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chanoine, professeur de littérature étrangère et de littérature romane et compositeur français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
James Condamin, né le à Saint-Chamond (Loire) et mort le 4 mai 1929 à Lyon (Rhône), est un prêtre, chanoine, qui fut professeur de littérature à la Faculté catholique de Lyon (1877-1926).
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James Jean Pierre Condamin |
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Il est l'auteur de nombreux ouvrages d'histoire littéraire et d'érudition religieuse ainsi que de récits de voyages. Il est enterré dans le cimetière de Saint-Chamond (sépulture familiale).
James[1] Condamin est originaire de la Vallée du Gier (département de la Loire), située entre Saint-Étienne et Lyon, mais le plus long de sa vie professionnelle s'est déroulé dans cette dernière grande métropole. Il a également voyagé dans presque toute l'Europe, en Afrique du Nord, en Égypte et au Proche-Orient. Son milieu de naissance est une petite ville de 8 500 habitants marquée par l'industrie[2] mais dont l'activité rurale est très présente. On y trouve aussi un tissu religieux catholique serré et de très ancienne implantation[3] :
Rayonnait également par son voisinage immédiat, l'institution Notre-Dame-de-l'Ermitage, fondée par Marcellin Champagnat (1789-1840) et qui comptait 280 frères contrôlant 48 écoles et 5 à 6000 élèves en 1840[4].
Son grand-père paternel, Joseph Condamin (1770-1836) était cordonnier à Saint-Chamond et mourut dans cette commune. Sa grand-mère maternelle s'appelait Marie Étiennette Micolet (1772-1828) ; elle est née et décédée à Saint-Chamond.
Le père de James Condamin se prénommait Pierre Marie. Il est né à Saint-Chamond le et mort dans cette même ville le 20 . L'état civil le désigne comme "propriétaire rentier". La mère de James Condamin s'appelait Étiennette Gonin, née le 11 et morte le .
Le mariage des parents de James Condamin eut lieu en . En , un garçon mort-né est déclaré à l'état civil. Jean Pierre "James" naît quatre ans après ce drame, le , au domicile familial.
Il fut admis au collège des Pères maristes en . Élève brillant, il obtint le baccalauréat ès-lettres et décida d'entrer au Grand Séminaire de Saint-Irénée, à Lyon. En 1868, il fut ordonné prêtre[5].
James Condamin était l'aîné d'un frère prénommé Jacques "Joanny" (1851-1925), marchand de soies, qui épousa Annette Pailhade. Celle-ci, sous la signature de "Mme Joanny Condamin", fut l'une des dessinatrices de l'ouvrage de James Condamin, Histoire de Saint-Chamond et de la seigneurie du Jarez (1890).
Jacques et Annette eurent trois enfants : Paul (1896-1897), Ennemond (1899-1966) et Jean (1902-1984). À l'égard de ces derniers, James Condamin manifestait la réelle affection d'un oncle pour ses neveux. Par exemple, en 1902, il dédie à Ennemond sa composition musicale Jehanne d'Arc ; et en 1925, âgé de 81 ans, il vient bénir le mariage de Jean avec Mlle Paule Ludiwine de Chapuys-Montlaville, fille du baron et de la baronne de Chapuys-Montlaville, en l'église de Beauzac (Haute-Loire)[6].
Après sa prêtrise, James Condamin est affecté au collège Sainte-Marie de Saint-Chamond, puis à l'école cléricale de Saint-Pierre (toujours à Saint-Chamond) et enfin au petit Séminaire de Montbrison (Loire) comme professeur de rhétorique[5]. Il a déjà entamé ses recherches pour ses sujets de thèses de doctorat.
En , il se voit décerner le grade de docteur en théologie avec sa première thèse : Étude historique sur saint Ennemond, évêque de Lyon. En , il soutient deux thèses pour le grade de docteur ès lettres ; la première en latin : De Q. S. F. Tertulliano, vexatae religionis patrono et praecipuo, apud Latinos, christianae linguae artifice[7] ; la seconde en français : Essai sur les Pensées de J. Joubert[8].
James Condamin commence d'enseigner en à la Faculté catholique de Lyon en tant que professeur de littérature étrangère[9].
En 1890, il est chargé de la littérature française [10]. En 1906, il devient doyen de cette faculté, ayant, notamment, sous son autorité l'un de ses anciens élèves : Louis Aguettant. L'année 1913, il est promu chanoine honoraire. Et en 1926, doyen honoraire de la Faculté des lettres[11]. Au total, il enseigne à la Faculté catholique de Lyon de 1877 à 1926, soit quarante-neuf ans.
La plupart de ses ouvrages sont publiés dans la période où il est professeur à la Faculté catholique de Lyon. James Condamin s'est intéressé particulièrement au poète chrétien, traditionaliste, Victor de Laprade (1812-1883) et à Thérèse d'Avila (1515-1582). Il réédite deux textes de jeunesse de Frédéric Ozanam qui étaient, alors, épuisés en librairie : ses thèses de doctorat ès lettres.
Condamin est une figure de l'érudition ecclésiastique de son époque[12]. Il est aujourd'hui surtout cité pour l'une de ses monographies savantes : Histoire de Saint-Chamond et de la seigneurie du Jarez (1890). Mais il est l'auteur de dix-sept études, souvent volumineuses, et de deux manuels destinés aux études de français.
Il possède les langues anglaise, allemande, russe[13] et espagnole. Ses récits de voyages sont des narrations très descriptives, incluant parfois des passages didactiques (par exemple sur saint Augustin quand Condamin séjourne à Bône en Algérie). Ils n'ont pas de vocation philosophique. James Condamin en a publié onze sous le pseudonyme de J. de Beauregard.
Homme de culture et d'une curiosité jamais satisfaite, James Condamin se passionne aussi pour la musique[5]. Il est le rédacteur de nombreuses partitions et compositions musicales, la plupart publiées par l'éditeur lyonnais "Veuve E. Béal". Parmi celles-ci, on relève : Cronstadt, hymne russe et fantaises, dédiés aux marins de France et de Russie ; La Jarézienne, marche solennelle, dédiée par l'auteur à ses compatriotes du Pays du Jarez ; Jehanne d'Arc, marche triomphale pour piano. Pour quelques-unes d'entre elles, il a recours aux œuvres du poète forézien Louis Mercier (1870-1951).
Le professeur James Condamin est chanoine de la Primatiale Saint Jean à Lyon depuis 1890[14]. À ce titre, il exerce donc, épisodiquement, une activité ecclésiastique.
Il prêche dans les principales églises de Lyon et du diocèse, prononce des sermons, stations et prédications de carême[5].
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