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écrivain français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Georges Grassal de Choffat, dit Hugues Rebell, est un écrivain français né à Nantes le et mort à Paris (4e le .
Naissance | |
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Décès |
(à 37 ans) Paris |
Nom de naissance |
Georges Joseph Grassal de Choffat |
Pseudonymes |
Hugues Rebell, Jean de Villiot, Madame de Morency |
Nationalité | |
Formation |
Externat des Enfants-Nantais (d) |
Activité | |
Rédacteur à |
Distinction |
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Hugues Rebell est un écrivain méconnu, souvent considéré rapidement comme un auteur érotique, dont on ne retient généralement qu'un seul titre, Les nuits chaudes du Cap Français (1902), qui lui a valu le prix Nocturne en 1966. Pourtant, c'est aussi un poète dont Les Chants de la pluie et du soleil, dédiés à son ami René Boylesve, ont inspiré André Gide dans Les Nourritures Terrestres. Il était également connu comme un polémiste proche du royalisme dans Union des trois aristocraties (1894) (celles du nom, de l'argent et du talent), ce qui lui valut d'être remarqué par Charles Maurras et l'Action française.
Avec Hector France et Charles Carrington, il écrivit sous le pseudonyme collectif de Jean de Villiot.
Georges Joseph Grassal naît le , fils de Auguste Anselme Grassal, 46 ans, propriétaire, vivant boulevard Delorme, et d'Augustine Victoire Françoise Caroline Mareschal, 38 ans[N 1], dans une famille bourgeoise de marins, d'armateurs et de banquiers. Il fait des études médiocres, d'abord au collège des Enfants nantais puis chez les Jésuites de Jersey, qu'il interrompt avant d'obtenir son baccalauréat. Mais il lit beaucoup et, à dix-neuf ans, publie à compte d'auteur un recueil de poèmes Les Jeudis saints et un roman Les Méprisants.
Son père meurt l'année suivante, lui laissant une fortune de 500,000 francs. Il va la consacrer à ses passions : les livres rares, le luxe, et surtout les femmes. « Un bel esprit, fin, curieux, très raffiné, note Paul Léautaud. Un curieux individu, aussi, sorte de sadique, de corrompu à l'excès. » Plein de morgue, se présentant « dans l'attitude de l'aristocrate heureux et dédaigneux » (Remy de Gourmont), il ne se fait pas que des amis. En politique, il est passionnément monarchiste et réactionnaire.
Il voyage en Allemagne (1888), en Belgique et en Hollande (1889), en Angleterre (1890), à nouveau en Allemagne (1891), sur les traces de Schopenhauer, Wagner et Nietzsche. À Paris, où il loge rue Claude-Bernard, Adolphe Retté l'introduit dans les bureaux de la revue L'Ermitage d'Henri Mazel, où il se lie avec Louis Le Cardonnel, Alphonse Germain et René Boylesve. Ce dernier sera son ami et son disciple.
En 1892, il loue un appartement au Palazzo Venier dei Leoni (it) à Venise et commence à écrire les poèmes de son premier livre important, Les Chants de la pluie et du soleil, ainsi que son roman La Nichina. Il poursuit en 1893 à Naples et termine à Munich. De retour à Paris, il s'installe boulevard des Batignolles où, détestant le gaz et l'électricité, il se chauffe au bois de hêtre et s'éclaire à la bougie. Les Chants de la pluie et du soleil sont publiés en 1894 et exaltent un paganisme nietzschéen annonciateur de Gide mais aussi, par certains côtés, du fascisme.
En 1894, à Naples, les parents d'une mineure qu'il a séduite commencent à le faire chanter. Le chantage se poursuivra en France et Rebell y engloutira une bonne part de sa fortune. Cette affaire fut en outre la cause probable de l'avortement en 1895 de son projet de mariage avec Claire Rops (la fille du graveur Félicien Rops), qui épousa finalement Eugène Demolder, écrivain également[N 2].
La Nichina, achevé à Mantoue, est publié en 1896 et remporte un gros succès de librairie. Ce roman, situé dans l'Italie de la Renaissance chère à l'auteur, serait un livre à clefs, dans lequel la Nichina serait la demi-mondaine Valtesse de La Bigne, maîtresse d'Édouard Detaille, d'Henri Gervex et de plusieurs banquiers, et Fra Arrivabene le sous-secrétaire d'État à l'intérieur Louis-Numa Baragnon.
En 1896, Hugues Rebell rencontre Juliette qui sera Juliette Fournier, l'héroïne de La Câlineuse (1899), roman autobiographique dans lequel le personnage de Pierre Chaperon évoque l'écrivain Jean Lorrain. En 1898, il publie La femme qui a connu l'Empereur, roman d'histoire contemporaine et, en 1902, son dernier livre et le plus célèbre, Les Nuits chaudes du Cap français.
Il répond en 1900 à l'Enquête sur la monarchie de Charles Maurras et s'était montré en faveur du nationalisme intégral et de la restauration monarchique.
En 1900, il effectue un dernier voyage en Espagne. Mais, harcelé par ses créanciers, miné par l'arthrite, il est désormais pauvre et presque mourant. Il engage des collaborateurs : Gustave Le Rouge, avec qui il projette une histoire romancée de la flibuste ; Jean de Mitty, qui travaille sur l'ouvrage Journal d'un valet de chambre[1], sur-titré Au service de l'empereur ; Marius Boisson tient la plume pour deux recueils de nouvelles publiés chez Carrington[2],[3], Femmes châtiées et Cinq histoires vécues, et un roman signé sous le pseudo de Jean de Villiot[4], Gringalette. Pour fuir les huissiers, il quitte son appartement du boulevard des Batignolles pour un immeuble sordide du 10 rue des Francs-Bourgeois. Il ne sort plus guère que la nuit. Il y meurt d'une péritonite ele [N 3], ruiné mais au milieu de ses livres précieux dont il refusait de se séparer. Il est enterré à La Chapelle-sur-Erdre.
Paul Léautaud lui consacre un portrait dans son Journal littéraire les [5] et [6].
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