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homme politique français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Henri Maret (ou Henry Maret), né le à Sancerre et mort le à Paris, est un journaliste et homme politique français, député de la Gauche radicale (extrême-gauche) de 1881 à 1889 et du Parti radical-socialiste de 1902 à 1906[1].
Henry Maret | |
Henri Maret (avec l’actrice Marcelle Géniat) en 1910. | |
Fonctions | |
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Député français | |
– (20 ans, 6 mois et 21 jours) |
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Élection | 18 octobre 1885 |
Réélection | 22 septembre 1889 20 août 1893 8 mai 1898 27 avril 1902 |
Circonscription | Cher |
Législature | IVe, Ve, VIe et VIIe (Troisième République) |
Groupe politique | Gauche radicale (1885-1889) RRRS (1902-1910) |
Prédécesseur | Circonscription créée |
Successeur | Gustave Ravier |
– (4 ans et 12 jours) |
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Élection | 21 août 1881 |
Circonscription | Seine |
Législature | IIIe (Troisième République) |
Groupe politique | Gauche radicale |
Successeur | Circonscription supprimée |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Sancerre (Cher, France) |
Date de décès | (à 79 ans) |
Lieu de décès | 7e arrondissement de Paris (Seine, France) |
Parti politique | RRRS (1902-1910) |
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Issu d’une famille bourgeoise de Bourges ayant fait des études classiques au séminaire de Bourges[2], il fait ses armes en tant que journaliste au Charivari, au Rappel et à La Réforme. Pendant le siège de Paris, il critique le gouvernement de la Défense nationale et fonde, pendant la Commune, Le Mot d'ordre avec Henri Rochefort[3]. Opposé à la destruction de la colonne Vendôme, il passe néanmoins, avec Rochefort, devant le conseil de guerre après la Semaine sanglante ()[3]. Sa peine de cinq ans de prison ferme est commuée en quatre mois, en raison de son état de santé[3], avec interdiction des droits civils pendant cinq ans.
Il participe aussi à L'Action, au Corsaire, puis au Tribun du Peuple de Prosper-Olivier Lissagaray, qui lui laisse souvent prendre la suite de ses éditoriaux lors de l'arrêt de ses autres journaux. En 1878, ayant quitté L'Avenir national, rallié au bonapartisme, il devient le principal rédacteur du Mot d'ordre[3], attaquant la politique opportuniste de Gambetta[3].
Élu conseiller municipal du 17e arrondissement (quartier des Épinettes) en , il est réélu en 1881[3]. En 1879 et 1880, il s'oppose de façon virulente, et solitaire, à l'article 7 de la loi Ferry sur les congrégations religieuses[3], au nom de la liberté absolue d'association. Il doit alors quitter Le Mot d'ordre, mais Portails, le directeur de La Vérité, lui offre une place de rédacteur en chef[3].
En , il quitte La Vérité, et s’associe à Victor Simond pour lancer Le Radical le , et continue à mener campagne contre l'opportunisme.
Élu député de la Seine dans le 17e aux élections d'août 1881 contre le républicain modéré, le colonel Martin, il siège à l'extrême-gauche[3]. Il fait alors partie, avec Jean-Marie de Lanessan, futur ministre de la Marine de Waldeck-Rousseau, d'un groupe de députés « libertaires » qui se séparait parfois du chef des radicaux, Clemenceau[3]. Il se fait remarquer pour ses amendements s'opposant à l'outrage aux bonnes mœurs ou tentant de rétablir la possibilité du mariage entre un conjoint adultère et son ou sa partenaire[3]. Après la grève de Montceau-les-Mines de 1883, il réclame l'amnistie pour tous les crimes politiques[3].
Comme Clemenceau, il vote pour l'élection de la magistrature par le peuple, pour la séparation de l'Église et de l'État, et contre les crédits de l'expédition du Tonkin, étant un farouche adversaire de la politique colonialiste du cabinet Ferry[3].
Aux élections de 1885, il est présent à la fois sur des listes radicales (Seine) et socialistes (Cher) ainsi que sur une autre liste plus modérée. Il parvient à se maintenir au second tour, dans le Cher, avec les modérés, sur une liste d'opportunistes qui affrontait les monarchistes[3], et il est élu député du Cher (5e sur 6)[3]. Ayant également été élu dans la Seine (13e sur 34), il opte pour le Cher[3], siégeant toujours à l'extrême-gauche[3].
Lors des débats sur la loi d'exil de juin 1886, il se prononce contre la proposition Duché[3]. Maret est l'un des premiers à s'opposer au boulangisme[3], ce qui l'amène à favoriser l'union républicaine, abandonnant l'idée de révision constitutionnelle[3]. Il vote pour les poursuites contre Boulanger et contre trois députés de la Ligue des patriotes[3].
Réélu en 1889 puis en 1893, il participe activement aux débats sur les lois scélérates ainsi qu'aux projets de lois sur la liberté d'association[3].
Réélu en 1898 et 1902 (victoire du Bloc des gauches), il siège jusqu'à 1906, étant devenu membre de diverses commissions parlementaires (presse, enseignement et beaux-arts, économies, budget) et s'opposant à la censure[3]. Défenseur de la séparation de l'Église et de l'État et de la suppression du budget des cultes, il refuse cependant de voter le projet de loi portant suppression de l'enseignement congrégationniste, au nom de la liberté d'association[3].
Dreyfusard en 1898, il écrit en 1904 au Journal son « carnet d’un sauvage ». Il utilise quelquefois le pseudonyme de Jean Libre. Il meurt le à Paris.
Il était, selon le Dictionnaire des parlementaires français, apparenté à la famille Maret de Bassano.
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