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musicologue français, biographe de Gustav Mahler De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Henry-Louis de La Grange, né le dans le 7e arrondissement de Paris[1] et mort le à Morges en Suisse[2], est un musicologue français, biographe de Gustav Mahler.
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Henri Louis Ernest Amaury de La Grange |
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Emily Sloane (d) |
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Henry-Louis de La Grange est né à Paris d’une mère américaine, Emily Sloane, et d’un père français, Amaury de La Grange, qui fut sénateur, ministre, et vice-président de la Fédération internationale de l’aviation. Henry-Louis fit des études de littérature à New York, à l’université d’Aix-en-Provence et à la Sorbonne. De 1946 à 1947 il étudia au Conservatoire de musique de l’université Yale, puis, de 1948 à 1953, à Paris le piano avec Yvonne Lefébure et l’harmonie, le contrepoint et l’analyse avec Nadia Boulanger[3],[4],[5].
Henry-Louis de La Grange commença ses activités de critique musical en 1952, en écrivant des articles pour le New York Herald Tribune et le New York Times, ainsi que les magazines Opera News, Saturday Review, Musical America, et Opus aux États-Unis, et Arts, Disques, La Revue Musicale, et Harmonie en France[6].
Henry-Louis de La Grange entendit pour la première fois la musique de Gustav Mahler, la Neuvième Symphonie, le lors d’un concert au cours duquel le disciple de Mahler, Bruno Walter dirigeait la première exécution de l’ouvrage par le New York Philharmonic. Henry-Louis de La Grange avait assisté à ce concert car il était un grand admirateur de ce chef, mais il en savait cependant très peu au sujet de Mahler, qui à cette époque, était beaucoup moins connu qu’aujourd’hui. Henry-Louis de La Grange fut surpris par la longueur de la symphonie et son style inhabituel, ce qui stimula son intérêt. Il fut peu à peu de plus intéressé par Mahler et se mit à étudier sérieusement sa vie et son œuvre[7],[8],[9]. Il rencontra la veuve de Mahler, Alma Mahler, en 1952, et devint un ami proche de sa fille Anna, et rencontra pour des interviews d’autres contemporains du compositeur. Il effectua de nombreuses recherches en Europe et en Amérique du Nord, et, peu à peu, réunit une importante collection, qui est aujourd’hui l’une des sources d’archives les plus importantes au monde concernant Mahler et son époque[5]. Ces documents font maintenant partie d’une bibliothèque multimedia, la Médiathèque Musicale Mahler, dont le nom initial était la Bibliothèque Gustav Mahler, qu’il fonda avec Maurice Fleuret en 1986[10].
Le premier volume de sa biographie de Mahler fut publié par Doubleday (New York) en 1973, et Gollancz (London) en 1974. Une version révisée et allongée en français fut publiée par Fayard en 1979. Elle fut suivie par deux volumes additionnels en 1983 et 1984, la série complète atteignant la longueur finale de 3600 pages environ. Le matériau additionnel fut publié ultérieurement en trois volumes supplémentaires en anglais par Oxford University Press (1995–2008). Cet ouvrage a reçu le prix Deems Taylor (U.S. 1974), le Prix du meilleur livre de musique attribué par le Syndicat de la critique dramatique et musicale (France 1983), et le Grand Prix de Littérature musicale de l’Académie Charles-Cros (France 1984). Au volume II de l’édition Oxford, a été décerné le prix de la Royal Philharmonic Society à Londres[6].
Henry-Louis de La Grange a donné des conférences au sujet de Mahler dans le monde entier, aux États-Unis, au Canada, en Angleterre, en Irlande, en Suède, en Norvège, en Belgique, aux Pays-Bas, en République tchèque, en Hongrie, en Espagne, en Italie, au Maroc et en Asie, au Japon, à Hong Kong, en Indonésie, aux Philippines, en Australie et en Nouvelle-Zélande[6]. Il a également été invité à tenir des conférences à l’Université Stanford, à l’Université Columbia et à l’Indiana University (1974–81), à l’Université de Genève (1982), à l’Université de Leipzig, à la Juilliard School, à l’Université de Californie à Los Angeles (1985), à l’Université de Budapest (1987), à l’Université de Hambourg (1988), à l’Université d’Oslo (1993), au Conservatoire de Paris, ainsi que dans les Universités de Kyoto, Hong Kong, Wellington, Sydney, Canberra, Melbourne, Boulder, et San Francisco (1998). Il a également enseigné dans un séminaire de DEA de l’École normale supérieure à Paris (1986)[11].
Il a dirigé le Festival "Les Nuits d'Alziprato" en Corse pendant cinq ans (1974–1979), ainsi que, pendant l’été de 1986, le Festival Mahler de Toblach (Dobbiaco, Italie)[3]. Il a produit ou pris part à de nombreuses émissions de radio et de télévision, en particulier trente quatre programmes de deux heures sur la radio France Musique au sujet de la vie et de l’œuvre de Mahler, et six programmes d’une heure pour la radio WGUC de Cincinnati, et une série de six programmes sur les dernières années de la vie de Mahler pour la Radio suisse romande. Il a également collaboré à la conception et la production de la première grande exposition consacrée à Mahler: "Une œuvre, une vie, une époque" au Musée d'art moderne de la ville de Paris en 1985, qui a attiré plus de 27 000 visiteurs, dépassant tous les records précédents pour une exposition musicale[3]. Dans le même contexte, il a organisé deux symposiums consacrés à Mahler, à Paris et à Montpellier. À l’occasion du cycle complet de l’œuvre de Mahler donné au théâtre du Châtelet à Paris, de février à , il a mis en place deux expositions, l’une au Châtelet et l’autre, à la Bibliothèque Gustav Mahler, il a également donné cinq conférences et organisé un symposium à la Sorbonne[3],[12],[13]. Henry-Louis de La Grange a été le conseiller du cycle Mahler donné par l’orchestre national de Lyon de 1991 à 1994[14] et, en 1999, il a organisé un symposium international sur "L’ironie dans la musique de Mahler" à l’Université de Montpellier. En 1998, il a passé trois semaines à San Francisco comme conférencier invité de la “Mahler Celebration” du San Francisco Symphony[6], et fut l’un des premiers musicologues européens à donner des conférences à Pékin. Il a également donné des conférences aux États-Unis et au Mexique en 2000, et en 2002, il a donné des lectures d’avant-concert à Philadelphie et à New York pour le Philadelphia Orchestra[6].
En 2000[15], puis en 2003[16], il est nommé au Conseil d'administration du Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris pour des mandats de 3 ans.
Une collection de ses articles et conférences a été publiée en japonais en 1992 par ARC (Tokyo), Japon.
Pendant dix ans (1986–1995) il a analysé les nouveaux enregistrements de Mahler pour le magazine français Diapason et a également écrit occasionnellement pour Le Monde, L'Événement du jeudi, Le Monde de la musique, Opus (Chatsworth, Californie : ABC Consumer Magazines), Scherzo (Madrid), Amadeus (Milan) et Le Nouvel Observateur.
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