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homme d'affaires français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Jean-Michel Aulas, né le à L'Arbresle (Rhône), est un homme d'affaires et dirigeant sportif français.
Président Ligue féminine de football professionnel | |
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depuis le | |
Président Olympique lyonnais | |
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Naissance | |
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Nom de naissance |
Jean-Michel Antoine Aulas |
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Michel Aulas (d) |
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Alexandre Aulas (d) |
Propriétaire de | |
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Sport | |
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Il a fondé et préside la société Cegid. Il a aussi été président de l'Olympique lyonnais (du au ) et président-directeur général de l'OL Groupe (du au , puis Président d'honneur depuis cette date)[2].
En 2021, il est classé par le magazine France Football meilleur président de l'histoire du football français[3],[4].
En 2023, il est élu vice-président de la Fédération française de football[5].
Sa fortune personnelle était estimée à 450 millions d'euros en 2023[6].
Son père était professeur de lettres au CES Les Quatre Vents à L'Arbresle, et chroniqueur au quotidien Lyon Matin, chef de la rédaction de Villefranche-sur-Saône, sa mère professeur de mathématiques au sein du même établissement scolaire.
Jean-Michel Aulas étudie l'informatique (BTS au lycée La Martinière de Lyon) puis la gestion (licence d'économie). Il est aussi joueur de handball en 1re division à l'ASCEM Lyon (sous la houlette d'Ange Padovani) et Villefranche puis en 2e division nationale au handball club du Pays de l'Arbresle (HBCPA) et délégué du syndicat étudiant UNEF en 1968, ce qui l'amène à prendre part aux événements de Mai 68. Marié au cours des années 1980, père en 1986, puis divorcé en 1993[7], son fils Alexandre rejoint en 2011 sa holding ICMI après des expériences en banque d'affaires chez Rothschild & Co et en capital-investissement chez Apax Partners[8].
Le jeune Jean-Michel Aulas demande l'émancipation à ses parents pour cocréer, à 19 ans (la majorité est alors à 21 ans), le Cegi (Centre d'études et de gestion par l'informatique), qu'il revend deux ans plus tard à la Cegos.
Au sein de Sligos (issue de la fusion de la Cegos avec la SLIGA[9]), il innove en créant et animant un réseau de prescripteurs de premier plan à l'époque : les cabinets d'experts comptables.
En 1983, il démissionne pour fonder, avec Jean-Claude Sansoe, Cegid (Compagnie européenne de gestion par l'informatique décentralisée), entreprise spécialisée dans les progiciels de gestion et de comptabilité. Il met très rapidement sur le marché un catalogue de logiciels de gestion conforme au nouveau plan comptable. Il récupère tout aussi rapidement une bonne partie de son réseau d'experts comptables.
En , Jean-Michel Aulas cède Cegid à la société Groupama, tout en en conservant la présidence pour au moins quatre ans[10]. En 2014, la presse annonce que Groupama a franchi la barre des 25 % des droits de vote de Cegid[11].
La deuxième passion de Jean-Michel Aulas, le football, vient plus tard, en 1987, un peu par hasard. Aulas, invité régulier de l'émission Ambitions sur TF1 présentée par Bernard Tapie, participe un soir de 1987 à une fête organisée après la diffusion du programme. Un journaliste du Progrès est présent et demande à Bernard Tapie qui, selon lui, pourrait sortir l'Olympique lyonnais des bas fonds de la Division 2. La réponse est toute trouvée et fait la une de la presse lyonnaise la semaine suivante : « Aulas président de l'OL ».
Jean-Michel Aulas accepte « pour rendre service ». Le , le conseil d'administration de l'OL le nomme président d'un club criblé de dettes, qui a frôlé la relégation en division inférieure. Une quinzaine d'années plus tard, l'Olympique lyonnais entame sa série historique de titres de champion de France de Ligue 1.
