Selon l’Institut néerlandais d’histoire de l’art (RKD), il naît à Anvers, fils du peintre Elias Voet[2]. Il se rend à Rome où il fait une brillante carrière de portraitiste de 1663 à 1679, puis à Milan en 1680, à Florence en 1681, à Turin en 1682-1684 et retourne à Anvers en 1684[2]. Tandis qu’il est à Rome, il vit avec le peintre-graveur Cornelis Bloemaert jusqu’à ce qu’il soit désavoué par le pape Innocent XI pour ses portraits féminins jugés indécents, après quoi ils quittent Rome ensemble[2]. Il entreprend un voyage à Paris en 1685 où il devient peintre de cour jusqu’à sà mort[2]. Il est inscrit en tant que peintre de miniatures[2].
Selon Houbraken, il fait son voyage de retour à Anvers de Turin en compagnie de Jan van Bunnik(en) qu’il a déjà rencontré à Rome en compagnie de Cornelis Bloemaert[3]. De Turin, ils se rendent à Lyon, où ils rencontrent Adriaen van der Kabel, Peter van Bloemen et Gillis Wenix. Ils partent pour Paris en compagnie d’un troisième peintre qui est un bon peintre de bataljes ou scènes de batailles. Houbraken indique qu’il s’agit de Jacob(en), frère de Jan van Bunnik, mais ne le mentionne pas dans sa biographie antérieure de Jan van Bunnik[4].
À propos de Jacob Ferdinand Voet, Houbraken mentionne que, selon Jan van Bunnik (qui vit à Utrecht lorsque Houbraken écrit son livre), Voet a fait un dessin au fusain de tous les Bentvueghels sur le mur blanchi à la chaux d’une auberge à Rome, lieu de rencontre populaire de cette confrérie. L’image a été assez prisée pour être épargnée chaque fois que les murs ont été repeints[3].
Dans les collections publiques
Les pays, villes et noms d'institutions sont classés par ordre alphabétique, les œuvres par date.
Portrait de Laura Caterina Altieri, pierre noire, crayons de couleur sur papier bleu, H. 0,225; L. 0,154 m[9],[10]. Il s'agit d'une étude préparatoire, Laura Caterina était l'unique héritière de la famille Altieri. Elle apparaît en buste, le visage légèrement tourné vers la droite. La pose stéréotypée accentue le sérieux de la jeune femme qui néanmoins sourit au spectateur. On situe l'exécution de ce portrait entre 1670 et 1676.
Portrait d'homme, pierre noire, sanguine, craie blanche sur papier bleu, H. 0,225; L. 0,155 m[11],[12]. Le modèle est représenté à mi-corps, il surprend par sa pose figée et son ventre imposant sur lequel repose sa main. Le caractère monochrome du dessin contraste avec les autres feuilles connues de l'artiste où l'on relève plus de couleurs.
Sous la direction d’Emmanuelle Brugerolles, Portraits dans les collections de l’École des Beaux-Arts, Carnets d’études 36, Beaux-Arts de Paris les éditions, 2016, p 74-78, Cat. 23.
Sous la direction d’Emmanuelle Brugerolles, Portraits dans les collections de l’École des Beaux-Arts, Carnets d’études 36, Beaux-Arts de Paris les éditions, 2016, p 74-78, Cat. 24.
Francesco Petrucci, “Esprit français et technique italienne ”. La période française de Jacob Ferdinand Voet: 1685-1689, in Revue de l’Art, n° 132, 2001-2002, pp.67-75
(it) Francesco Petrucci, Ferdinand Voet: ritrattista di corte tra Roma e l'Europa del Seicento, cat. exp. Rome, musée national du château Saint-Ange, Rome, Ugo Bozzi, 2005.
(it) Francesco Petrucci, Ferdinand Voet (1639-1689) detto Ferdinando de'Ritratti, Rome, Ugo Bozzi, 2005.
(it) Francesco Petrucci, Pittura di Ritratto a Roma. Il Seicento, 3 voll., Andreina & Valneo Budai Editori, Roma 2008, ad indicem
(it) Francesco Petrucci, Ferdinand Voet. Ritratto di Pietro Banchieri in veste di “bella”, “Quaderni del Barocco”, 6, Ariccia 2009