Henri Becquart
personnalité politique française De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Henri Becquart, né le à Houplines (Nord) et décédé le à Mazagan (Protectorat français au Maroc), est un homme politique français.
Henri Becquart | |
Fonctions | |
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Député français | |
– (5 ans, 11 mois et 30 jours) |
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Élection | 3 mai 1936 |
Circonscription | 1re de Lille |
Législature | XVIe (Troisième République) |
Groupe politique | SOC |
Prédécesseur | Louis Nicolle |
Successeur | Circonscription supprimée |
Conseiller général du Nord | |
– (6 ans) |
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Circonscription | Canton de Lille-Centre |
Prédécesseur | M. Crépy-Saint-Léger |
Successeur | Robert Walker |
Biographie | |
Nom de naissance | Henri, Jules, Lucien Becquart |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Houplines (France) |
Date de décès | (à 61 ans) |
Lieu de décès | Mazagan (Protectorat français au Maroc) |
Nationalité | Français |
Parti politique | Fédération républicaine |
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Henri Becquart obtient une licence de droit[1]. Il participe à la Première Guerre mondiale comme engagé volontaire[1]. Il prend ensuite la direction d'une usine de textile à Armentières. Il s'engage dans la vie politique en 1921 chef de file de son opposition municipale à Lille, avec les républicains modérés[2] et devient conseiller général du Nord en 1934[1].
Élu député conservateur du Nord dans une des circonscriptions lilloises lors des élections législatives de 1936 qui voient la large victoire du Front populaire[1], il rejoint le groupe de la Fédération républicaine de France et devient très rapidement l'une des figures les plus acharnées mais aussi les plus controversées de l'opposition parlementaire.
Henri Becquart est en effet à l'origine des accusations calomnieuses qui aboutirent au suicide du ministre socialiste et maire de Lille Roger Salengro. Le tout d'abord, il s’adresse au ministre de la Défense, Édouard Daladier, et lui demande d’éclaircir l’attitude du soldat Salengro le , qu'il accuse d’avoir déserté, et d’avoir été ensuite condamné à mort par contumace puis acquitté dans des conditions douteuses[1].
Une intense campagne de presse s'ensuit, relayée tout particulièrement par les journaux Gringoire et L'Action française[1], et, en dépit de multiples preuves de l'innocence de Salengro, Becquart ne désarme pas et interpelle, le Léon Blum lui-même sur le cas de son ministre de l'Intérieur. Épuisé par la campagne de presse, Roger Salengro se suicide quatre jours plus tard, écrivant notamment : « S’ils n’ont pas réussi à me déshonorer, du moins porteront-ils la responsabilité de ma mort ». Une foule immense suit ses obsèques.
Toujours député, Henri Becquart vote, le , en faveur des pleins pouvoirs au maréchal Pétain. Dans un premier temps, il soutient avec ferveur le régime de Vichy. Pourtant, dès le mois de septembre de la même année, soudainement convaincu d'avoir été trompé, il envoie un télégramme de mise en garde à Pétain : « Ne déshonorez pas la France. Victoire britannique probable. Ne signez rien qui l'entrave. Résistez. Tout peut encore être sauvé. Respects. », puis s'engage dans la Résistance[1] ; il fera partie, selon l'historien spécialiste de la Seconde Guerre mondiale Olivier Wieviorka, des parlementaires engagés dans la Résistance[3].
En 1945 il ne retrouve pas de mandat parlementaire dans la première Assemblée nationale constituante[1] mais participe à la vaine tentative de relance de la Fédération républicaine en tant que secrétaire général[4]. Le parti est finalement mis en sommeil à titre définitif en .
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