Entre-temps, Jean-Michel Aulas s'est attaché à assainir les finances du club, puis à favoriser son développement sportif en diversifiant ses sources de revenus. Sous son impulsion, l'Olympique lyonnais devient dans les années 2000 la référence du football français pour la qualité de sa gestion, qui l'ont fait passer d'un statut de PME à celui de holding coté en Bourse, et baptisé OL Groupe. Ses détracteurs lui reprochent une vision du « football-business » où la marque du club est accolée à des activités sans rapport avec le sport ; ses partisans louent un bilan particulièrement flatteur, que selon eux essaient de copier sans succès d'autres dirigeants du football français.
Le , Aulas est élu à la tête du G14, association qui regroupe 18 des clubs européens de football les plus influents, et controversée pour son opposition à l'UEFA. Dans son premier discours après son élection, il déclare vouloir élargir le G14 aux 40 plus grands clubs européens. Depuis, le G14 s'est dissous.
En , il est élu président d'une nouvelle association baptisée FAP (Football Avenir Professionnel), visant à défendre les intérêts de certains clubs de Ligue 1. L'association est vivement critiquée pour son caractère élitiste par les autres clubs de Ligue 1, qui n'en font pas partie.
Au mois d', Jean-Michel Aulas est élu « Prix de la personnalité du sport business de la décennie 1998-2008 », prix organisé à l'initiative des sociétés publicitaires, marketing et de médias dédiées aux acteurs du sport TNS Sport et de NZ consulting[12] afin de « récompenser une stratégie entrepreneuriale gagnante sur une décennie »[13].
En , il est réélu parmi les onze membres du conseil d'administration de l'ECA. Aulas sera à la tête du groupe de travail sur le « Fair play financier », représentant de l'ECA dans les réunions sur le dialogue social auprès de l'Union Européenne et représentant auprès de la FIFA dans le forum des clubs pour les compétitions mondiales[14].
En juin 2021, il est nommé à la place de Noël Le Graët au conseil d'administration de la Ligue de football professionnel comme membre désigné par le comité exécutif de la Fédération française de football[15].
En 2022, le club est revendu à la holding Eagle Football de l’homme d’affaires américain John Textor, et Jean-Michel Aulas conserve son poste de président[16]. Les nouveaux propriétaires américains d’Eagle annoncent son départ précipité le 8 mai 2023[17], lui reprochant une politique sportive désuète[18] et des résultats médiocres[19]. Au terme de 36 ans à la tête du club, la décision est finalement prise 3 ans avant la date prévue au moment du rachat du club, et le départ est assorti d'une indemnité de 10 millions d’euros[18]. Néanmoins le 13 mai 2023, 5 jours après son éviction, Jean-Michel Aulas est présent à la finale de la Coupe de France féminine qui oppose l’OL au PSG et annonce se retirer sur un dernier titre après la victoire des lyonnaises[20]. Il est présent au Groupama stadium pour le dernier match à domicile de l'Olympique lyonnais pour la saison 2022/2023, qui sera aussi un de ses derniers matchs. Durant ce match opposant l'OL au Stade de Reims (3-0 score final) il est ovationné par le public lyonnais et un hommage lui est rendu à la fin du match (avec un tour d'honneur, un feu d'artifice et une haie d'honneur avec d'anciens joueurs de l'OL).
En août 2023, Jean-Michel Aulas porte plainte pour diffamation contre John Textor[21]et saisit le tribunal de commerce de Lyon afin d'obtenir le gel de 14,5 millions d'euros sur les comptes de l'OL et le nantissement des titres détenus par John Textor[22]. Les 14,5 millions d'euros correspondent au montant du rachat de 4.826.540 actions appartenant à la holding de la famille Aulas au prix de 3 euros par action[23]. Le 11 décembre 2023, l'OL groupe conclu un accord avec Jean-Michel Aulas pour le rachat des 4.826.540 actions avant le 16 janvier 2024 contre la fin des procédures judiciaires[24].
