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homme politique et homme de lettres français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Henri de Lacretelle, né le à Paris 3e et mort le à Paris 9e, est un homme politique et homme de lettres français.
Henri de Lacretelle | |
Fonctions | |
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Député français | |
– (26 ans, 10 mois et 29 jours) |
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Réélection | 20 février 1876 14 octobre 1877 21 août 1881 18 octobre 1885 22 septembre 1889 20 août 1893 |
Circonscription | Saône-et-Loire |
Législature | Ire, IIe, IIIe, IVe, Ve et VIe (Troisième République) |
Groupe politique | Union républicaine (1871-1881) Gauche radicale (1881-1901) |
Successeur | Julien Simyan |
Biographie | |
Nom de naissance | Pierre Henry Lacretelle |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Ancien 3e arrondissement de Paris |
Date de décès | (à 83 ans) |
Lieu de décès | 9e arrondissement de Paris |
Sépulture | Cimetière du Père-Lachaise |
Nationalité | France |
Entourage | Famille de Lacretelle |
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Lacretelle a commencé par écrire des romans et des recueils de poésie. Il a également abordé le théâtre, avec notamment, Fais ce que dois, drame en 3 actes, en vers, écrit en collaboration avec Adrien Decourcelle, et représenté à la Comédie-Française, le . Il a en outre publié des études et des souvenirs sur Lamartine, son compatriote du Mâconnais, dont il avait été, en 1848, le secrétaire, et dont il est devenu l’ami fidèle[1]. Lamartine, en retour, lui a insufflé, en dépit de ses origines familiales[alpha 1], ses idées politiques et l’a fait entrer en politique[alpha 2], ce dont il lui était éternellement reconnaissant[2].
Républicain, il est membre, en 1848, de la commission chargée d'administrer le département de Saône-et-Loire. Fidèle, toute sa vie durant, à ses convictions, il s’oppose au Second Empire. Lors des élections complémentaires du 2 juillet 1871, il est le 1er élu de la liste républicaine avec 78 242 voix pour 103 778 votants. Il sera, dès lors, constamment réélu à la députation jusqu'en 1898[1], dont il deviendra le doyen, s’occupant surtout des questions d’enseignement[3]. Ainsi, c’est à lui que l’on doit d’avoir demandé, le premier, en 1871, l’instruction gratuite et obligatoire et déposé un projet de loi fort marqué en ce sens[4].
Siégeant à l'extrême gauche, il a voté, en 1875, les Lois constitutionnelles de 1875 instaurant la IIIe République en France. En 1877, il se montre l’un des plus résolus parmi les 303 députés à refuser leur confiance au gouvernement d’ordre moral de Broglie-Fourtou, issu de la crise du 16 mai 1877 opposant le président monarchiste de la République Mac Mahon, à la Chambre des députés à majorité républicaine[5]. En 1885, il est à l'origine d'une loi sur la création d'asiles pour les nouveau-nés abandonnés[6].
Sa mort, six jours avant la tentative de coup d'État de Paul Déroulède, est, de ce fait, passée relativement inaperçue[alpha 3][alpha 4], alors que, de son vivant, il était célèbre pour la singulière habitude qu’il avait conservée, pendant ses trois décennies de mandat, à la Chambre : modèle d’assiduité, présent dès l’ouverture de la séance, il ne s’asseyait jamais. Il se promenait sans cesse dans l’hémicycle, censément parce que les médecins lui avaient ordonné la marche, allant des bancs de la droite à ceux de la gauche, conciliant ainsi son devoir de député avec l’hygiène recommandée pour sa santé, en dépit des huissiers découragés par son entêtement[2].
Fils de Charles de Lacretelle, neveu de Pierre Louis de Lacretelle, membres de l'Académie française, il était aussi le grand-père de Jacques de Lacretelle, également membre de l'Académie française[8].
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