Jacques de Lalaing (1858-1917)
peintre et sculpteur belge De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Jacques de Lalaing né à Londres le et mort à Bruxelles le est un peintre, sculpteur et photographe belge.
Biographie
Résumé
Contexte
Jacques de Lalaing est le second enfant du comte Maximilien de Lalaing (1811-1881), diplomate au service de roi des Belges, et d’une Anglaise, Julie Ann Vibart (1830-1912) ; il a cinq frères et sœurs[N 1].
Il est élevé en Angleterre dans un milieu protestant sévère[2]. Il commence une formation dans la Royal Navy (cadet de marine sur le navire-école Britannica), mais ne poursuit pas dans cette voie[3] et s’installe à Bruxelles en 1875 pour se consacrer à la peinture. Il y suit les cours de Jean-François Portaels[4] et de Louis Gallait à l’Académie des beaux-arts. Il expose pour la première fois avec le cercle artistique réaliste L'Essor en 1882. Il est encouragé par les sculpteurs Thomas Vinçotte, dont il devient l'élève, et Jef Lambeaux, et commence la sculpture à partir de 1884.
En , il est élu membre de la classe des beaux-arts de l'Académie royale des beaux-arts de Bruxelles et en devient le directeur de 1904 à 1913. Certaines de ces œuvres sont conservées dans les musées d'Anvers, Bruges, Bruxelles, Gand, Lille et Tournai.
En , il dirige la délégation d'artistes belges à Munich, lors de la 10e exposition quadriennale des beaux-arts organisée par la Münchener Künstler Genossenschaft et la Münchener Secession, qui eut lieu dans le Palais des glaces. Il y participe également à titre personnel pour la peinture à l'huile et pour la sculpture[5].
Il est inhumé au cimetière de Bruxelles à Evere.
Œuvre
Résumé
Contexte
Jacques de Lalaing se distingue surtout comme portraitiste et animalier. On lui doit également des scènes historiques, des groupes allégoriques en bronze et des monuments funéraires. Il réalise en tant que peintre-décorateur et sculpteur de nombreuses commandes publiques.
Sculptures
- Monument à Josse Goffin (1830-1887), fondateur des forges de Clabecq, bourgmestre de Berchem-Sainte-Agathe de 1859 à 1887, inaugurée le sur la place Josse Goffin à Clabecq.
- Mémorial anglais aux officiers, sous-officiers et soldats britanniques morts lors de la bataille de Waterloo, inauguré en 1890, au cimetière de Bruxelles.
- Statue Camille Coquilhat au parc Albert à Anvers inaugurée en 1895.
- Un groupe de trois bronzes allégoriques : La Force barbare, la Force organisée par la civilisation, la Civilisation ornée par les arts, 1896 ; érigé en à Bruxelles, square Ambiorix[6].
- Monument à Léopold Ier à Ostende, place Léopold-Ier, 1901, statue équestre en bronze[7].
- La Lutte équestre, groupe installé devant l'entrée du square du Bois et du bois de la Cambre à Bruxelles en 1906 ; le piédestal en pierre bleue a été conçu par Joseph Diongre.
- Mât d'éclairage : sculpture en bronze d'une hauteur de 22 mètres sur une base à trois pieds reliés par des pans concaves décorés de sculptures en relief (scènes de combat entre des tigres et des serpents). Elle s'élève en un fût de section triangulaire couronné par un dispositif lumineux de quatre lampes. Réalisée pour l'Exposition universelle de Gand de 1913, cette œuvre connut un destin agité. Elle fut offerte en 1926 à la commune de Schaerbeek par les héritiers de l'artiste. Dressée au croisement des avenues Louis Bertrand et Deschanel, elle fut démontée en 1953 en raison de son mauvais état et reléguée dans un entrepôt. Ce lampadaire monumental a été installé en 1993 place Colignon[8], avant de retrouver son emplacement initial en 2006. Le monument a été classé le [9] et restauré en 2012-2013.
- Deux des quatre statues de marbre de Carrare qui ornent l'escalier d'honneur de l’hôtel de ville de Saint-Gilles : La Justice et L’Instruction[10], ainsi que deux panneaux latéraux illustrant L’Industrie et Le Commerce.
- Femme pêchant, figure pour une fontaine, marbre, Tournai, musée des Beaux-Arts.
- Lion descendant d'un rocher, bas-relief en bronze, Université libre de Bruxelles, archives, patrimoine, réserve précieuse.
- Sculptures par Jacques de Lalaing
- Mât d'éclairage, 1913, Bruxelles, place Colignon.
- Femme pêchant, musée des Beaux-Arts de Tournai.
Peintures
- Portrait de Mademoiselle Hélène de Burlet, 1894, pastel, Bruxelles, musée Fin de siècle[11],[12].
- Portrait d'Adolphe Quetelet, Bruxelles, Observatoire royal de Belgique[13].
- Les Prisonniers de guerre, 1883, palais des Beaux-Arts de Lille.
- Portrait d'Henri de Mérode, 1905, Bruxelles, palais de la Nation.
- Portrait d'Auguste Beernaert, Bruges, musée Groeninge.
- Portrait d'Édouard Prisse[14][Où ?].
- Les scènes allégoriques qui décorent le hall de l'hôtel de ville de Bruxelles, 1893[15].
- Cycle de peintures historiques représentant les principaux événements de l'histoire de la Belgique au palais de la Nation à Bruxelles[3].
- Portrait d'Alphonse Willems, 1885, huile sur toile, Université libre de Bruxelles, archives, patrimoine, réserve précieuse.
- Peintures par Jacques de Lalaing
- Portrait d'un ecclésiastique, 1882, musée des Beaux-Arts de Gand.
- Les Prisonniers de guerre, 1883, palais des Beaux-Arts de Lille.
- Portrait de Mademoiselle Hélène de Burlet, 1894, Bruxelles, musée Fin de siècle.
Photographies
Jacques de Lalaing a documenté son travail en photographiant ses modèles. Un fonds de ses photographies est conservé à Amsterdam au Rijksmuseum.
- Photographies par Jacques de Lalaing
- Étude d'un modèle masculin nu, penché en avant avec la jambe droite en arrière, entre 1883 et 1914, Amsterdam, Rijksmuseum.
- Étude d'un modèle masculin nu, monté sur un cheval en plâtre, entre 1883 et 1914, Amsterdam, Rijksmuseum.
- Étude d'un modèle nu masculin, vu de dos et la main dans un portique, à côté d'un modèle en plâtre dans exactement la même pose, entre 1883 et 1914, Amsterdam, Rijksmuseum.
- Étude d'un modèle féminin nu, vu de côté, entre 1900 et 1914, Amsterdam, Rijksmuseum.
Réception critique
Au sujet de la réalisation des fresques picturales ornant l'escalier de l'Hôtel de ville de Bruxelles, La Gazette de Charleroi publie en 1893 :
« Jacques de Lalaing est un doux, un timide et un modeste. Il travaille préoccupé uniquement de son art […]. Il n'appartient à aucune coterie, satisfait seulement d'obtenir quelque commande, lui permettant d'aborder la grande peinture ou la statuaire monumentale. Il est resté l'auteur du régiment qui passe, de ce colonel philosophe dont la tête énigmatique et troublante lui a valu un éclatant succès à un Salon de Paris[15]. »
Distinction
Notes et références
Voir aussi
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