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érudit français (1697-1781) De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Jean-Baptiste de La Curne de Sainte-Palaye, né le à Auxerre et mort à Paris, est un historien, philologue et lexicographe français.
Fauteuil 6 de l'Académie française | |
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M. de S. P. |
Activités |
Lexicographe, compilateur, historien, linguiste, érudit classique |
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Il est issu d’une ancienne famille : son père a été gentilhomme du duc d’Orléans, puis receveur du grenier à sel d’Auxerre[1].
Il a un frère jumeau, Edmond (mort en 1779), auquel il est très attaché - au point de refuser de se marier. Jamais ils ne se sont séparés : ils ont partagé le même logement, les mêmes habitudes, les mêmes cénacles, les mêmes amusements.
D’une santé délicate, La Curne de Sainte-Palaye ne commence ses études classiques qu’à l’âge de quinze ans, mais il se livre avec tant d’ardeur et de succès aux recherches érudites que, dès 1724[2], il est reçu membre de l’Académie des inscriptions et belles-lettres, après avoir travaillé sur les chroniqueurs du Moyen Âge et les origines de la chevalerie.
En 1725, il est envoyé avec le chevalier de Vauchoux auprès de Stanislas Leszczynski, roi de Pologne en exil, qui réside depuis 1719 à Wissembourg, après qu'a été décidé le mariage de Louis XV avec Marie Leszczynska ; il est chargé de la correspondance entre la Cour de France et le prince. Il accompagne ensuite Stanislas à sa nouvelle résidence de Chambord, puis revient à Paris poursuivre ses travaux.
Il conservera cependant des liens privilégiés avec Stanislas, le conseillant notamment lors de la fondation de la Société royale de Nancy[3] en 1752.
En premier lieu, il rédige un mémoire sur deux passages de Tite-Live et de Denys d'Halicarnasse (1727). Puis il oriente ses recherches vers les origines nationales. Dans ce dessein, il retourne en 1749 en Italie (il y a fait un premier voyage en 1739), en rapporte quatre mille pièces inédites ou peu connues, apprend seul la langue provençale et forme avec ses immenses matériaux une collection de 23 volumes in-folio. Il s’intéresse encore à divers dépôts littéraires de France. Finalement il réunit plus de 4 000 notices de manuscrits et des copies des documents les plus précieux.
La lecture qu’il fait des chroniqueurs et des romanciers médiévaux le conduit à envisager une vaste entreprise : expliquer une des institutions les plus remarquables du Moyen Âge, la chevalerie ; composer un dictionnaire des antiquités françaises, enfin compiler un glossaire complet des variations de la langue française.
À son premier livre sur la chevalerie, où l’anecdote l’emporte sur l’érudition telle que nous l'entendons aujourd'hui, il ajoute une histoire des troubadours publiée séparément. Quant à la dernière partie des Mémoires sur l'ancienne chevalerie, tardivement parue (1781), elle contient d'intéressants Mémoires historiques sur la chasse, où l’on trouve abondance de documents sur l’histoire de la chasse en France, ainsi qu'une analyse détaillée du livre de Gace de La Bigne, Des Déduits de la chasse (p. 389-419).
Le Dictionnaire des antiquités françaises est son ouvrage le plus considérable : 40 volumes in-folio. Cette collection se trouve à la Bibliothèque Nationale, et ses dimensions ne permettent pas de songer à la publier, d'autant que c'est la partie la plus vieillie de son œuvre.
En 1756, il publie le Projet pour son Dictionnaire historique de l’ancien langage françois ; mais c'est Georges-Jean Mouchet qui rédigera cet énorme ouvrage, dont il existe deux manuscrits à la Bibliothèque Nationale, l'un en 31 volumes, l'autre en 61 volumes. Seul le premier tome sera publié, peu avant 1791[4].
Ses Mémoires sur l'ancienne chevalerie lui ouvrent les portes de l’Académie française en 1758 ; il fait également partie des académies de Dijon et de Nancy et est correspondant de l’Accademia della Crusca.
Les publications parues de son vivant ne rendent pas justice à un tel travailleur. Ce qui a permis qu'on le pille : "Sainte-Palaye, dont la science était immense, a laissé avec beaucoup de fatras des richesses que ses successeurs ont pillées et mises à profit sans songer à lui reporter l'honneur de ses découvertes" (Pélissier). Son rôle précurseur commence enfin à être reconnu par le milieu universitaire, à commencer par l'étranger.
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