |
Propriétaire de |
Château de la Cassine, château du Faucon (d), château de Flize (d), château de Boutancourt (d), château de Vrigne-aux-Bois (d), haut-fourneau de Vendresse, maison à Bar, forge de Vrigne-aux-Bois, manufacture d'armes de Charleville |
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Fils de Barthélémy Gendarme, maître ferronnier et procureur fiscal de Vrigne-aux-Bois, et de sa seconde épouse Marie-Jeanne Camion, peu de choses sont connues sur l'enfance et l'adolescence de Jean-Nicolas, seul garçon d'une descendance qui comptait quatre filles. Il ne fréquente que l'école primaire. Son niveau d'études lui permettait néanmoins de tenir conversation et d'écrire. Autodidacte, ses connaissances techniques lui sont apprises d'abord par son père, un maître ferronnier et négociant de Vrigne-aux-Bois, puis par son gendre du nom d'Hannonet et son neveu Potoine à qui il doit en grande partie sa réussite. Avec son neveu, J.-B. Potoine, et son gendre, Florent-Louis Évain (père du baron Jules Évain), il a bâti un premier groupe usinier qui dura dix ans (1817-1827).
Jean-Nicolas a fait de la vallée de la Meuse et de quelques affluents de Sedan à Revin, des cités industrielles à dominante sidérurgique.
Il a accumulé une immense fortune qui témoigne d'un savoir-faire dans la gestion et l'administration de ses affaires : « Gendarme pouvait traverser le département des Ardennes d'Est en Ouest sans passer sur le terrain d'autrui en partant de son fief de Vrigne-aux-Bois ».
Jean-Nicolas Gendarme est mort en 1845, à l'âge de 76 ans. La production de ses « usines de fer » s'élevait à plus de 3 millions de francs (11e rang national). Il a laissé un patrimoine estimé entre 10 et 12 millions de francs qui lui valait le surnom de « marquis de Carabas des Ardennes ».
Marié à sa cousine Marie Catherine Camion, fille de Pierre Camion et de Françoise Le Chanteur, il eut trois filles. Il est le beau-père du maître de forges Charles Jean-Baptiste Céleste Hanonnet de La Grange et du maire de Sedan Pierre Camion, ainsi que le grand-père du baron Jules Évain.
Ce pionnier de la métallurgie ardennaise était le dernier grand maître de forges de l'ancienne sidérurgie ardennaise.
Il a aussi été maire de Vrigne-aux-Bois de 1799 à 1845 et capitaine de la Garde nationale grâce aux impôts qu'il payait.
Jean-Nicolas Gendarme repose dans la chapelle Évain-Gendarme située derrière le chœur de l'église paroissiale de Vrigne-aux-Bois[1].
À l'époque, l'eau était la principale force motrice utilisable. Un des grands principes de Jean-Nicolas était d'empêcher ses concurrents de s'installer sur les ruisseaux ardennais en les rachetant.
Entre 1809 et 1826, il achète de nombreux moulins (Vrigne-aux-Bois, Gespunsart, Rumel, Lumes, Maraucourt, Boulzicourt, Poix-Terron, Montigny-sur-Vence, Villers-le-Tilleul, Élan) et tous les bois proches de ses installations (achat de la forêt de Mazarin de 3 500 ha). La possession de vastes superficies boisées lui permet de créer des pénuries à son avantage.
Jean-Nicolas Gendarme innove cependant sur plusieurs points, et témoigne des expériences menées par ce grand maître des forges avec l'aide de ses gendres dans les Ardennes depuis la période impériale. À Vrigne-au-Bois, trois bâtiments sont alignés sous un grand étang fractionné pour fournir à chacun des ateliers une force spécifique : peut-être une application des recherches menées dans le domaine de l'hydraulique par les professeurs de l'école du Génie de Mézières à la fin du XVIIIe siècle.
La forge et la fonderie-laminoir ont été regroupées en seul corps, dans lequel feux et machines ont été répartis rationnellement : l'élément essentiel y était le four à puddler fonctionnant au coke au lieu du charbon de bois traditionnel, une adaptation partielle des méthodes développées en Angleterre dès 1709 et expérimentées au Creusot entre 1782 et 1787.
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