Dès son arrivée à la tête de l'OL, Jean-Michel Aulas présente un plan très ambitieux : amener Lyon en Coupe d'Europe en trois années. « C'était plus un concept marketing qu'un plan stratégique »[25], reconnaît plus tard Aulas. Mais après un mauvais départ, l'OL retrouve la division 1 et, comme annoncé, se qualifie deux ans plus tard, en 1991, pour la Coupe d'Europe.
Suivent les années d'apprentissage et de structuration du club : pour Aulas, un club de foot est une entreprise comme les autres. Il transforme donc l'antique association olympique en une SAOS (Société anonyme à objet sportif), forme une holding (OL Groupe) et crée plusieurs filiales exploitant la marque OL. Il parle ainsi de « business plan » et de « merchandising », choses nouvelles à l'époque.
En 1999, il fait entrer, contre 16 millions d'euros, Jérôme Seydoux (président de Pathé) dans le capital d'OL Groupe. En 2006, Jean-Michel Aulas obtient après un intense lobbying auprès de Jean-François Lamour, ministre de la Jeunesse et des Sports mais aussi bien aidé par la Commission européenne[réf. souhaitée] qui l'avait demandé au gouvernement français en , la levée de l'interdiction faite aux clubs sportifs d'entrer en bourse dans le but de réunir les fonds nécessaires à la construction d'un nouveau stade pour l'OL, d'une capacité de 60 000 places. Ce projet de nouveau stade, le stade des Lumières, très controversé et objet de fortes oppositions de la part de certains conseils municipaux, associations et citoyens[26], se concrétise début 2016, avec un retard important dans le calendrier.
Sur le plan sportif, l'équipe fanion peine à obtenir au niveau continental la même réussite que sur la scène nationale[27], mais reste au sommet de la Ligue 1 pendant 7 ans de suite.
En 2004, Jean-Michel Aulas crée une section féminine de football à l'OL. Cette équipe obtient rapidement un palmarès important, aussi bien au niveau national (14 titres successifs de champion de France, 9 Coupes de France) qu'au niveau européen (9 finales de Ligue des champions pour 7 titres) ; les joueuses lyonnaises constituent l'ossature de l'équipe de France qui accède aux demi-finales de la Coupe du monde en 2011.
Jean-Michel Aulas, comme président de l'Olympique Lyonnais, est régulièrement accusé par les autres dirigeants de clubs de Ligue 1 et les médias d'exercer un « lobby aulassien » sur le corps arbitral, statistiques à l'appui. Ses diatribes sur Twitter pour contester des décisions de l'homme en noir exaspèrent[28],[29]. Ces critiques contre l'arbitrage sont à plusieurs reprises sanctionnées de suspensions de matchs ferme de terrain, de vestiaire d'arbitres et de toutes fonctions officielles par le Conseil national de l'éthique de la Fédération française de football[30],[31].
Inscrit sur Twitter depuis , Jean-Michel Aulas n'hésite pas, à l'aide de « petites phrases teintées d'arrogance et de mauvaise foi[32] », à railler les arbitres, mais aussi ses adversaires, les haters et les consultants football[33].
Jean-Michel Aulas rappelle que ses interventions sur Twitter font partie de sa stratégie de communication de chef d'entreprise, qu'elles doivent être prises au second degré[33] et que « ça permet d'avoir des mesures très concrètes de l'adhésion des gens, de ce qu'ils aiment et de ce qu'ils aiment moins. Ça permet de se remettre en cause et de participer à une bonne information[34] ».
Jean Michel Aulas est accusé d'avoir menacé l'arbitre Ruddy Buquet dans le cadre d'un match opposant, à Lyon, l'Olympique de Marseille et l'Olympique lyonnais le 21 novembre 2021. Ruddy Buquet fait ainsi état dans son rapport de propos menaçants ayant pour but d'obtenir de lui la reprise de la rencontre, interrompue après l'agression du Marseillais Dimitri Payet[35].
Jean-Michel Aulas soutient Team for the Planet[40], qui promeut l'entrepreneuriat au service de l'urgence climatique.
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