Agence impériale
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L'Agence impériale, Agence de la Maison impériale ou Kunaichō (宮内庁 ) est une agence gouvernementale japonaise chargée de la gestion administrative de la Maison impériale du Japon. Son nom japonais signifie « administration [des affaires] intérieures du palais ». Elle conserve tant le sceau impérial privé (御璽, gyoji ) que le sceau d'État (国璽, kokuji ), et organise la réception des ambassadeurs en visite officielle au palais. Elle est dirigée par un grand sénéchal (宮内庁 長官, Kunaichō Chōkan , littéralement « secrétaire de l'Agence impériale ») nommé et démis de ses fonctions par décision du Cabinet du Japon ; il est assisté par un vice-grand sénéchal. Elle est située à Tokyo sur le domaine du palais impérial.
Fondation | |
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Prédécesseur |
宮内府 (d) |
Type |
Maison royale, agence externe (Bureau du premier ministre du Japon) ( - |
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Forme juridique |
Bureau du gouvernement |
Siège | |
Pays |
Organisations mères |
Bureau du premier ministre du Japon (d) ( - Bureau du Cabinet (depuis le ) |
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Filiales |
Grand Steward's Secretariat (d), Board of Chamberlains (en), Emperor Emeritus' Household (d), Crown Prince's Household (d), Maître des cérémonies, département des Archives et des Mausolées (en), Maintenance and Works Department (d), bureau de Kyoto de l'agence de la maison impériale (d), Office of the Shōsōin Treasure House (d) |
Sites web |
OpenCorporates |
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Les premières traces d’une institution similaire se trouveraient dans le code de Taihō édicté en 701 sous l'empereur Monmu. Néanmoins, l'institution actuelle remonte au tout début de l'ère Meiji (1868 – 1912). En 1869, le nouveau pouvoir, issu de la révolution de Meiji, crée le ministère de la Maison impériale (宮内省, Kunaishō ). Cet organe ministériel était indépendant du gouvernement de Meiji ; le ministre assistait l’empereur pour les affaires relevant de sa compétence, ceci sans en référer au Parlement. Il avait sous ses ordres 6 200 personnes à la veille de la Seconde Guerre mondiale. En 1947, le ministère fut transformé en Bureau (宮内府, Kunaifu ) sous la supervision directe du Premier ministre, son personnel fut réduit à 1 500 personnes. Le , il devint, sous le nom de Kunaichō, une agence externe du Bureau du Premier ministre qui venait alors d'être créé. En 2001, l'Agence fut rattachée au bureau du Cabinet[1].
L'Agence organise les activités officielles des membres de la famille impériale et leurs déplacements. Elle est responsable en matière de sécurité, santé, menus et besoins domestiques. Elle veille à ce que les règles concernant le maintien de la lignée soient respectées.
Elle administre les résidences et tombeaux impériaux, quelques autres propriétés d'État liées à la famille impériale, ainsi que l’accès au public des parties visitables. Parmi les propriétés gérées se trouve la ferme d'où proviennent le lait, la viande et les œufs servis au palais. Située à l'origine à Narita, elle s'est déplacée dans la préfecture de Tochigi lors de la construction de l'aéroport.
Elle organise les événements annuels tels que la lecture de poèmes par l’empereur devant un public choisi pendant la période du Nouvel An. Elle préserve des éléments de la culture impériale traditionnelle : gagaku, kemari, horohiki (parade d’étendards), dakyu (sorte de polo), goryo ukai (pêche au cormoran).
Ses subdivisions sont :
L'Agence, dont la gestion est jugée bureaucratique et opaque, est souvent accusée d'isoler la famille impériale (en tentant notamment d'empêcher que des informations sur leur état de santé ne soient diffusées auprès du grand public, ou en limitant au maximum les autorisations de fouilles archéologiques sur les importantes propriétés qu'elle a à gérer ou de recherches dans ses archives, s'attirant les reproches fréquents des historiens qui se retrouvent ainsi privés d'une mine importante de renseignements sur le passé de la civilisation japonaise) et de lui imposer un mode de vie rigide et dépassé qui poussent certains de ses membres à entrer en dépressions chroniques ou à avoir de graves problèmes de santé dus au stress. Ce fut le cas à plusieurs reprises notamment pour l'impératrice Michiko, du fait de la pression de l'étiquette, des médias et, selon Reuters, l'attitude de sa belle-mère et de certains officiels conservateurs de l'Agence impériale qui n'auraient jamais accepté l'accession d'une « roturière » à la fonction de souveraine consort. Elle a ainsi tout d'abord perdu la voix pendant sept mois dans les années 1960 puis de nouveau à l'automne 1993. Plus tard, l'impératrice a dû annuler plusieurs de ses obligations officielles au printemps 2007, souffrant alors d'ulcères buccaux, de saignements de nez et d'hémorragies intestinales, dus, selon ses médecins, au « stress psychologique »[2].
Mais c'est surtout l'attitude de l'Agence à l'égard de l'actuelle impératrice, Masako, et les pressions exercées sur elle pour qu'elle donne à la monarchie japonaise un héritier qui a entraîné le plus de protestations au sein des observateurs et du grand public. Cette dernière souffre d'une grave dépression nerveuse, qui l'a poussée à ne plus remplir de rôle officiel au côté de son époux et à être totalement absente de la scène publique pendant plus d'un an et demi entre et [3]. L'état de santé de la princesse pousse même son époux à s'en prendre directement à l'Agence impériale lorsque celle-ci, en , refuse, en raison justement de sa fragilité, qu'elle l'accompagne dans un voyage officiel aux Pays-Bas : « La princesse Masako, après avoir abandonné son travail de diplomate pour entrer dans la maison impériale, a été grandement affectée d'apprendre qu'elle n'était pas autorisée à voyager à l'étranger pour un long moment […] Il y a eu des évènements qui ont été à l'encontre de la carrière et de la personnalité de la princesse Masako »[4]. Cette déclaration vaudra d'ailleurs à Naruhito d'être critiqué par son père et son frère. Quoi qu'il en soit, de plus en plus de voix s'élèvent pour une réforme non seulement de la loi de succession pour permettre aux femmes d'arriver au pouvoir mais aussi du mode de fonctionnement de l'institution impériale[réf. souhaitée][5].
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