Henri Fursy
chansonnier français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Henri Fursy (appelé aussi simplement Fursy) est un journaliste, auteur dramatique et chansonnier montmartrois né le à Paris 3e et mort le à Paris 17e.
Henri Fursy
Fursy vers 1908 par Édouard Stebbing[1].
Nom de naissance | Henry Dreyfus |
---|---|
Naissance |
Paris 3e |
Décès |
(à 63 ans) Paris 17e |
Nationalité | française |
Activité principale |
journaliste auteur dramatique chansonnier |
Style |
chanson française parodie |
Activités annexes | 1890-1929 |
Lieux d'activité | Paris |
Distinctions honorifiques |
Officier d'Académie Médaille d'honneur de la mutualité Chevalier de la Légion d'honneur |
Biographie
Résumé
Contexte
Jeunesse et débuts
De son vrai nom Henry Dreyfus, il naît le dans le 3e arrondissement de Paris de Mayer Dreyfus, négociant, et Julie Rosine, sans profession[2].
Après des études au lycée Colbert, il travaille dans une entreprise de draperie puis comme comptable à la Banque nationale et, à la fermeture de celle-ci, au journal La France d’Émile de Girardin dont le rédacteur en chef, Charles Lalou, est un ancien camarade de collège[3]. Henry Dreyfus se tourne alors vers le journalisme, collaborant avec différents périodiques tels que Le National, L'Éclair, Le Rappel, La Liberté et La Lanterne[3],[4].
Carrière artistique
Parallèlement à ses articles, il commence à écrire des monologues et des chansons qu'il interprète lui-même au théâtre des Capucines et à la Bodinière puis au Carillon, 43 rue de la Tour-d'Auvergne[5] où il crée ses Chansons rosses en 1893. Il est aussi parolier pour plusieurs artistes parisiens de café-concert comme Paulus ou Mily-Meyer.
Lors du déclenchement de l'affaire Dreyfus, il adopte le pseudonyme de Fursy (intialement « de Fursy », anagramme de Dreyfus), ne souhaitant pas être associé au militaire alors en disgrâce[6].

En 1895, il devient secrétaire général du nouveau cabaret, le Tréteau de Tabarin (ou Tréteaux de Tabarin), ouvert 58 rue Pigalle et dont il assure la promotion au travers de ses collaborations journalistiques. En désaccord avec la direction, il rachète en 1899 le célèbre Chat noir, 12 rue Victor-Massé, dont le propriétaire, Rodolphe Salis, est mort deux ans plus tôt, et la rebaptise La Boîte à Fursy[7],[8]. S'y produisent les vedettes de l'époque dont Théodore Botrel. Son départ de la rue Pigalle entraîne la faillite de l'établissement qu'il rachète à son tour en 1901 pour y transférer la Boîte à Fursy[9].
Lors de la Première Guerre mondiale, il se produit avec le théâtre aux armées au cours de l'année 1916[10].
Mort
Henri Fursy meurt d'une crise cardiaque le dans le 17e arrondissement de Paris, à l'âge de 63 ans[11],[12],[13],[14]. Il est d'abord enterré au cimetière du Montparnasse en présence notamment de Gustave Charpentier, Maurice Donnay et Romain Coolus[15] dans la sépulture familiale Dreyfus, avant d'être ré-inhumé la même année au cimetière de Saint-Ouen (11e division) où sa tombe, à l'abandon et très dégradée, est cependant toujours visible.
Le chansonnier Albert Michaud publie après son décès un hommage dans Le Cornet[15].
Vie privée
Henri Fursy épouse le à la mairie du 9e arrondissement de Paris Pauline Clara Marie Hortense Lemière[16]. Ils divorcent le à la demande de cette dernière[17].
Il se remarie le à la mairie du 17e avec Germaine Georgette Guignot, artiste chorégraphique[18]. Le couple adopte une petite fille[15].
- La Boîte à Fursy (1899), affiche de Grün.
- La Boîte à Fursy (1901), affiche de Grün.
- Tournée de la Boite à Fursy en 1906 à Reims, dessin Eugène Auger.
Œuvres

Théâtre
- Les Deux Cuisinières, comédie en un acte, théâtre de la Gaîté
Revues
- 1896 : Voyons, mon ange !, revue en 2 actes et 4 tableaux de Fursy et Léon Nunès, La Cigale (15 juillet)
- 1897 : La Bouquetière des évènements, revue, Tréteau de Tabarin (février)
- 1897 : Paris-Démoli, revue de printemps en 3 actes et 4 tableaux de Chauvin et Fursy, La Scala (15 mai)[19].
- 1897 : Ah ! Pudeur !, revue en 2 actes et 3 tableaux de Fursy et Léon Nunès, La Cigale (19 juillet)[20]
- 1898 : Allo !.. Allo !.. 407-60 ?[21], revue en 2 actes et 5 tableaux de Fursy et Léon Nunès, La Cigale (29 janvier)[22]
- 1898 : Pour qui votait-on ?, revue en 2 actes et 6 tableaux de Fursy et Philippe Lamarque, La Cigale (14 juillet)[23].
- 1901 : Vive la grève !, revue en 1 acte de Fursy et Léon Nunès, à La Boîte à Fursy (10 avril)[24]
- 1902 : C'est Craw fort !, revue, La Boîte à Fursy (26 mai)
- 1903 : T'en as un œil !, revue en 2 actes et 12 tableaux de Fursy et Charles Mougel, Moulin-Rouge (1er novembre)
- 1907 : 58, rue Pigalle !, revue de Fursy et Paul Marinier, La Boîte à Fursy (avril)
- 1911 : Décochons ! Décochons !, revue en 1 acte de Fursy et Jean Deyrmon, musique d'Édouard Mathé, La Boîte à Fursy (4 mai)
- 1917 : La Revue aux chandelles, revue en 2 actes de Fursy et Paul Marinier, La Boîte à Fursy (janvier) puis en tournée[25]
- 1918 : Coucou ! La revoilà !, revue en 1 acte de Fursy et Paul Marinier, La Boîte à Fursy (12 octobre)[26]
- 1919 : La Revue maboule... vardière, revue de Fursy, Paul Marinier et Charles Cluny, La Boîte à Fursy (15 avril)
- 1919 : Au Jardin de Fursy, revue, La Boîte à Fursy (décembre).
Chansons
- Chansons satiriques
- Les Joyeux Fêtards
- La Cause philanthropique
- Lamentations d'un patineur
- Nos concierges
- Soireux
- Repos à la mer
- Les Pianistes
- Chansons d'actualité
- Le Panama
- Daumont présidentielle
- La Question des Taureaux
- Aubade de Zola à l'Académie
- Lettre d'un gardien de Mazas à sa femme
- Recueils
- 1898 : Chansons rosses, couverture illustrée par Charles Léandre, éditions Paul Ollendorff, Paris.
- 1899 : Chansons rosses, 2e série, couverture illustrée par Ernest Gründ, éditions Paul Ollendorff, Paris.
- 1902 : Chansons rosses, 3e série, préface de Félix Duquesnel, éditions Paul Ollendorff, Paris[27]
- 1905 : Chansons rosses, 4e série, éditions Paul Ollendorf, Paris.
Distinctions
- officier d'Académie (décret du ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts du 29 décembre 1888).
- Médaille d'honneur de la mutualité (arrêté du ministre du Travail du 5 mars 1926).
- chevalier de la Légion d'honneur au titre du ministre de l'Instruction publique (décret du )[28].
Notes et références
Annexes
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