Il n'y a pas d'amour heureux

poème de Louis Aragon, écrit en janvier 1943 De Wikipédia, l'encyclopédie libre

Il n'y a pas d'amour heureux

Il n'y a pas d'amour heureux est un poème de Louis Aragon, écrit en et publié dans le recueil La Diane française en .

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Plaque commémorative mentionnant le lieu d'écriture de ce poème.

L'auteur y exprime sa conception de l'amour comme un absolu inaccessible. Il y fait également de nombreuses références à la Résistance, notamment dans la dernière strophe.

Histoire

Résumé
Contexte
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Louis Aragon, auteur du poème

Le poème fut écrit à Montchat, quartier du 3e arrondissement de Lyon, chez un ami d'Aragon, lui aussi poète et résistant, René Tavernier, qui le cachait, ainsi qu'Elsa Triolet, pendant l'Occupation[1]. La maison, aujourd'hui disparue, se trouvait au no 4 de la rue Chambovet[2], à l'emplacement de l'actuel parc Chambovet, où une plaque commémorative garde depuis [3] le souvenir du lieu d'écriture du poème.

Dans un entretien avec Francis Crémieux diffusé le sur la RTF, Aragon a expliqué qu'à l'époque où il a écrit le poème, Elsa voulait le quitter en raison d'une règle dans la Résistance selon laquelle un couple opérant dans ces mouvements ne pouvait pas continuer à vivre ensemble, pour des raisons de sécurité en cas d'arrestation[4],[5],[6].

Le manuscrit du poème a été présenté en lors d'une exposition sur Elsa Triolet à la Bibliothèque nationale[7]. Néanmoins le fils de René Tavernier, Bertrand Tavernier, raconte que le manuscrit original est toujours en la possession de son père, et que c'est un autre manuscrit qui a été exposé à la Bibliothèque nationale. En effet, le poème a été dédicacé à sa mère Geneviève[3],[8], et selon celle-ci, Aragon a fait un deuxième manuscrit après la guerre car la dédicace avait provoqué une scène de ménage avec Elsa Triolet[9],[1]. Un fac-similé du manuscrit de René Tavernier a été publié en dans la revue La Règle du jeu[10].

Mise en musique par Georges Brassens

Résumé
Contexte

Ce poème, amputé de sa dernière strophe et ayant fait l'objet de changements mineurs, est mis en musique et enregistré par Georges Brassens en . Brassens utilise la même mélodie pour mettre en musique un autre poème, La Prière de Francis Jammes, un écrivain catholique[11], ce qui offusquera le communiste Louis Aragon[12],[13].

Aragon estimait également que cette amputation était un contresens qui changeait toute la signification de son texte, poème de résistance et non simple chanson d'amour.

Catherine Sauvage enregistre en , sur la musique de Brassens, une version qui en réintègre la strophe amputée[14].

Reprises

La chanson a été reprise par de nombreux artistes[15] :

Notes et références

Texte du poème

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